Nous accueillerons Théo Pirard lors de la prochaine séance de notre séminaire, le 4 novembre à 17h30 (local ERAS 75).
Dans les années 1960, alors que l’URSS et les USA, en pleine course vers la Lune, multiplient les exploits dans l’espace, des États d’Europe s’associent pour faire participer leurs chercheurs et industriels à l’exploration et la technologie spatiales. Ils mettent sur pied deux organisations intergouvernementales - l’ESRO pour les satellites, l’ELDO pour les lanceurs – en se référant à l’exemple du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), créé dix ans plus tôt. Parallèlement à cet effort européen, les plus grands États se lancent dans des programmes spatiaux nationaux.
Mais cette Europe spatiale a du mal à avoir une vraie autonomie dans le développement des applications. Sous l’impulsion de ministres belges, elle va se doter d’une agence en fusionnant l’ESRO et l’ELDO. L’ESA qui naît le 31 mai 1975 va s’organiser autour d’un programme obligatoire (activités scientifiques) et de programmes optionnels (lanceurs, télécommunications, observations de la Terre…). L’essor des satellites pour la télévision va faire éclore des entreprises privées en Europe : Inmarsat, Eutelsat, SES (Société Européenne des Satellites) au Grand-Duché, Hispasat… La commercialisation de la fusée Ariane se fait via une société privée de transport spatial, Arianespace. Eumetsat pour les satellites météo, SPOT Image pour les images de télédétection spatiale ont vu le jour…
A partir de 2001, la Commission va s’intéresser à la dimension spatiale pour les politiques de l’Union à l’échelle globale. Elle entreprend le programme Galileo d’une constellation civile de satellites pour la navigation ainsi que l’initiative GMES de surveillance du globe pour l’environnement et la sécurité, à l’aide de satellites d’observation. Un Conseil européen de l’espace est mis en place. Il approuve le 22 mai 2004 la Politique Spatiale Européenne qui reconnaît l’ESA comme le gestionnaire du programme de l’Europe dans l’espace.