Cette formation est réalisée avec le soutien de la Commission Communautaire Française Bruxelles-Capitale et du Gouvernement de la Communauté française.
Contexte
Cette formation universitaire, d’une année, en groupe restreint, porte sur la santé mentale en contexte social, et plus spécifiquement les thématiques de l’exil, des familles précarisées et des conduites à risque. Migrants, exilés, jeunes et familles sont exposés à des violences cumulatives dans des institutions et les quartiers ghettos : contraction de l’emploi déclaré, ségrégation scolaire et sociale, dureté des rapports sociaux de la rue, conflits conjugaux et intergénérationnels, troubles liés à l’exil, conflits de culture, etc. La violence sociale vécue par les populations précarisées peut se traduire en souffrances psychiques qui ont elles-mêmes des conséquences importantes sur leur vie intime, familiale et sociale. Certains publics ont l’impression qu’il faut « prendre sur soi » et se sentent coupables de ne pas y arriver. Leurs problèmes psychosociaux s’enchaînent et s’expriment par des symptômes comme le repli ou l’indifférence à autrui, les meurtrissures du corps, les comportements d’échec, l’abus de psychotropes et autres conduites à risque.
L’espace-temps qui sépare les personnes précaires des dispositifs sanitaires et sociaux peut être très problématique, d’autant plus si la confiance envers les institutions est altérée. Etrangers à ces populations, des professionnels sont pris dans des processus sociaux et culturels de rejets réciproques et de mise à distance. L’écart entre les personnes les plus vulnérables et les institutions rend parfois inadaptées les interventions habituellement utilisées en santé mentale et en santé publique.
Dans les quartiers ou régions sinistrés, les réponses des dispositifs classiques en psychiatrie et en santé mentale souffrent d’insuffisance chronique. Les agendas des professionnels sont saturés. Les listes d’attente s’allongent laissant sans réponse des situations urgentes. Si les politiques publiques n’offrent que des réponses individuelles aux troubles psychosociaux et à la souffrance sociale, elles désignent la psyché des individus comme le seul lieu habilité à les résoudre, occultant les lectures et les interventions communautaires à même de soutenir les personnes et les groupes en détresses multiples. Ce faisant, elles risquent d’en produire toujours davantage.
Public
La formation s’adresse à des professionnels du soin, de l’aide sociale, du monde judiciaire, de la petite enfance, de l’aide à la jeunesse, de l’éducation, du logement social, de l’administration et des collectivités locales, tous confrontés à des situations d’interculturalité, d’exil, de stigmatisation et d’exclusion sociale.
Transdisciplinaire et intersectoriel, le programme est destiné à des psychologues et psychiatres, médecins, sociologues, anthropologues, juristes, enseignants, travailleurs sociaux, éducateurs, animateurs et tout autre personne fortement impliquée dans l’éducation, l’aide et le soin.
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