Séminaire de recherche interdisciplinaire « Les usages politiques et symboliques de la notion de frontière aujourd’hui »
Dans le cadre du projet « Frontière », le CRID&P a le plaisir de vous inviter au séminaire de recherche interdisciplinaire intitulé « Les usages politiques et symboliques de la notion de frontière aujourd’hui ».
Ce séminaire sera organisé le vendredi 16 mars 2018 de 13h30 à 17h45 à la salle Jean Dabin, Faculté de droit et de criminologie, place Montesquieu 2 à 1348 Louvain-la-Neuve.
Nous vous remercions de vous y inscrire en envoyant un mail à secretariat-cridep@uclouvain.be. Pas de frais d’inscription. Nombre de places limité.
En parallèle de cette rencontre, nous vous invitons à visiter l’exposition organisée par UCL Culture « FRONTIERE, Histoire d'une transformation » qui se tiendra du 14 mars au 19 avril 2018 au Forum des Halles à Louvain-la-Neuve
Informations via
https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/juri/cridep/evenements/seminaire-recherche-frontiere.html
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Séminaire de lecture : « Autour de l’œuvre de Jonathan Simon »
Jeudi 5 mars 2015 de 12h à 14h
- - Dan Kmainski : "Governing through Crime. How the war on crime transformed american democracy and created a culture of fear", Oxford University Press, 2007.
- - Jean Tignol : "Actuarial Justice: Power/Knowledge in Contemporary Criminal Justice" (with Malcolm Feeley), in D. NELKEN (ed.), The future of criminology, London, Sage, 1994, pp.173-201.
Mercredi 1er avril 2015 de 12h à 14h
- - Chloé Branders : “Power Without Parents: Juvenile Justice in a Postmodern Society”, Cardozo Law Review, 1995, vol. 16, pp. 1363-1426.
- - Eleni Velenza : "They Died with Their Boots On: The Boot Camp and the Limits of Modern Penality", Social Justice/Global Options, 1995, Vol.22, n°2(60), pp.25-48.
Jeudi 30 avril 2015 de 12h à 14h
- - Mathieu Galmart: "Criminology and the Recidivist”, in D. SECHREST and D. SICHOR (eds.), Three strikes’ and public policy, London, Sage, 1996, pp. 24-52.
- - Thibaut Slingeneyer: “Mass incarceration from social policy to social problem" in K. REITZ & J. PETERSILIA (eds), The Oxford handbook of sentencing and corrections, 2012, pp. 23-52.
Vendredi 5 juin 2015 de 9h à 11h
- - Damien Sclaia: “How should we punish murder?”, Marquette Law Review, 2011, n°94, pp. 1241-1312.
- - Emmanuelle Mélan: texte à fixer.
Les expériences pénales
Animateur : Dan Kaminski
Contact : dan.kaminski@uclouvain.be
On reproche parfois à certaines productions pénologiques leur trop grande confiance aux lois et aux discours pour avancer leurs formulations optimistes ou critiques. Elles n’en sont pas inutiles pour autant. D’autres travaux s’intéressent aux organisations et aux transformations contemporaines de leur management et tirent une lecture critique renouvelée du « système pénal ». Ces travaux, quelle que soit leur pertinence et leur intérêt propres, manquent souvent un double enjeu crucial de connaissance (d’ailleurs rarement financé par les subsidiateurs) : 1) que font les personnes, en situation pénale, des lois, des discours, des organisations auxquels ils sont « soumis » et 2) quelles sont les pratiques professionnelles des acteurs de terrain, « mettant en œuvre » lois, discours et dispositifs managériaux ?
Les expériences pénales constituent un syntagme « pluriel » (pas nécessairement adéquat) qui permet confortablement de réunir deux objets moins indépendants qu’on ne le croit souvent… Ces deux objets sont l’expérience du sujet puni et celle du travailleur de l’exécution de la peine. Le premier objet a, depuis longtemps, alimenté un courant de recherche sensible aux difficultés vécues par les détenus (prisonisation de Clemmer, pains of inprisonment de Sykes, vie dans la total institution de Goffman). Le second objet a surtout été investi également pour approcher le monde des surveillants de prison. Aujourd’hui, on peut faire l’hypothèse, sans doute trop radicale, contestable et stimulante (je l’espère) que la donne a changé — depuis Clemmer, Sykes et Goffman — au moins sur trois plans.
1) D’abord, restons cantonnés à l’expérience de la détention : l’expérience carcérale constitue-t-elle encore une rupture biographique ? Elle s’inscrit parfois moins aujourd’hui, dans la vie des personnes détenues, comme une rupture biographique que comme événement appartenant à un « destin » social ; les expériences de liberté et d’enfermement sont-elles aujourd’hui aussi fortement différenciées qu’hier ?
2) Ensuite, l’expérience pénale n’est plus seulement ou prioritairement celle de la prison, en raison de la diversification relativement récente des peines et de leurs modalités d’exécution. L'expérience des peines et mesures alternatives fait l'objet de peu de recherches encore. A cet égard, les expériences professionnelles d’accompagnement et/ou de contrôle de ces peines et mesures font aussi l’objet de peu d’investissements des chercheurs. On notera aussi que la peine de travail constitue un lieu étonnant et nouveau d’enchevêtrement entre activité et pénalité. Certains aspects de l’activation des justiciables, tant en prison que dans les autres formes de peines, donnent d’ailleurs le sentiment qu’être puni devient un métier : non seulement épreuve de souffrance et de résistance, mais aussi une épreuve d’auto-contrainte et d’engagement.
3) Enfin, la sociologie de l’expérience, la sociologie du travail, la sociologie clinique, la socio-anthropologie du jeu, la sociologie de la critique ou d’autres ressources encore ont forgé de nouveaux outils théoriques et conceptuels susceptibles de trouver un usage pertinent dans le champ pénal. A cet égard, le projet de séminaire vise à décarcéraliser, voire même à dépénaliser, la lecture théorique des expériences pénales ainsi qu’à envisager la nature et l’envergure des « marges de manœuvre » dont les sujets pénalisés et les travailleurs de la peine disposent et qu’ils exploitent.
Le séminaire vise à rassembler (autour de lectures historiques et théoriques, d’invitations de chercheurs et de présentations de résultats de recherches) les collègues intéressés par un renouvellement des enjeux de la recherche sur les expériences pénales et intéressés à se doter d’outils théoriques et méthodologiques pour les aborder.
Les activités de ce séminaire ont débutées lors de l’année académique 2010-2001 et sont ininterrompues depuis lors.
Psychiatrie, psychopathologie et système pénal
Animateur : Antoine Masson
Contact : antoine.masson@uclouvain.be
La visée du séminaire est d’élaborer la place de la psychiatrie et la pensée psychopathologique dans leurs connexions avec le système pénal (les différents endroits où la psychiatrie est convoquée : expertises à différents moments de la procédure pénale, traitement sous contrainte, défense sociale, milieu carcéral…).
Les enjeux organisationnels et institutionnels ne seront cependant traités que dans la stricte nécessité de les convoquer pour penser les singularités de la mise en jeu de la pratique psychiatrique et de la pensée psychopathologique du passage à l’acte, de la folie, de la responsabilité, de la dangerosité, etc…
Au sein de l’alternative entre discours objectivant et simple opinion, il s’agirait de déployer un discours rigoureux sur l’implication subjective et ses accidents pathologiques.
Midis du CRID&P
Les midis du CRID&P permettent aux doctorants du CRID&P (en droit pénal ou en criminologie) d’exposer leur démarche et leurs résultats de recherche à la lecture critique et bienveillante de leurs collègues. Il constitue un outil d’expérimentation de la communication scientifique.
Séminaires « pour » et « par » des professionnels
Animateurs : Alexia Jonckheere et Dan Kaminski
Contact : alexia.jonckheere@just.fgov.be
Le CRID&P organise aussi des séminaires confidentiels pour et par des professionnels de certains secteurs du système pénal, afin de répondre à des demandes de réflexion commune sur les thèmes sensibles de leur pratique professionnelle.
D’ores et déjà, un séminaire rassemble des assistants de justice autour de deux chercheurs associés au CRID&P.