Montréal, Rwanda, Burkina Faso, Madagascar, Bénin, à nouveau Madagascar… Nathalie Burnet ne cesse de partir, pour aider les plus fragilisés, les plus traumatisés à ‘revenir dans la vie’.
Si le parcours professionnel de Nathalie Burnet, licenciée UCL en psychologie clinique, multiplie les allers-retours, il est surtout marqué par les rencontres avec les plus faibles : familles suspectées de maltraitances infantiles au Québec, femmes victimes de violences au Rwanda, enfants des rues et filles mineures prostituées au Burkina Faso… Autant d’expériences humaines fortes, où Nathalie a pu développer, mettre en oeuvre ou superviser des stratégies d’intervention pour tenter de mettre fin aux traumas de ces enfants, adolescents ou adultes à la santé mentale brutalisée.
Nathalie l’avoue, quand on est confronté au quotidien à la charge émotionnelle de telles situations de détresse humaine, l’appel du voyage cède parfois le pas à celui des racines. Pour retrouver un peu de souffle. Et se former à de nouveaux outils thérapeutiques. Nathalie est ainsi revenue quelques fois en Belgique, pour d’autres ‘missions’, peut-être plus légères, mais toujours au contact de celles et ceux qui ont besoin de paroles pour retrouver un peu de sérénité.
Et puis, c’est un nouveau départ, autour des ‘séjours de rupture’, au Bénin et désormais à Madagascar, avec le lancement du projet Madaphare. Quand, ici en Belgique, l’éloignement apparaît comme une solution préventive pour des mineurs en crise ou pour des majeurs en manque de confiance. Nathalie est désormais totalement investie dans le développement de ce dispositif qui mise sur le choc culturel et sur l’immersion, en toute autonomie, dans un cadre inhabituel pour remobiliser des jeunes qui sont tentés de décrocher. Pour leur permettre de re-partir.
Benoît Van Oost
Animateur du Réseau de diplômés UCL
Nathalie Burnet, diplômée PSP 1994, licence en psychologie clinique.
Photo: Alexis Haulot
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Article paru dans le Louvain[s] de juin-juillet-août 2017 |