Céramiques romaines

CRAN

Des classifications spécifiques sont adoptées selon les grandes régions de l'Empire romain. La Gaule du Nord et l'Est méditerranéen font donc ici l'objet d'une présentation distincte.

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Les céramiques fabriquées en Gaule du Nord ou importées de régions plus lointaines offrent une gamme très étendue de produits. On les classe en tenant compte de plusieurs critères parmi lesquels interviennent souvent la texture de la pâte, la technologie, le traitement de surface et le décor, le mode de cuisson, la morphologie, la fonction, la période d'utilisation et les zones de diffusion.

D'une manière générale, on range les céramiques parmi l'une des familles suivantes : la céramique fine, la céramique commune, la céramique modelée, les récipents de transport et de stockage, les lampes, la céramique architecturale.

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La liste vous donne accès à chacune des catégories de vaisselle les mieux représentées en Gaule du Nord :

Les catégories de céramique de Gaule du Nord

La terre sigillée
L'appellation recouvre une production largement diffusée dans l'Empire, géographiquement et chronologiquement. La pâte, fruit d'une cuisson en mode C, est fine, dure, rouge à orange, et est couverte d'un enduit argileux grésé rouge brillant, appliqué avant cuisson. La typologie trahit une standardisation poussée des formes qui sont produites dans diverses régions. Traditionnellement, on distingue aisément les groupes de pâtes suivants : de provenance italique, du Sud de la Gaule, du Centre de la Gaule et de l'Est de la Gaule, lorsque les décors ne peuvent intervenir.

L'évolution de ces formes, les particularités des décors moulés et l'application d'estampilles par les potiers, observées dans de nombreux contextes précisément datés, permettent d'établir la chronologie des productions.

La terre sigillée italique

La terre sigillée italo-gauloise est commercialisée dans le Nord de la Gaule à la fin du Ier siècle av. et au début du Ier siècle ap. J.-C. Au départ, elle est produite dans des officines italiennes dont la plus ancienne et la plus productive est Arezzo, qui lui conféra naguère l'appelation arétine. Pise est également bien connue. Les produits italiques originels sont le fruit des traditions étrusco-campaniennes et de l'introduction de mode C de cuisson. Destinée au service de table, ils sont majoritairement lisses bien que les décors moulés en relief répondent , au même titre que la technique de cuisson, à une évolution notable des goûts. L'inspiration du répertoire archaïque et précoce est la céramique à vernis noir. La production arétine classique possède une pâte fine de couleur rose à brun très pâle et le vernis argileux rouge grésé caractéristique de la catégorie. Cette céramique atteint très tôt les côtes languedociennes et catalanes qui initieront le mouvement d'importation vers les Gaules. Des productions gauloises méridionales, principalement lyonnaises, contribueront alors également à la diffusion de ce type de céramique.

L'extrême et rapide standardisation des produits alliée aux grandes quantités produites a constitué un atout majeur dans la constitution des premières grandes typologies (Dragendorff), divisées en services sur les grands sites de référence (Loeschke : Oberaden et Haltern). L'évolution des timbres constitue aussi un critère d'évolution chronologique. Les faibles quantités présentes sur les sites septentrionaux de consommation ne permettent que rarement une discrimination des pâtes en provenance d'ateliers gaulois ou d'Italie. S. von Schnurbein a établi un classement des pâtes identifiées dans le Nord de la Gaule.

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La terre sigillée du Sud de la Gaule
La production d'une quinzaine d'ateliers de céramiques sigillées est connue dans le Sud de la Gaule. Ces ateliers fonctionnent entre ca 25 av. et 275 ap. J.-C. dans trois groupes majeurs : ceux de Bram, de Montans (plus de deux cents potiers) et de La Graufesenque (plus de cinq cents potiers). Le produit principal, exporté en masse, est la terre sigillée cuite en mode C, produite entre 5/15 ap. J.-C. et 150/180 ap. J.-C. En mode A, des imitations de terre sigillée italique les précèdent depuis 25 av. J.-C., tandis que des produits tardifs sont attestés après 150/180.

Les formes et les décors évoluent de manière très comparable dans tous les centres producteurs, déterminant des caractéristiques régionales très marquées. Néanmoins, trois ateliers partagent plus de nonante pourcents de la production connue : La Graufesenque, Montans et Banassac. Ces derniers guident les étapes de production et connaissent une diffusion importante vers le Nord de la Gaule. Dans le courant du premier siècle, ils y constituent l'écrasante majorité des importations de terre sigillée déterminées sur les sites de consommation.

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La terre sigillée du Centre de la Gaule
Malgré une implantation assez précoce des potiers dans le Centre de la Gaule, il faut attendre la période de Vespasien à Commode pour voir se développer une production industrielle diffusant en masse les belles vaisselles ornées vers des régions lointaines. Les ateliers de Lezoux, des Martres-de-Veyre, de Vichy et de Lubié créent un style assez uniforme.

Des recherches récemment entreprises à Lezoux ont permis d'affiner les typologies et les productions moulées et estampillées. Elles ont également abouti à la caractérisation de groupes de pâtes qui les distinguent des autres productions de la région.

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La terre sigillée de l'Est de la Gaule
De Claude à Antonin, les fondations d'ateliers de terre sigillée dans l'Est de la Gaule se multiplient. Mais leur apogée est tardive en regard des ateliers situés au Sud et au Centre de la Gaule.

Les ateliers de l'Est sont localisés dans une région très vaste, des territoires Médiomatriques au Rhin. On y distingue généralement les ateliers de la Moselle avec Boucheporn, Mittelbronn, Blickweiler, Trèves, les ateliers d'Alsace et les ateliers rhénans avec Rheinzabern.

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La terre sigillée d'Argonne
Un groupe particulier d'ateliers se situe dans la forêt d'Argonne. Cette terre de potiers qui a favorisé l'efflorescence d'officines gallo-belges puis de terre sigillée, a accueilli, aux IIe et IIIe siècles, de grands centres producteurs largement répartis.

Les décorateurs de moules semblent y avoir entretenu des relations entre eux à en juger par les découvertes récentes.

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La terre sigillée de l'Antiquité tardive
Durant l'Antiquité tardive, les ateliers argonnais rencontrent un succès sans précédent puisqu'ils ne connaîtront qu'une concurrence très éloignée dans la diffusion de leurs produits vers la plupart des sites d'habitat et militaires de la moitié nord de la Gaule. Ce sont principalement les officines des Allieux, d'Avocourt et de Châtel-Chéhéry qui alimenteront le commerce aux IVe et Ve siècles.

Les formes de terre sigillée sont spécifiques à cette époque et le décor consiste surtout en ornement à la molette se déroulant sur la paroi externe des vases.

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La céramique à glaçure plombifère
Cette catégorie de céramique est définie par sa technique de revêtement bien particulière. La glaçure au plomb constitue un véritable verre formé par la fusion principalement d'oxyde de plomb (PbO) et de silice (SiO).

Cette technique très ancienne, apparue en Méditerranée orientale, se développera à l'époque héllénistique en particulier dans la région de Tarse en Cilicie (Turquie). Elle sera introduite en Italie au Ier siècle avant J.-C., puis en Gaule accompagnant les techniques sigillées.

Au Ier siècle, les glaçures plombifères produites dans les officines du Centre de la Gaule (Saint-Rémy-en-Rollat, Vichy, Gannat, Lezoux) seront largement diffusées, bien qu'en faible quantité, tant dans les diverses régions de Gaule qu'en Bretagne et en Germanie. Leur groupe de pâtes est caractérisé par un revêtement glaçuré vert jaune. La pâte est blanche, fine, hétérogène, à inclusions de quartz de fréquence modérée. Dans le courant du IIe siècle des ateliers rhénans semblent se mettre également à ce type de production. Au IVe siècle les ateliers de Pannonie produiront des céramiques plombifères en masse.

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Les parois fines
La céramique à parois fines se caractérise par la finesse de ses parois et une surface lissée ou granitée sans engobe. Le répertoire typologique de cette vaisselle de table comporte essentiellement des vases à boire. Diffusée en Méditerranée occidentale, au départ de l'Italie et à partir du deuxième quart du IIe siècle avant J-C, elle apparaît aussi dans des succursales provinciales jusqu'au premier quart du Ier siècle après J.-C.

En Gaule les productions lyonnaises semblent dominer le marché des parois fines avec, en premier lieu, l'atelier de Loyasse (ca 30 à 15 av. J.-C.) puis l'atelier de La Muette (ca 15 av. J-C. - 20 ap. J-C.). Cette succursale d'Arezzo approvisionna en masse les camps du limes rhénan en céramique sigillée et à parois fines.

Dans cette catégorie, les gobelets d'Acco, par leur décor moulé, constituent un groupe particulier.

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La céramique engobée
La céramique engobée prolonge les parois fines augustéennes comme vaisselle à boire. Sur le limes rhénan, les premières céramiques engobées apparaissent dans des contextes datés de la fin de l'époque augustéenne, début du règne de Tibère. Si à l'époque pré-flavienne le marché des provinces du nord-ouest semble dominé par les importations lyonnaises, il sera rapidement envahi par des produits rhénans et de Gaule de l'Est.

D'un point de vue technique, la mise en forme de la céramique engobée est soignée et elle porte souvent un décor. La cuisson s'effectue en milieu oxydant. Des études physico-chimiques et minéralogiques ont récemment permis de définir les groupes de pâtes des principaux ateliers exportateurs.

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La céramique métallescente
Proposée en 1974 par J. Leredde et J.-P. Jacob pour désigner une céramique dont l'engobe présente des reflets métalliques, l'appellation de céramique métallescente s'applique aujourd'hui à un type de production particulier, lié à un répertoire typologique bien défini.

D'un point de vue technique, la céramique métallescente se caractérise par la qualité de son façonnage (pâte et parois fines), de son revêtement (composition chimique et granulométrie) et de la maîtrise de la cuisson (cuisson de terre calcaire). Cette qualité technique connaîtra son apogée au IIIe siècle dans les ateliers trévires. Cependant ce degré ne sera pas atteint dans tous les ateliers producteurs de céramique métallescente.

Ainsi deux types d'ateliers se distinguent. L'un produit une céramique élaborée, en pâte calcaire, à revêtement brun foncé à noir, partiellement ou totalement grésé, et soumise à une cuisson en mode A. Y figurent principalement les ateliers de Lezoux et de Trèves. Les autres réalisent une céramique à pâte non calcaire, à revêtement gris non grésé, et cuite en mode B tels les ateliers argonnais dont les produits furent surtout exportés en Gaule septentrionale.

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La céramique dorée
La céramique dorée se caractérise par un engobe comportant d'abondantes paillettes de mica. Le groupe identifié par cette technique particulière ne constitue cependant pas une catégorie de céramiques homogène. En effet, une partie de ce matériel se distingue par des produits fins et un répertoire diversifié (assiettes, coupes, bols) tandis que le reste regroupe des formes utilitaires appartenant à la catégorie de céramiques rugueuses (pots, écuelles).

Une première génération de céramiques fines est produite à la période augusto-tibérienne. La seconde période couvre la seconde moitié du Ier siècle et le IIe siècle.

Un groupe de pâtes particuliers, dites savonneuses, est globalement défini depuis longtemps. Les pâtes ocre brun clair, d'une grande finesse, ont effectivement une surface caractéristique, douce au toucher. Les études récentes ont cependant permis de lui adjoindre les déterminations d'autres groupes, dont les centres et régions de production ne sont pas encore précisément localisés.

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Les céramiques peintes et marbrées
La céramique peinte et marbrée se caractérise par la présence d'une peinture rouge recouvrant entièrement ou partiellement la surface du vase. Selon la technique d'application de l'enduit, cette céramique est aussi qualifiée de céramique marbrée.

Le répertoire typologique de la céramique à enduit rouge est commun à certaines formes en terre sigillée, en céramique belge ou encore en céramique dorée.

Cette vaisselle semble se développer autour des années 80/90 après J.-C. et perdurera jusqu'à la seconde moitié du IIe siècle. L'aire de répartition géographique laisse présumer plusieurs centres de productions.

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La céramique à enduit rouge pompéien
Les productions à vernis rouge pompéien se caractérisent par un engobe rouge à l'intérieur et sur le rebord externe.

Cette catégorie de céramique, destinée à la cuisson au four, comprend exclusivement des plats, des assiettes et leurs couvercles. Elle relève d'habitudes culinaires romaines et est affectée à la préparation de galettes, de bouillies de blé et de gâteaux divers.

Cette céramique est fabriquée durant toute la période romaine.

Trois fabriques principales se distinguent en Gaule du Nord : les importations italiques, de Gaule Centrale et les ateliers à diffusions régionale ou locale.

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La céramique belge
Cette céramique fine regroupe deux catégories techniques définies selon le mode de cuisson, la terra nigra (mode A) et la terra rubra (mode B). Son répertoire est composé de formes d'origine méditerranéenne, celtique, ou de formes originales. On la rencontre entre la Seine et le Rhin de 25 avant J.-C. jusqu'à 150 après J.-C. Des productions proches existent au sud de cette région et sont nommées imitations de sigillée (en Suisse), fumigées ou terra nigra (en France).

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Les cruches
Ces récipients à la forme typiquement méditerranéenne sont destinés à la conservation et au service des liquides. Ils sont le plus souvent produits en pâte claire, cuits en mode A et proviennent généralement d'ateliers locaux. La surface de ces céramiques est simplement lissée, mais on trouve aussi dans cette catégorie des cruches revêtues d'un engobe blanc ou d'un décor composé de bandes d'engobe rouge. Certaines font partie de la catégorie des productions de terre sigillée.

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Les amphores
Les amphores sont traditionnellement considérées comme un conditionnement céramique des denrées importées du bassin méditerranéen. De manière générale, elles sont caractérisées par deux anses et servaient au transport. De ce fait, elles furent souvent produites dans les contrées d'où proviennent ou sont élaborés les produits qu'elles emballaient.

La classification des amphores est établie en fonction de la région d'origine et de la typologie, suivie s'il y a lieu, d'une distinction des pâtes au sein d'une région.

Les contenus spécifiques le plus couramment identifiés sont le vin, l'huile d'olive ou de palme, le defrutum, les saumures et les sauces de poissons ou garum ainsi que, dans une moindre mesure, des fruits du sud de la Méditerranée. Nous déduisons de leur présence de nombreuses informations sur les productions agricoles méridionales, sur les axes et échanges commerciaux, ainsi que sur l'impact de la romanisation sur les populations provinciales.

Les produits et donc les amphores de la Péninsule ibérique et de Gaule du Sud sont les mieux représentés. Suivent les importations des contrées orientales, crétoises et rhodiennes par exemple. Témoignant de l'émergence de nouveaux axes économiques dès le IIIe siècle, des amphores africaines arrivent aussi chez nous.

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Les amphores d'Italie
Ces italiques sont majoritairement issues de la côte tyrrhénienne de l'Italie et sont diffusées en Gaule jusqu'au début de notre ère. Les productions gréco-italiques récentes se distinguent difficilement des premières productions italiques qui apparaissent massivement vers 130 av. J.-C. (Dressel 1A). Leur filiation est claire jusqu'à l'époque augustéenne. Les énormes quantités fabriquées ainsi que les variabilités technique (pâtes, dégraissants, engobes) et morphologique ne permettent que l'établissement d'une typologie simplifiée principalement due à Dressel et à Lamboglia. La production des produits italiques régresse à la fin de la période républicaine et à la période augustéenne. Leur diffusion diminue donc après 30 av. J.-C. tandis qu'ils souffrent notamment de la concurrence des provinces occidentales, en dépit du maintien d'une importation de quelque cru sur les côtes gauloises et le long de l'axe fluvial Rhône-Saône-Rhin. Des productions espagnoles et des imitations gauloises (Marseille) sont alors connues.

Les amphores du Sud de la péninsule et de la côte adriatique sont variées, mais elles constituent une production secondaire qui alimenta surtout le marché intérieur, jusqu' à des périodes tardives. On y trouve aussi des amphores à huile (Lamboglia 2).

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Les amphores de Bétique
Cette catégorie de la péninsule ibérique connait une très grande diffusion à travers la Méditerranée occidentale et les Gaules. Ses ateliers se situent le long du Guadalquivir. Au premier rang des produits exportés se trouve l'huile d'olives, bien que la gamme des produits soit plus large (vins, salaisons de poissons, garum). Ce fait explique néanmoins que les volumineuses amphores à huile (Dressel 20) aient longtemps monopolisé l'appellation d'origine de cette région.

L'apogée du commerce dont sa diffusion est le reflet se situe aux Ier et IIe s., avant de décliner progressivement face à la concurrence des huiles nord-africaines à partir du IIIe s.

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Les amphores du Sud de la Gaule
Comme les autres régions de la Gaule, les régions septentrionales ont fabriqué des récipients à deux anses, à panse globulaire et généralement à fond plat inspirés de modèles méditerranéens.

En Gaule Belgique, le long de la voie Boulogne-Bavay-Cologne, les recherches sur la circulation des amphores en Gaule du Nord ont mis en évidence deux types caractéristiques de productions régionales baptisées amphores Gauloise 13 et Gauloise 15.

La diffusion des Gauloise 13 est concentrée principalement dans le Nord - Pas-de-Calais pour la France et le Hainaut occidental pour la Belgique. Les Gauloise 15 ont été repérées principalement dans la cité des Tongres.

Parmi les autres récipients inventoriés sur les sites de Gaule du Nord se classent à l'heure actuelle trois types de récipients morphologiquement proches des amphores à vin gauloises et souvent désignées sous le terme de cruche-amphore.

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Les amphores du Nord de la Gaule
Plusieurs productions d'amphores dans les régions septentrionales de la Gaule ont récemment été mises en évidence sur des sites de consommation, principalement localisés sur l'axe Boulogne-Cologne. Les types G13 et G15 semblent respectivement avoir été produits dans le Nord de la France ainsi qu'en Hainaut, et en Hesbaye liégeoise. La distribution d'une tierce catégorie est plutôt concentrée le long du limes rhénan, qui lui confère son appellation actuellement admise d'amphore rhénane. Sa diffusion est plus largement attestée le long du même axe Bavay-Cologne ainsi qu'en Flandre.

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Les amphores du lointain commerce
Les amphores orientales et africaines sont diverses et répandues, mais en faibles quantités. Elles reflètent essentiellement l'importation de vins des côtes égéennes, de Rhodes et de Crête. Parmi les amphores nord-africaines, on a récemment isolé de petites amphores égyptiennes qui contenaient peut-être de l'huile de palme.

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Les mortiers
Ces récipients à pâte claire sont exclusivement réservés au broyage et au malaxage des ingrédients culinaires. Ils trahissent donc les habitudes alimentaires méditerranéennes qui furent progressivement adoptées en Gaule septentrionale. Apicius note effectivement son importance dans la cuisine antique. Ils sont généralement larges, peu profonds, munis d'un bec verseur, et couverts de grains de quartz sur leur face interne contre laquelle est manié le pilon.

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Les dolia
Les dolia sont de grandes jarres aux parois épaisses qui, dans nos régions, sont dotées d'une large lèvre rentrante. Ils servaient au stockage d'aliments et de liquides divers.

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La céramique commune sombre
La céramique commune sombre regroupe des récipients tournés, à surface brute ou lissée, cuits en mode B, dont certains ont fait l'objet d'un enfumage en post-cuisson. De tradition indigène, sa production est presque toujours régionale voire locale.

Il s'agit d'une vaisselle de cuisine dont la batterie est composée principalement de marmites, de jattes, de plats et de couvercles. Ces récipients peuvent être destinés à subir l'action du feu, ce qui implique généralement le choix de pâtes siliceuses pouvant supporter les chocs thermiques.

La destination de cette vaisselle est sans doute multiple : préparation des aliments avant cuisson, cuisson des aliments et dans une moindre mesure le service de table.

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La céramique commune claire
Dans certaines régions apparaît, dans le courant du IIe siècle, une céramique commune à pâte siliceuse et cuite en mode A. Elle répond semble-t-il, aux mêmes besoins que la céramique commune sombre : préparation, cuisson et service des aliments.

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La céramique modelée
Cette catégorie détermine des céramiques à pâte grossière non tournée et cuite en mode B. Les récipients se rattachent à des formes précoces de tradition autochtone. Il s'agit en majorité de marmites. Les pâtes sont aussi diversifiées que les lieux de découverte et de provenance : surfaces parfois lustrées, décorées au peigne ou rugueuse, contenant très souvent un dégraissant relativement abondant et non calibré.

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La première qualification généralement attribuée à une terre cuite concerne précisément son procédé de cuisson. La production céramique est caractérisée par deux modes de cuisson majeurs :

  • le mode A désigne une cuisson menée en atmosphère oxydante. Les teintes de la terre cuite sont souvent beige à rougeâtre selon l'influence des minéraux oxydés en présence. L'apport en oxygène dans le laboratoire ou au coeur de la fournée est assuré par la conception de la structure de cuisson (four) ou par ouverture du dôme de cuisson ;

  • le mode B désigne au contraire une cuisson menée en atmosphère réductrice, obtenue par suppression de tout apport en oxygène. Les teintes sombres, gris à noir, caractérisent généralement les céramiques produites en mode B.

Des combinaisons de ces deux modes existent (processus reducteur-oxydant, et oxydo-réducteur).

  • Le mode C est une appellation réservée aux terres sigillées dont la cuisson en mode A est réalisée de manière à provoquer le grésage de l'engobe. Ce procédé transforme donc la barbotine, riche en oxydes de fer, en véritable couverte vitrifiée, rouge vif, et d'une qualité remarquable.