Arnould I en 1159 puis Arnould II en 1184, portent le titre de ministeriales. Cette positon de confiance dans la familia ducale se matérialise par la construction du donjon aux marches du comté de Namur. Daté de la fin du XIIe s., en dépit de l’originalité de son plan circulaire, elle appartient à une série de constructions régionales quasiment contemporaines. Celle de la tour d’Alvaux, établie sur une terre voisine acquise dès 1199, témoigne de l’ambition territoriale d’Arnould II. Le donjon de Walhain comporte encore trois niveaux dont la toiture et le plancher du deuxième étage ont disparu depuis le dernier quart du XIXe s. Les étages possédaient des baies d’éclairage qui, au deuxième niveau, sont dotées de coussièges. Une cheminée, tardivement remaniée, y est également construite.
C’est encore à ce niveau qu’est située l’entrée primitive du donjon. On y accédait par une échelle escamotable. Son dispositif est habilement articulé avec l’escalier intramural qui conduit à la salle du rez-de-chaussée. Voûtée de moellons de grès, elle est dotée de trois archères ébrasées. Deux d’entre-elles seront condamnées lors de la construction du châtelet d’entrée et de la courtine orientale. En effet, au deuxième quart du XIIIe s. au plus tard, la terrasse est aménagée en vue de la construction du château polygonal, dans le dispositif duquel le donjon épouse désormais le rôle de tour maîtresse.
Vues de l’escalier intra-mural à l’étage, de son débouché au rez voûté, et du deuxième étage.