Une nouvelle parution dans la collection Théologie historique chez Beauchesne sous la direction de Jean-Marie Auwers, Régis Burnet et Didier Luciani
Des relations entre juifs et chrétiens à l’époque patristique, on retient surtout les invectives des Pères contre l’endurcissement irréductible des enfants d’Israël – thème qui est développé, parfois de manière virulente, dans les très nombreux traités et homélies Contre les juifs. On a ainsi pu parler d’un antijudaïsme des Pères que certains n’ont pas hésité à considérer comme le berceau des antisémitismes modernes. Cinquante ans après la promulgation de Nostra Ætate, quel regard porter sur cet antijudaïsme ? Les recherches nouvelles sur la séparation du judaïsme et du christianisme n’imposent-elles pas de nuancer des classifications trop simplistes et de réinterpréter des affirmations souvent décontextualisées ? Pour autant, ces recherches doivent-elles nous conduire à disculper les premières générations chrétiennes et à affirmer qu’aucune hostilité n’exista jamais entre juifs et chrétiens ? Enfin, en quoi ces cinquante années de recherches sur les relations judéo-chrétiennes dans l’Antiquité peuvent-elles modifier notre vision et nous aider à vivre, dans une plus grande vérité, les relations judéo-chrétiennes aujourd’hui ?