- Les rationalités religieuses

RSCS

 

Un axe systématique : (de)construire les cohérences du religieux

 

Cette approche aborde le discours religieux de manière herméneutique, c’est-à-dire qu’en partant des sources, on dégage les contenus et les dimensions de sens qui émergent, en élaborant plus spécifiquement la dimension rationnelle et intelligible, sans prétendre pour autant gommer l’aspect de mystère et d’ineffable. Cette approche s’exerce en particulier sur la foi chrétienne par l’approche théologique. Celle-ci approfondit sa propre tradition, en particulier le statut de la Parole de Dieu, le message de Jésus-Christ, la manière dont il est vécu en Église, et les interpellations qui proviennent de la culture ambiante, avec laquelle il est en relation de dialogue ou de tension. Ainsi se développe le lien avec la philosophie et apparaît le débouché sur la quête de sens de tout humain.   
 
Le réseau de recherche Adolphe Gesché (RRAG) concrétise cette perspective: il contribue aux études sur ce grand théologien louvaniste, stimule la recherche à partir de son oeuvre et offre des ressources documentaires inédites.  est de confronter est de confronter le discours de la théologie aux évolutions récentes de la démarche scientifique, de l’ordre démocratique et de la sphère des convictions, dans la recherche d’un schéma d’articulation ajusté aux modalités contemporaines du savoir, de l’agir et du croire. Le Centre Lumen Gentium étudie la vie de l’Église contemporaine et son élaboration au cours du Concile Vatican II, dont il conserve d’importantes archives. Il est relayé par le réseau international Herméneutique théologique du Concile Vatican II. Le réseau belge de l’ Association européenne de théologie catholique (AETC) permet de partager et d’enrichir ces recherches. L’éthique est explorée à la fois dans sa dimension fondamentale et dans sa portée sociale, familiale, médicale et personnelle. Les membres du Certificat en éthique et pratiques de la santé (CEPS) travaillent dans cette perspective. Le réseau de l’Association de théologiens pour l’étude de la morale (ATEM) offre un débouché stimulant à la réflexion éthique. Le langage religieux en général est abordé par le Groupe de recherche sur Figures et formes de la spiritualité dans la littérature et les expressions artistiques, qui analyse les expressions artistiques de la spiritualité et souligne l’intérêt d’une recherche sur l’intériorité, en particulier par son inscription dans les œuvres littéraires. Il développe des thématiques comme celles du mal, de la violence, de l’idole et du rite. Le Centre de recherche sur l'imaginaire (CRI) explore la richesse de créativité des discours religieux et s'attache à l'étude des représentations dont les faits historiques et culturels portent la trace. 
 
Ainsi on passe de l’approche des contenus de foi à celle des langages et des images dans lesquels une foi s’exprime. Pour le Groupe de recherche Théologies et Sciences des religions (TEORE), Ce qui se joue, dans la rencontre, le débat, voire éventuellement les conflits entre des approches « à distance » du fait religieux, et des approches engagées de l’intérieur de la réalité religieuse qu’elles étudient, c’est le statut du religieux dans l’humain et dans la société, c’est la manière dont ce « religieux », et peut être – plus important encore – l’altérité dont il est le signe, sont traités dans l’espace public. Rien ne serait plus regrettable qu’une simple répartition des rôles : au théologique, la croyance et la conviction personnelles, au scientifique, l’approche distanciée et normalisée. Mais il ne s’agit pas seulement de faire valoir les droits des théologies : il s’agit aussi pour elles de se laisser déplacer, à nouveau, tout d’abord par des approches d’autres religions, d’autres traditions, mais aussi par l’autre regard que peuvent porter sur cette réalité dont elles parlent, d’autres approches, disons pour faire vite celle des « sciences des religions ». L’ensemble de ces recherches permet une approche interdisciplinaire qui débouche sur l’étude du dialogue interreligieux, dans ses fondements historiques comme dans sa pratique actuelle. Cela se fait aussi avec l’aide de divers réseaux comme : le Dialogue interreligieux monastique (DIM) et l’European network of buddhist christian studies(ENBCS).
 
L’approche philosophique du fait religieux se fait avec le réseau Penser le religieux en Europe (Groupe de contact du FNRS).