GREBH - Séminaires

RSCS

Les séminaires de recherche sur le bouddhisme indo-tibétain

 

Présentation

Difficilement étiquetable, le bouddhisme indo-tibétain offre une perspective singulièrement éclairante sur l’esprit, ses mécanismes et sa nature ultime, en proposant toute une phénoménologie des fonctions psychiques et spirituelles dans une perspective sotériologique. Ses textes embrassent tous les aspects de l’existence, interrogent la mort et le sens de la vie humaine.

Ces séminaires sont l’occasion de découvrir la richesse de ses doctrines mais aussi de lancer des pistes de réflexion interdisciplinaires sur des questions d’anthropologie, de philosophie, de psychologie et de spiritualité. Ils s’adressent à des chercheurs universitaires, des doctorants, des étudiants en master et à toute personne ayant une connaissance des fondements du bouddhisme.

Ces séminaires ont lieu en soirée au cours du premier quadrimestre des années universitaires, alternativement dans le cadre de la Chaire Satsuma (LGLOR2849), ou dans celui du cours Questions de philosophies et de spiritualités de l’Inde et de l’Extrême-Orient (LGLOR2942).

 

Prérequis et inscriptions

Sont les bienvenus à ce séminaire des chercheurs de l’UCL, des doctorants travaillant sur les Sciences des religions (SREL), en Théologie ou en Orientalisme et ayant des notions de bouddhisme, des étudiants en master ayant suivi les cours sur l’histoire des religions (LTHEO 1120), sur le bouddhisme et/ou l’hindouisme (LTHEO 1341 et LTHEO 1342).

Étant donné le nombre limité de places (une vingtaine de personnes au maximum), toute personne désirant participer au séminaire doit adresser un courriel de demande préalable à Philippe Cornu (philippe.cornu@uclouvain.be ) courant septembre, jusqu’au 25 au plus tard.

Les étudiants de master qui désirent suivre le séminaire peuvent l'inscrire à leur programme et le valider sous le code LGLOR2849 ou LGLOR2942 après avoir rempli le formulaire correspondant, avec l’accord de Monsieur Cornu et du secrétariat FIAL ; le mode d'évaluation est un travail de synthèse de 12 à 15 pages portant sur le sujet traité ou sur un sujet convenu avec M. Cornu.

Les personnes intéressées qui ne sont ni étudiants ni membres de l’UCL peuvent s’inscrire aux Halles Universitaires, en qualité d’élèves libres au cours LGLOR2849 ou LGLOR2942 après avoir rempli le formulaire « inscription en élève libre » signé de Monsieur Cornu et du secrétariat FIAL.

 

Lieu

Faculté de théologie (collège Albert Descamps) ou en Érasme.

 

Programme

 

Présentation

Dans le prolongement des cinq précédents séminaires donnés entre l’année 2011-12 et l’année 2015-2016, après avoir examiné la genèse et le développement du Trikâya, je propose de poursuivre cette année avec la question des champs purs de bouddhas, encore appelés « Terres pures », moyen habile destiné à faciliter l’accès à la libération au travers la foi en un bouddha. Il s’agira d’explorer la littérature mahayaniste sur le sujet, notamment le premier chapitre du Vimalakîrtinirdeshasûtra, les trois sûtra consacrés à Amitâbha et les écoles de la Terre Pure sino-japonaises, puis d’explorer comment le Mahâyâna et le Vajrayâna ont développé cette notion en l’étendant à plusieurs bouddhas autres qu’Amitâbha jusqu’à systématiser cette vision selon un schéma qui rejoint les notions de trikâya, des cinq familles de bouddha et du transfert de conscience. Finalement, nous évoquerons la vision complète qu’offre le Dzogchen ou « Grande Perfection » sur cette question, en lien avec l’enseignement sur les états intermédiaires (bardo).

Méthode

Comme à l’accoutumée, je m’appuierai principalement sur la lecture et l’analyse de textes, ici des Mahâyânasûtra, des traités sino-japonais et des textes du Vajrayâna indo-tibétain et du rDzogs chen (œuvres de Klong chen pa, de Jigmé Lingpa et du Yungdrung bön) afin de dégager l’évolution pratique de la notion de champ pur à travers le bouddhisme tardif. Les participants seront invités à réfléchir et à participer s’ils le souhaitent par des exposés brefs à partir des documents mis à disposition à chaque séance ou de leurs propres sources s’il s’agit de documents non bouddhiques concernant d’autres traditions. Les questions seront les bienvenues à tout moment. Comme les années précédentes, l’interdisciplinarité et l’interactivité se doivent d’être au centre de ce séminaire, la participation de collègues philosophes ou théologiens étant la bienvenue comme les années précédentes.

Séances

Une série de sept séances de 2h30 chacune, la dernière étant une séance réservée au dialogue et à la synthèse, se sont déroulées au premier quadrimestre de l’année universitaire 2016-2017 au rythme d’une séance toutes les deux semaines.

  • 1. Les origines de la notion de champs purs dans le Mahâyâna. Le premier chapitre du Vimalakîrtinirdeshasûtra.
  • 2. Les premiers textes indiens sur le Buddhānusmṛti et la contemplation/évocation d’Amitâbha.
  • 3. Les trois sûtra d’Amitâbha et les champs purs de bouddhas et bodhisattvas.
  • 4. Les écoles de la Terre Pure (I) d’Amitâbha en Chine. Huiyuan, Tanluan, Zhandao et Ciming. Le bouddha de médecine.
  • 5. Les écoles de la Terre Pure (II) au Japon : Hônen et la Jôdoshû
  • 6. Les écoles de la terre Pure (III) au Japon (site) : Shinran et la Jôdoshinshû.
  • 7. La notion de champs purs en relation avec les cinq jina dans le Vajrayâna, le transfert de conscience dans les champs purs et la renaissance depuis l’état intermédiaire, les champs purs dans le Dzogchen ou Grande Perfection. Conclusion.

Présentation

Dans le prolongement des quatre précédents séminaires donnés entre l’année 2011-12 et l’année 2014-2015, je propose de poursuivre cette année la question importante de l’application du Trikâya, le système trinitaire des Trois Corps d’un bouddha, en parcourant ses différentes étapes de mise en œuvre dans le bouddhisme Vajrayâna indo-tibétain. À travers ce parcours, il s’agira de préciser, textes à l’appui, la nature des applications pratiques de la notion de Trikâya à la vie du yogi.

Là encore, le fil conducteur peut être envisagé ainsi : la nature de l’esprit dans son rapport avec le monde, cette fois envisagée sous le mode dynamique et opératif du Trikâya, est certesq en œuvre chez les êtres éveillés mais aussi, selon le Vajrayâna, chez tous les êtres doués d’esprit. Il s’agit d’en favoriser l’émergence manifeste par les méthodes habiles de ce véhicule. Parallèlement à la transposition pratique du Trikâya se pose la question des champs purs et de leur conception tantrique et dzogchen, différente de la conception mahayaniste classique et directement liée à la vision pure si chère au Vajrayâna.

Méthode

Comme à l’accoutumée, je m’appuierai principalement sur la lecture et l’analyse de textes, ici du Vajrayâna indo-tibétain (œuvres de Go rams pa, de Padma dkar po et de Tsong kha pa) et du rDzogs chen (œuvres de Klong chen pa et du Yungdrung bön) afin de montrer l’évolution pratique de cette notion-clé du trikâya. Les participants seront invités à réfléchir et à participer s’ils le souhaitent par des exposés brefs à partir des documents mis à disposition à chaque séance ou de leurs propres sources s’il s’agit de documents non bouddhiques concernant d’autres traditions. Les questions seront les bienvenues à tout moment. Comme les années précédentes, l’interdisciplinarité et l’interactivité se doivent d’être au centre de ce séminaire, la participation de collègues philosophes ou théologiens étant la bienvenue comme les années précédentes.

Séances

Six séances de 2h30, la dernière étant une séance réservée au dialogue et à la synthèse, qui se sont déroulées au premier quadrimestre de l’année universitaire 2015-2016 :

  • 1. L’avénement des Tantra : la mise en œuvre du principe du Trikâya dans la pratique du Guhyasamajatantra.




  • 2. Les applications du Trikâya dans les « mélanges » du Dzogrim ou phase de complétude des tantra supérieurs.



  • 3. Les applications du Trikâya dans les « mélanges » du Dzogrim ou phase de complétude des tantra supérieurs (suite).



  • 4. Les Trois Corps de la Base, de la Voie et du Fruit dans le Dzogchen ou Grande
  • L’actualisation des champs purs des Trois Corps dans le Dzogchen.

  • 5. Les Trois Corps de la Base, de la Voie et du Fruit dans le Dzogchen ou Grande
  • L’actualisation des champs purs des Trois Corps dans le Dzogchen (suite).
  • 6. Récapitulation et conclusion générale des séances.

 

Présentation

Dans le prolongement des trois précédents séminaires donnés entre l’année 2011-12 et l’année 2013-2014, je propose d’aborder cette année la question importante de l’émergence et de l’application du Trikâya, le système trinitaire des Trois Corps d’un bouddha, en parcourant ses différentes étapes de modélisation et de mise en œuvre dans le bouddhisme indo-tibétain. À travers ce parcours, il s’agira de préciser, textes à l’appui, la nature des clés du changement de paradigme doctrinal opéré dans le passage du bouddhisme ancien au bouddhisme Mahâyâna, puis d’explorer le déploiement théorique et pratique de la notion de Trikâya. Là encore, le fil conducteur sera le même : la nature de l’esprit dans son rapport avec le monde, cette fois envisagée sous le mode dynamique et opératif du Trikâya, en œuvre chez les êtres éveillés mais aussi, selon le Vajrayâna, chez tous les êtres doués d’esprit.

Méthode

Comme à l’accoutumée, je m’appuierai sur la lecture et l’analyse de textes indiens du bouddhisme ancien et du Mahâyâna afin de montrer la naissance et l’évolution de cette notion-clé. Les participants seront invités à réfléchir et à participer s’ils le souhaitent par des exposés brefs à partir des documents mis à disposition à chaque séance ou de leurs propres sources s’il s’agit de documents non bouddhiques concernant d’autres traditions. Les questions seront les bienvenues à tout moment. Comme les années précédentes, l’interdisciplinarité et l’interactivité se doivent d’être au centre de ce séminaire, la participation de collègues philosophes ou théologiens étant la bienvenue comme les années précédentes.

Séances

Huit séances de 2h30 chacune, la dernière étant une séance réservée au dialogue et à la synthèse, qui se sont déroulées au premier quadrimestre de l’année universitaire 2014-2015 :

  • 1. Un corps humain ou des Corps subtils pour le Bouddha ? La question du Corps d’un Éveillé dans le bouddhisme ancien.
  • 2. Le nirvâna : statique ou non-statique ? Une notion-clé dans le changement de paradigme entre bouddhisme ancien et bouddhisme Mahâyâna.

  • 3. La génèse des Trois Corps dans le Mahâyâna indien.
  • 4. Le Trikâya selon le Mahâyâna.
  • 5. Ses implications doctrinales.
  • 6. Les pratiques dans la bouddhologie.
  • 7. L’avénement des Tantra.
  • 8. La mise en œuvre du principe du Trikâya dans la pratique du Guhyasamajatantra.

Présentation

Faisant suite aux séminaires « Au cœur de l’esprit » (RSCS, Chaire Satsuma, 2011) et « Les états intermédiaires de l’esprit : vie, rêve, mort et libération selon le bouddhisme indo-tibétain » (RSCS, LGLOR 2942, 2012) qui exploraient le devenir et les métamorphoses de l’esprit et de ses perceptions dans le bouddhisme, ce troisième volet abordera la question de l’origine des phénomènes, des êtres et de l’univers dans trois systèmes qui présentent certaines analogies, quoique dans des univers conceptuels différents (bouddhisme, shivaïsme cachemiri et néoplatonisme plotinien). Il s’agira de dégager ces différences et ces analogies et de discerner certaines lignes structurelles d’explication de la genèse des choses à partir de l’esprit — quelle que soit la définition de ce dernier — car cet enjeu, le rôle de l’esprit et sa primauté possible sur l’univers matériel, après avoir été éclipsé pendant trois siècles de rationalisme et de matérialisme croissant, semble redevenir d’actualité dans certaines hypothèses scientifiques actuelles.

Méthode

Pour cela, ce séminaire nécessitera d’entrer dans la présentation de chacune des explications en question à l’aide de textes représentatifs, donc une collaboration entre quelques spécialistes, puis de réfléchir ensemble aux analogies et aux distinctions existantes, et enfin d’en dégager quelques idées synthétiques (mais non syncrétiques) susceptibles d’être confrontées à certaines hypothèses des physiciens quantiques actuels — sans évidemment perdre de vue les principes d’une épistémologie rigoureuse, plus que nécessaire lorsque le spirituel croise le scientifique. En effet, les domaines ne sont pas comparables dans leurs démarches intellectuelles et leur protocole, mais c’est au niveau des représentations de l’univers et de son édification qu’il convient de réfléchir sur ce que chacun de ces modèles peut avoir de commun ou en résonnance. C’est donc au niveau philosophique et phénoménologique qu’il convient de se situer et non dans un mélange des genres.

Les séances

8 séances de 2h30 le mercredi en début de soirée (17h00 à 19h30) réparties entre fin janvier 2014 et début mai 2014 :

  • 1. la genèse d’une causalité universelle issue de l’esprit dans le Yogâcâra, le jeu samskâra/samskrita mis en lumière par le mécanisme du karman.
  • 2. Le paradoxe d’une causalité née du spontané. La vision du Dzogchen ou « Grande Perfection » sur la nature de l‘esprit et l’entrée dans la causalité karmique selon le Zhang zhung snyan rgyud et Longchen Rabjam (1308-1363)
  • 3. Esprit, monde physique et résorbtion : Base, Voies et Fruit selon le Dzogchen.
  • 4. Le jeu de Shiva et de sa shaktî dans le shivaïsme du Cachemire (Trika).
  • 5. Le déploiement phénoménal selon le shivaïsme du Cachemire.
  • 6. La vision plotinienne de la procession des âmes.
  • 7. Convergences et divergence des approches Dzogchen, Trika et néo-platoniciennes.
  • 8. Le retour de l’esprit : synthèse et analogies avec les hypothèses cosmologiques actuelles de la mécanique quantique (Schrödinger, Bohm, Everett, Bernard d’Espagnat…)

Présentation

En se penchant cette fois sur les bar do (sk. antarâbhava) ou états intermédiaires de perception qui se manifestent lors du sommeil, des rêves et du processus de la mort, ce séminaire se propose de montrer en quoi les ruptures et les phases de transition occasionnées dans l’esprit par des événements naturels ou provoqués sont considérées, dans le cadre des doctrines et des pratiques méditatives du bouddhisme indo-tibétain, comme des occasions uniques pour découvrir la nature ultime de l’esprit et de la vie.

Très riche, ce thème de l’état intermédiaire a d’abord été l’enjeu de débats philosophiques visant à résoudre les contradictions entre la discontinuité des états de conscience et la transmission du karman et de la mémoire véhiculés par l’esprit. Puis il est rapidement devenu une clé pour comprendre les rouages de l’illusion à l’œuvre dans nos perceptions et pour en libérer l’esprit. L’observation et la maîtrise des états intermédiaires est ainsi devenu l’enjeu principal des tantra internes en Inde et, par la suite, l’une des clés de voûte du Dzogchen ou « Grande Perfection » au Tibet, enseignement où la notion de bar do atteint son développement maximal et sa subtilité la plus grande.

Le séminaire fera également le lien avec les recherches occidentales actuelles sur les NDE ou EMI (expériences de mort imminente) et les interrogations épistémologiques et phénoménologiques suscitées par les états de conscience accrue et non-localisée.

Méthode

Comme l’an passé, nous nous appuierons sur la lecture et l’analyse de textes indiens et tibétains originaux de la tradition bouddhique, qu’il s’agisse des abhidharma, de tantra indiens ou de textes dzogchen tibétains. Ces documents seront mis à disposition des participants au fur et à mesure des besoins avant les séances correspondantes. Il s’agira de sélectionner quelques-uns des textes les plus pertinents d’une abondante littérature sur le sujet. Les participants sont vivement encouragés à alimenter la réflexion et à poser toute question qu’ils jugeront utile à la clarification de ce sujet riche et complexe.

Séances

Huit séances d’une durée de 2h30 chacune (20h en tout) pendant le premier quadrimestre.

  • 1. Discontinuité et renaissances. La notion d’état intermédiaire ou comment concevoir une continuité de l’information au sein d’un flux psychique de nature impermanente ? Karman, impermanence et inexistence du soi individuel.
  • 2. Les élaborations de l’état intermédiaire dans les abhidharma anciens et le rapport entre corps et esprit.
  • 3. L’état intermédiaire et l’âlayavijñâna selon le Yogâcâra.
  • 4. L’état intermédiaire, clé des enjeux de la voie tantrique selon le Guhyasamâjatantra. Les étapes de dissolutions de la mort.
  • 5. Les Six yoga de Nâropa : le passage d’un à trois états intermédiaires (vie, rêves et état post mortem).
  • 6. les quatre (ou six) états intermédiaires du Dzogchen, des opportunités de libération au cours des ruptures perceptives et des brèches de l’esprit pensant.
  • 7. Accompagner les mourants et guider des défunts dans le bouddhisme tibétain.
  • 8. Les NDE (EMI, expériences de mort imminente), une « preuve » de la continuité du flux de conscience après la mort ? Conclusion finale.

Présentation

Le bouddhisme indien présente une vision très précise et fouillée de l’esprit, de sa dynamique et de son rapport au monde à travers la perception. Cette description, qui est très différente de la notion d’âme en Occident mais aussi au dispositif conscience/inconscient de la psychanalyse ou des thèses cognitives contemporaines, propose une phénoménologie de l’esprit qui distingue deux niveaux d’expériences : celui de l’esprit ordinaire (sk. citta, tib. sems), organisé comme un ensemble de fonctions permettant de percevoir le monde et de l’analyser selon un mode interprétatif lié à l’affectivité du sujet percevant — niveau où l’illusion et l’égarement peuvent interférer avec la représentation du monde ; et celui de la nature de l’esprit qui constitue le Fond ultime de tous les phénomènes mentaux et spirituels, au-delà des conditionnements et de tout jugement dualiste. Ce Fond, présenté comme un aspect méconnu et voilé de l’esprit bien que de nature éveillée, peut être révélé grâce à l’approche méditative. Il est décrit très précisément dans le courant du rDzogs chen, « La Grande Perfection », qui s’est développé au Tibet à partir du VIIIe siècle.

Méthode

Je m’appuierai sur la lecture et l’analyse de textes indiens de Vasubandhu (IVe siècle) dont j’ai traduit certaines œuvres et de textes tibétains de la tradition tantrique et rDzogs chen comme des extraits du cycle du Zhang zhung snyan rgyud et des œuvres de Klong chen pa (1308-1363), immense auteur tibétain qui a codifié ces enseignements spirituels. Les participants seront invités à réfléchir à partir des documents mis à disposition à chaque séance. Les questions seront les bienvenues à tout moment.

Séances

Quatre séances de 2h chacune, suivies d’une cinquième séance de dialogue et de synthèse, qui se dérouleront au premier quadrimestre de l’année universitaire 2011-2012:

  • 1. Qu’est-ce que l’esprit dans le bouddhisme ? Vocabulaire, définitions et fonctions, relations avec les autres agrégats de la personnalité.
  • 2. De six à huit consciences, la révolution du Yogâcâra. Esprit, karman et renaissances. Nature de bouddha et esprit. Esprits grossier, subtil et très subtil dans les Tantra.
  • 3. L’esprit dans les Tantra et le Dzogchen : un fond primordial inconditionné et deux interprétations possibles.
  • 4. La nature du Fond et la genèse de l’illusion et de la libération dans le Dzogchen.
  • 5. Conclusion et débat avec les participants.