Les travaux du château, de grande envergure, mobilisent d’importantes ressources en main d’œuvre, en matériaux et financières. Or, l’examen architectural révèle deux phases majeures de construction. Elles correspondent respectivement au deuxième quart et au dernier quart du XIIIe s. A cette période, en 1217 notamment, Arnould III est qualifié de chevalier. Il sera anobli entre 1224 et 1228.
La courtine sud-ouest qui prolonge le châtelet sur une quinzaine de mètres, ainsi que la courtine sud-est, longue d’une trentaine de mètres, aboutiront tout d’abord à deux tours d’angle, qui donnent accès à un chemin de ronde par un escalier intra-mural à l’ouest et par une trappe ouverte dans la voûte à l’est. Ces voûtes caractéristiques, réalisées en schiste à l’instar de celles des tourelles du châtelet d’entrée, illustrent bien l’homogénéité de la réalisation. Mais deux larges murs d’attente témoignent d’un arrêt de chantier au niveau des tours. Ni Jacques, seigneur des lieux depuis 1235-1248, ni Arnould IV, n’ont donc eu soit le besoin, soit les moyens d’achever immédiatement l’ouvrage.