Programme 2017-2018
Islamophobie et morale sexuelle: préjugés et discrimination ou conflit des valeurs?
Les enjeux juridiques des rapports entre religion et genre
Divorce, vie conjugale et plaisir féminin en droit indonésien
Philosophie de la religion, corps et pudeur
La tolérance, un exercice spirituel ?
Tension entre sexualité et religion: qu'en dit la psychologie?
Infractions pénales liées à la pudeur en droit belge
Les jeunes scouts musulmans bruxellois face à la pudeur
Inscription gratuite mais nécessaire : ici
Programme antérieur
Le 8/06 à Louvain-la-Neuve au LECL 93 :
Julie De Ganck
Corps, féminité et gynécologie à Bruxelles aux XIXe et XXe siècles
Questions de pudeur, une question de pouvoir ?
Dès qu’il s’agit d’envisager la pudeur, les notions de respect des sensibilités et de l’intégrité sont tout de suite mobilisées dans le débat.
Aussi, bien que la pudeur s’applique aussi bien au corps qu’aux sentiments, les premières images que la pudeur évoque concernent aujourd'hui les corps de féminins.
Cette capacité du féminin à incarner l’objet et le sujet de la pudeur découle de phénomènes historiques à l’œuvre depuis l’Epoque moderne.
Ces phénomènes sont liés à la formation des systèmes de pouvoir à l’origine de l’inégalité entre les sexes. Aussi, la pudeur est parfois un arbre qui cache la forêt.
A partir d’exemples tirés de l’histoire sociale et culturelle de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935, cet exposé se propose de réfléchir à la notion de pudeur telle qu’elle est mobilisée par les acteurs et les actrices dans leurs interactions sociales. Cela permettra d’approfondir et de nuancer les significations que peut revêtir cette notion entre discours et pratiques.
Un mot sur la conférencière :
Julie De Ganck est docteure en histoire contemporaine. Elle a défendu sa thèse, intitulée « Cultiver la différence. Histoire du développement de la gynécologie à Bruxelles (1870-1935) », à l’ Université libre de Bruxelles le 1 mars 2016. Rattachée au Centre Interdisciplinaire d’Etudes des Religions et de la Laïcité (CIERL) et collaboratrice scientifique au Centre Mondes Moderne et Contemporain de l’Université Libre de Bruxelles, elle travaille actuellement à la rédaction d’une synthèse sur l’histoire des positions de l’Eglise catholique belge en matière de morales familiale et sexuelle après 1960.