Il y a quelques semaines, l’UCL accueillait à Louvain-la-Neuve la seconde conférence Peacejam organisée en Belgique. Réunis autour de Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix 2003, plusieurs centaines de jeunes s’étaient mobilisés pour mettre en place une série d’actions en faveur de la paix.
Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit la visite d’un Prix Nobel de la Paix. Les 17, 18 et 19 novembre dernier, l’avocate iranienne Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix 2003, était à Louvain-la- Neuve. Elle y rencontrait près de 300 jeunes réunis par l’organisation Peacejam qui, depuis 20 ans, promeut la paix et le vivre ensemble dans le monde. L’ AGL (Assemblée générale des étudiants de Louvain), plusieurs kots-à-projet et une cinquantaine d’étudiants universitaires participaient à l’organisation de l’événement.
13 Prix Nobel
Créée aux États-Unis en 1996, la fondation Peacejam réunit 13 Prix Nobel de la Paix (le Dalaï Lama, Jody Williams, Rigoberta Menchu, Desmond Tutu,…) qui se sont associés pour partager leur expérience auprès de jeunes à travers le monde et leur transmettre les éléments qui leur ont permis de poser des actes de paix. L’objectif de la démarche étant d’inviter ces jeunes à s’engager à leur tour en faveur de changements positifs. L’action de Peacejam s’articule autour de ‘conférences’ organisées une fois par an dans chaque pays où la fondation est installée. Il s’agit en fait de rencontres conviviales et festives le temps d’un week-end. Plusieurs centaines de jeunes de 14 à 18 ans participent à des activités destinées à susciter en eux l’envie de poser des actes de paix. Ils sont encadrés par l’un des Prix Nobel du réseau et par des étudiants universitaires qui interviennent comme mentors. Chaque année, une nouvelle cohorte de ‘bâtisseurs de paix’ est ainsi formée.
Engouement
La conférence de Louvain-la-Neuve était la deuxième à se tenir en Belgique, après Bruxelles l’an dernier. Les étudiants de l’UCL furent dès le départ associés au projet, invités à devenir mentor ou à participer à l’organisation de l’événement. L’engouement fut immédiat . « Nous avons été surpris par le nombre et la qualité des candidatures déposées pour devenir mentor », raconte Alicia Pastor y Camarasa, doctorante à l’UCL et co-coordinatrice de l’événement pour la chaire ‘Démocratie, culture et engagement’. « Nous avons également reçu le soutien immédiat de l’AGL. » Les kots-à-projet n’étaient pas en reste. Ils ont offert un soutien logistique en logeant les mentors venus des autres universités partenaires du projet (l’ULB, la KU Leuven et la VUB). Le kot ‘Coup de pouce’ a pris en charge durant la conférence un atelier consacré à la précarité sociale en Belgique. Enfin, les étudiants en master en interprétation ont assuré la traduction simultanée des exposés. Au fi nal, une belle mobilisation pour un projet qui a visiblement rencontré les aspirations de bon nombre de jeunes.
> En savoir plus sur Peacejam : www.peacejam.org
Pierre Escoyez
Chargé de communication internationale
Crédit photo : Benjamin Zwarts
Article paru dans le Louvain[s] de décembre 2017-janvier-février 2018 |