Toute prévention du plagiat perd de son sens s’il n’y a pas de réaction de la part des enseignants.
1. Interpréter le plagiat : frauduleux ou non ?
L'intention de frauder peut être évidente : travaux recopiés l'un sur l'autre, pourcentage important de texte copié-collé d'Internet, dissimulation du plagiat (insertion de fautes d'orthographe, d'espaces supplémentaires, changer un mot pour son synonyme...). Ou encore, récidive : l'étudiant a déjà tenté de rendre des travaux plagiés, dans d'autres cours par exemple.
Dans un certain nombre de cas, l'étudiant plagie sans s'en rendre compte : il ne cite pas ses sources parce que
- il ne maîtrise pas les règles déontologiques de citation (quand doit-on citer ses sources)
- il ne distingue pas, dans la discipline concernée, ce qui est de l'ordre des faits ou de l'ordre de la pensée de quelqu'un (qu'il faut alors citer)
- il ne maîtrise par les normes de citations dans la discipline concernée (comment citer correctement)
- il n'a pas encore beaucoup développé l'art de rédiger, de reformuler, de résumer...
Les deux catégories de plagiat sont graves mais n'induisent pas nécessairement le même type de réaction de la part de l'enseignant.
Pour vous aider à interpréter un cas de plagiat que vous rencontrez, voici un outil de réflexion basé sur 7 dimensions (document .pdf)
2. Réagir au plagiat
Trois types de réaction sont à envisager :
- La réaction académique formative : demander à l’étudiant d’améliorer son travail avant de le soumettre à la correction, signaler les passages plagiés à l’étudiant et lui enlever des points en conséquence, ne pas accepter de noter le travail pour la session en cours (ne pas mettre de note)…
Il ne s’agit pas d’une sanction mais bien d’une réaction ; elle vise à permettre à l’étudiant d’améliorer ses compétences en rédaction, sans le pénaliser au niveau de la réussite du cours.
Cette réaction est du ressort de l’enseignant.
- La sanction académique : donner une note de 0 pour l’examen ou un « T », ajourner l’étudiant à la session suivante, annuler la session, ajourner à l’année suivante…
Cette sanction vise à signifier à l’étudiant que son travail ne correspond pas aux critères de qualité d’un travail universitaire et à le pénaliser pour un comportement non acceptable.
Cette sanction suit le règlement des études et des examens relatif aux tricheries. Elle est prise par le jury de délibération, qui en informe le Vice-recteur aux affaires étudiantes.
- La sanction disciplinaire : telle que définie dans le règlement des études et des examens, elle peut aller de l’avertissement au renvoi définitif de l’université, et est administrée par le Vice-recteur aux affaires étudiantes.
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