Le Kot Oasis promeut la simplicité volontaire et la solidarité interpersonnelle. Depuis quatre ans, ce kot-à-projet organise une donnerie très prisée des étudiants koteurs, le ‘Troc-de-Kot’.
Quelle pièce joue-t-on ce soir à la Salmigondis ? Le décor qui occupe la scène de la salle de spectacle de Louvain-la-Neuve – un amoncèlement d’armoires, de fauteuils, de tables, d’étagères, de casseroles, de vaisselle… – laisse perplexe. Et pour cause : loin d’être un décor, ce bric-à-brac est un stock. Celui des objets récoltés par les étudiants du Kot Oasis dans le cadre de leur opération Troc-de-Kot.
Lutter contre le gaspillage
L'opération Troc-de-Kot a démarré il y a quatre ans et portait alors le nom de ‘Give it Forward’. « Nous l'avons renommée l' an passé pour lui donner un nom plus évocateur », explique Magali Legast, étudiante en premier BAC ingénieur civil et membre du Kot Oasis. « Il traduit bien le principe de notre projet : des étudiants qui quittent leur kot offrent les objets dont ils n’ont plus besoin aux étudiants qui s’installent. » Une donnerie donc, qui poursuit un double objectif : prolonger la durée de vie des objets – et diminuer le gaspillage –, et réduire le coût d’une rentrée universitaire, particulièrement élevé pour les étudiants qui kotent.
L'opération est désormais bien rodée. Chaque année, fin juin et début septembre, des permanences sont organisées pour réceptionner les dons. Tous les objets sont acceptés pour autant qu’ils soient en bon état et qu’ils servent effectivement à équiper un kot. Les vêtements par exemple, ne sont pas acceptés. Les objets sont stockés à la Salmigondis jusqu’au jour de la rentrée, moment auquel les bénéficiaires peuvent venir chercher les objets qui les intéressent.
À chaque fois, c’est le même constat : dès la fin du premier jour, tous les objets ou presque ont trouvé acquéreur. « Les étudiants qui viennent à la donnerie n’ont pas de profil particulier », note Brice Dethy, assistant social au Service d’aide de l'UCL. « Ils sont Belges comme étrangers. La vitesse à laquelle les objets partent montre que le projet répond à un vrai besoin. » Un besoin que le service constate aussi dans les demandes d’aides financières qui lui sont adressées tous les ans : « Les étudiants qui bénéficient de Troc-de-kot sont aussi ceux que nous accueillons dans notre service ».
Partenaires
Le Service d’aide est partenaire du projet pour en assurer la pérennité. L'Assemblée générale des étudiants (AGL) le soutient aussi, en fournissant la salle et en donnant un coup de main à la communication, de même que le kot-à-projet Dépakot qui dispose d’une camionnette bien utile pour les grands meubles. Avec le Kot Oasis, ces partenaires ont le projet d’étendre le Troc-de-kot. « Nous avons obtenu que l'université nous prête un local à l'année », se réjouit Magali Legast. « Nous pourrons ainsi réceptionner des dons à tout moment et proposer plus d’objets aux étudiants, notamment ceux qui arrivent en cours d’année. »
Pierre Escoyez
Chargé de communication internationale
> kot.oasis@gmail.com
> www.facebook.com/Troc-de-Kot-102189923681623/ ?fref=ts
Photos : Alexis Haulot
Article paru dans le Louvain[s] de septembre-octobre-novembre 2017 |