Un axe "positif" de RSCS contribue à établir les sources et données du religieux
Mener des recherches sur le religieux porte d'abord sur les sources positives du religieux. Il peut s'agir d'écrits, qu'il s'agit de découvrir, d'analyser, de contextualiser. Il peut s'agir aussi d'arts religieux, d'objets sacrés ou encore de rites. L’axe positif de nos recherches pose ou établit ces éléments. Cette approche en matière de religions procède en analysant et en interprétant, de manière rigoureuse et critique, les sources des grandes religions, c’est-à-dire leurs documents fondateurs et leurs textes ultérieurs, produits par leur histoire et leurs institutions. Elle met donc en œuvre l’exégèse et l’histoire.
L’exégèse touche en RSCS plus spécifiquement la Bible. Celle-ci est étudiée sous toutes ses formes : l’établissement du texte est au cœur du projet du Centre de recherches sur la Bible latine(CRBL), qui utilise les écrits des Pères de l’Église pour reconstituer l’antique traduction latine de la Bible. D’autres recherches concernent la Bible grecque du judaïsme alexandrin (la Septante) et les commentaires patristiques (Groupe de recherche sur le Cantique des Cantiques). Le Séminaire permanent de 3e cycle en exégèse biblique analyse et interprète le texte hébreu de l’Ancien Testament et le texte grec du Nouveau Testament à partir de grandes thématiques ou de péricopes significatives. Le Réseau de recherche en analyse narrative des textes bibliques (RRENAB) aborde ces textes avec les ressources de la narratologie et regroupe autour de ce projet neuf universités ; la littérature para-biblique juive et grecque est également concernée. L’accent est mis ici, non sur l’histoire du texte, mais sur son aspect signifiant, à la lumière de l’analyse du langage.
Un travail analogue est accompli également sur les sources syriaques. Pour l’Islam, ce travail est réalisé par le Centre interdisciplinaire d’études de l'Islam dans le monde contemporain(CISMOC), notamment dans le cadre de la « Formation continue en sciences religieuses : Islam ». Ce centre travaille en lien avec le réseau Eurislam. Pour les sources du bouddhisme et de l’hindouisme, le travail est développé grâce au Groupe de recherche en études bouddhiques et hindouistes (GREBH) et au réseau Voies de l’Orient. Pour l'ensemble des religions, une approche historique comparée, allant de l'antiquité à l'histoire du christianisme, est réalisée par le Centre d'histoire des religions cardinal Julien Ries. L’approche historique des temps modernes cible la dimension culturelle, en particulier l’histoire des idées religieuses ; c’est l’objet du Groupe d'analyse culturelle de la première modernité (GEMCA), dont le matériau de base est l’image, le texte littéraire et le texte spirituel des 16e et 17e siècles. L’étude de l’époque contemporaine se fait grâce au centre de recherche de l’ARCA (Archives du monde catholique), qui exploite et valorise un important dépôt d’archives, centré sur la dimension sociale du catholicisme et sur ses intellectuels. Ce dépôt est érigé en plateforme technologique, au service de tout l’institut.