Faut-il, pour réussir à l’Université, avoir des aptitudes intellectuelles exceptionnelles ? D’autres facteurs jouent un rôle déterminant : la motivation, le sens de l’organisation, la méthode de travail, l’hygiène de vie,…
Les quelques conseils qui suivent s’inspirent amplement de l’excellent document rédigé il y a quelques années par Michel Canivet (« Méthode de travail : conseils à l’intention des étudiants débutants »). À ce document, ont été ajoutés quelques éléments susceptibles d’intéresser spécialement les futurs juristes.
Le programme comporte des cours dits magistraux, des exercices pratiques, des travaux dirigés et des monitorats. On ne parlera ici que des cours, bien que la participation aux autres enseignements soit indispensable et d’ailleurs obligatoire.
Ce premier contact avec la matière est en général de grande importance. Même si le professeur peut ne pas être toujours enthousiasmant, il parle de façon plus vivante que les supports écrits et ceux-ci seront dès lors abordés plus aisément par la suite. Le cours magistral n’est pas la forme idéale de la communication mais il présente au moins les avantages suivants dont il ne faut pas se priver :
- certains points de la matière sont mis en relief par rapports à d’autres ;
- des aspects synthétiques sont proposés périodiquement (souvent en début d’heure) ;
- certaines difficultés latentes peuvent apparaître à temps ;
- des exemples et des remarques contribuent à une saisie complète ;
- un souvenir « vécu » s’ajoute au souvenir théorique.
Si on a manqué un cours, il faut en prendre connaissance sans délai (emprunt et transcription de notes). Si on arrive en retard, mieux vaut s’infiltrer discrètement que rester dehors.
La valeur de l’assistance au cours suppose que la présence physique soit rentabilisée par une attention active. Un coup d’œil préparatoire sur le syllabus induit souvent une bonne disposition d’écoute. La prise de notes, surtout, aide à maintenir l’attention.
Normalement, un cours doit être compris, pour l’essentiel, à l’audition. Si ce n’est pas le cas, n’ayez crainte d’en parler. Il est parfois utile, voire nécessaire, d’avertir le professeur, soit directement, soit par l’intermédiaire des délégués de cours.
Il faut distinguer le cas où on ne dispose pas de syllabus et celui où on en est pourvu. Le premier est plus difficile parce qu’il faut « gratter » pour avoir des notes complètes. Si on peut prendre note en faisant déjà apparaître la structure (titres, alinéas, etc ….), tant mieux. Sinon, on verra après et on écrit en continu. L’essentiel est d’écrire rapidement tout ce qui est important et pour cela, il faut se constituer au plus tôt un système d’abréviations efficace. On veillera en particulier à le faire pour les mots qui reviennent souvent dans la langue (svt, pfs, qqfs, qq, p.c.q., ds, av, ê, c, p.r., cpdt, tt, h, soc., dr, E, =, +, etc) ou qui reviennent souvent dans une discipline : droit = dt ; juridique = jur. ; jurisprudence = jp ; judiciaire = jud. ; principe = pcp ; convention = conv. ; loi = L. ; Code civil = C.c. ; article = art. ; règlement = R. ; etc….. Si on a laissé échapper un élément important, ne pas hésiter à regarder chez le voisin ou demander à un collègue de pouvoir photocopier ses notes, à charge de revanche.
Le second cas est plus simple. On a le choix d’utiliser des feuilles séparées ou d’écrire dans les marges et sur le dos des pages du syllabus. On note au minimum tout ce qui peut faire mieux comprendre ou faire « vivre » le texte imprimé (illustrations par des exemples, comparaisons, schémas, synthèses, références, détails).
Dans aucun cas, il ne faut perdre son temps à recopier les notes que l’on a prises (il y a mieux à faire, cfr. Point III). Il suffit, au jour le jour, de les compléter ou de les corriger si cela est nécessaire.
Relisez vos notes le plus tôt possible.
Dans quel but ? Pour vérifier si elles sont :
- lisibles et complètes ;
- compréhensibles, permettant de saisir l’essentiel , de dégager la structure logique du sujet traité et de l’articuler aux autres parties de la matière.
Comment ?
- soulignez l’essentiel (souligner trop ne sert à rien). Commencez à mettre en évidence le plan, les rapports entre les différents points, de façon à dégager une structure logique.
- consultez les ouvrages de référence ou le syllabus en cas de doute ou de notes lacunaires.
- attendez la fin du chapitre pour le résumer.
(extrait de : Question(s) de méthode, comment étudier à l’université, 1998, p. 28)
Nombre d’étudiants affirment que, pendant leurs études secondaires (lorsqu’ils étaient « élèves »), il était possible de réussir en étudiant la veille de l’interro ou de l’examen …. Si cela est vrai, l’on peut comprendre que ces élèves n’aient guère appris à planifier leur travail. Planifier, c’est prévoir et organiser.
Avant de livrer ci-après les conseils donnés par M. Canivet (1. Les trois principes d’une bonne planification ; 2. La confection du planning), arrêtons-nous un instant sur une réalité toute simple : la nécessité d’avoir un agenda et de le tenir au quotidien.
Bien tenir son agenda est quelque chose qui s’apprend …. Au fil des jours ! Et ce n’est pas si facile car il ne suffit pas d’y inscrire ses heures de cours, ses rendez-vous ou ses jours de détente. Pour que l’agenda soit bien plus qu’un mémento des activités que l’on a programmées et pour qu’il devienne un véritable outil de gestion du temps, il faut y inscrire l’ensemble des périodes d’études, de révision, de « pré-blocus », etc.
C’est en parcourant jour après jour et semaine après semaine les pages (bien remplies) de son agenda que l’on prend le mieux conscience du temps qu’il faut pour « voir un cours », « faire un résumé », « rédiger un travail dans le cadre d’exercices pratiques », tout en se ménageant les plages nécessaires pour accomplir les autres activités auxquelles on a décidé de se consacrer (activités sportives, animation de mouvement de jeunesse, cours d’auto-école, etc….).
Il est manifeste que les étudiants qui ont arrêté toute activité étrangère à leurs études ne sont pas nécessairement mieux disposés à réussir celles-ci. A condition d’être bien organisé — et cela passe, répétons-le, par la (bonne) tenue d’un agenda —, l’étudiant universitaire ne doit pas exclure toute autre activité en dehors de ses études.
Pour préserver ses chances de succès, il faut aussi tenter de s’enlever tout stress inutile causé par l’impression que l’« on n’y arrivera pas », que l’« on n’aura pas assez de temps » …. Lorsque l’agenda montre que le « planning» permet de « faire tout ce que l’on a prévu de faire », cela rassure et rend les choses réalisables.
Les conseils qui suivent concernent spécialement le premier quadrimestre mais ils sont largement transposables au second. Le premier quadrimestre comporte officiellement 14 semaines de cours, suivies de 14 jours de congé d’étude environ et d’à peu près 17 jours de session d’examens.
Premièrement, il faut tenir compte des possibilités de la mémoire et du phénomène de l’oubli (courbe de rétention). Une matière ne peut être présumée connue pour l’examen que si elle a fait l’objet de deux ou trois études successives entrecoupées de périodes de latence, où l’oubli certes fait son œuvre. L’oubli n’est cependant pas fatal car lorsqu’une matière est étudiée à nouveau, on peut atteindre en trois fois moins de temps un degré de connaissance égal ou même supérieur au degré atteint précédemment, de sorte qu’en fin de compte, l’oubli devient plutôt un facteur de maturation de la connaissance.
Autre principe : afin que l’étude donne une bonne maîtrise synthétique, il convient d’étudier les cours par gros blocs (deux chapitres, par ex.) plutôt que par cours au jour le jour. Sans doute l’étude des matières du jour a-t-elle une place mais celle-ci est marginale et sert simplement à vérifier si on a compris et à compléter éventuellement ses notes (pas plus de vingt minutes par jour en moyenne).
Troisième principe : découper le quadrimestre en plages et y disposer les études successives des blocs en organisant le tout de manière à arriver en janvier à maîtriser suffisamment toutes les matières à la fois. Cet étalement organisé permet, entre autres choses, de ne pas être sans cesse paralysé par l’idée totale du travail à fournir et de connaître la sérénité efficace suggérée par le proverbe « à chaque jour suffit sa peine ».
Comment combiner ces principes concrètement ? D’abord acquérir ou se bricoler un grand calendrier de type « memento », y noter les éphémérides en marge (congés, inscription aux examens, fin des cours, début de la session, 24 h vélo, échéances familiales ou personnelles), y faire les réserves nécessaires, éventuellement déplaçables (jours réservés à la préparation de tests ou de travaux), y bloquer les jours à ne pas utiliser (garder au moins un jour libre par semaine, le dimanche par ex.). Ensuite, on dispose ses travaux d’étude par blocs en prévoyant trois visions des matières, ce qui implique naturellement d’organiser le semestre en trois périodes.
Voici un schéma de planification qui divise le semestre en trois périodes de longueur décroissante et qui part de l’hypothèse d’une session commençant le 5 janvier (il arrive souvent que l’ouverture de la session soit anticipée de quelques jours, et qu’il faille adapter le planning en conséquence).
- première étude de toutes les matières par séries de quelques jours consacrés à une même branche, pendant la période qui va de la rentrée au 6 décembre (environ 77 jours moins les jours réservés ou bloqués). Il y a avantage à introduire de la variété en faisant suivre un bloc d’une matière par un bloc d’une autre. Les « queues » de cours que l’on n’a pas su placer avant la date finale de cette période sont exceptionnellement renvoyées à la période réservée à la deuxième étude.
- deuxième étude de toutes les matières selon une disposition analogue, pendant la période qui va du 7 décembre au 2 janvier, c.à.d. jusqu'un peu avant le début de la session d’examen (env. 23 j. moins les jours bloqués). Ici encore, étude par blocs mais un peu plus gros afin d'éviter une fragmentation excessive du temps. Cette étude est plus rapide mais tout aussi performante que la précédente (cf premier principe).
- troisième étude de toutes les matières, par totalité plutôt que par blocs, dans une proximité la plus immédiate possible de l'examen, pendant la période qui commence un peu avant la session et s'achève avec le dernier examen (attention : celui-ci peut avoir lieu plusieurs jours avant la fin de la session vu les contraintes de la confection d'horaires pour de nombreux étudiants) (env. 13 jours disponibles en moyenne). Cette étude est très particulière : intense et rapide, elle ne vise idéalement qu'à raviver l'acquis des précédentes (cerise sur le gâteau : organiser la troisième étude de manière à pouvoir s’offrir en prime, pendant les dernières heures, une dernière prise de vue à grande vitesse).
Si l'on se réfère au livre Question(s) de méthode, on voit un schéma de planification quelque peu différent de celui qui est proposé ici. C'est l'occasion de vérifier la remarque faite en commençant : il n'y a pas qu'une seule méthode. On remarquera cependant que ce schéma différent respecte les trois principes avancés. On verra que le choix entre un schéma et un autre dépend principalement de la date plus ou moins avancée à laquelle on situe le passage de la première étude à la deuxième.
Surtout au début, lorsque la productivité personnelle est hésitante, il arrive qu'il faille modifier le plan en cours de route en fonction d'un éventuel dérapage. Le cas peut se présenter plus d'une fois mais il faut, en cas de modification, se tenir au nouveau plan avec la fermeté nécessaire. De nouvelles données peuvent également rendre nécessaire une modification, par exemple l’annonce d’un test hors session.
L'activité principale de l'étudiant est l'appropriation de la matière : saisie, compréhension, réflexion critique, mémorisation. Elle suppose que l'on parte d'un matériel reçu et que l'on y consacre un temps suffisant d'étude personnelle. Encore faut-il savoir comment s'y prendre pour « étudier » une matière ou un segment de matière. On va voir notamment que l'étude comme la valse a un rythme en trois temps. Les considérations qui suivent sont faites dans la perspective de la première des trois études évoquées plus haut mais le lecteur verra de lui-même ce qui s’applique également aux deux autres.
L'objet de travail est généralement le syllabus, les notes que l'on a prises au cours (indépendantes ou inscrites dans le syllabus), les photocopies éventuelles de notes de collègues, et une documentation d'appui (manuel, Code, livres de référence, dictionnaire, etc..). Il est conseillé de ne pas s'éparpiller et de se choisir un support principal, le plus souvent le syllabus, et d'y rattacher ce qui provient des autres supports.
Sa durée quotidienne est de 8 à 9 h par jour en moyenne diminuées du temps de travail extérieur (cours, exercices, réunions de travail). Quelques recommandations :
- travailler ou faire autre chose, ne jamais mélanger (bannir le demi-travail) ;
- éviter les pertes de temps (fourches inutilisées, retard à « s'y mettre ») ;
- faire respecter son temps de travail par l'entourage ;
- savoir que l'idée qu'on devrait travailler est plus stressante que le travail même ;
- travailler par périodes entrecoupées de brèves détentes (50 ' + 10' ou 100' + 20, etc..) ;
- se donner au minimum un jour (ou deux demi-jours) de repos ou d'autres activités chaque semaine, en plus d'un temps libre quotidien (soirée p. ex.); importance des activités « socio-culturelles » ;
- repérer et exploiter les périodes les plus productives de la journée (souvent le matin) ;
- se réserver un sommeil suffisant, surtout en session ;
- prendre rapidement conscience de sa productivité (vitesse de travail) et l'adapter à la réalité de ce qui est à faire.
Cette phase consiste à saisir les éléments d'une partie de matière (5 ou 10 pages par ex.). Le moyen de le faire est de lire attentivement, c'est à dire :
- en s'activant physiquement (crayonner, murmurer, déambuler) ;
- en se représentant ce qui est porté par les mots qu'on lit (cf le proverbe oriental : quand on lui montre la lune, le sot regarde le doigt) :
- en vérifiant le sens des éléments (dictionnaire, confrontation syllabus-notes, documentation d'appui) ;
- en soulignant de façon économe et sélective tous les éléments importants ;
- en introduisant déjà quelques sous-titres.
Pour certaines matières, il peut s'avérer très utile de confectionner un petit fichier de définitions. Quelle que soit la matière, la précision du sens des mots est indispensable à la tenue d'un raisonnement cohérent.
Cette phase est essentielle et prend d'habitude plus de temps que la précédente et la suivante. Elle consiste à comprendre le passage qui a été abordé, en lui-même et dans son contexte.
Comprendre implique d'introduire un ordre de coordination et de subordination entre les éléments. C'est à cette occasion que se développe parallèlement la réflexion critique.
Un moyen concret privilégié pour atteindre ces objectifs est de faire des plans-schémas qui, progressivement, recouvrent toute la matière. Voici une manière de faire :
- prendre du papier quadrillé, où l'on peut écrire petit et organiser l'espace ;
- faire figurer tous les éléments du passage considéré par des phrases, des bouts de phrase, des mots et toutes sortes de signes, en s'appuyant entre autres sur les soulignements effectués à la première phase, et s'arranger pour que tout ce qui importe soit explicitement ou implicitement représenté (ordre de grandeur selon les cas : une feuille pour 3, 5 ou 10 p. de syllabus)
- faire figurer ces éléments en les organisant dans un réseau de titres et sous-titres poussé le plus loin possible et représenté par divers moyens graphiques (caractères, soulignements, décalage vers la droite selon l'importance décroissante, etc...)
- marquer d'un signe discret dans la marge de gauche les renvois intéressants à d'autres éléments de la matière ou vos propres observations.
Il importe de garder à l'esprit qu'un plan n'est pas un moyen d'avoir moins de matière mais bien de la mettre en ordre pour mieux la comprendre et, par là, mieux la retenir. C'est une représentation graphique qui sert à éveiller l'intelligence, non à l'arrêter. Aussi bien, dans son usage ultérieur, lorsque le plan sera repris pour une révision de la matière, on veillera à le « recharger » tout d'abord, c'est-à-dire à faire une relecture rapide des supports qui pourront ainsi y être mentalement réinjectés.
Cette dernière phase est beaucoup moins effrayante qu'il n'y paraît. Lors de la première étude, la mémorisation a déjà été faite aux trois quarts, sans qu'on y pense, pendant les deux phases précédentes. Il suffit alors de l'achever rapidement. Un moyen concret : lire une feuille de plan, la regriffonner très sommairement de mémoire en essayant d'éviter les lacunes, recommencer s'il y en a, jeter les gribouillis à la corbeille et passer à la feuille suivante. Cette phase prend peu de temps lors de la première étude mais elle en prend évidemment davantage, proportionnellement, lors des suivantes.
La mémoire est multiforme : à chacun des cinq sens est liée une forme de mémoire. Dans le cadre de l’étude, ce sont principalement les mémoires visuelle, auditive et motrice qui interviennent.
Chacun d’entre nous possède une forme privilégiée de mémoire. Connaissez-la pour en tirer le maximum de profit, sans négliger pour autant d’exploiter les autres (effets cumulatifs des diverses formes de mémoire) : vous faciliterez ainsi l’enregistrement, le stockage et l’évocation des éléments appris. Il convient donc d’utiliser conjointement les diverses formes de mémoire.
1. Mémoire visuelle
- Utilisez des croquis, des schémas, des tableaux synoptiques.
- Soulignez de manière systématique.
- Assignez, une fois pour toutes, une fonction déterminée à chacune des couleurs que vous utilisez.
- Disposez vos notes de façon claire et très aérée en vue d’éviter les surcharges.
2. Mémoire auditive
- Écoutez attentivement lors de l’assistance aux cours.
- Exercez-vous à vous exprimer à haute voix en restant attentif à ce que vous dites.
3. Mémoire motrice
- Déjà en jeu dans les deux précédentes, elle intervient particulièrement dans l’écriture.
- Écrivez plusieurs fois les mots difficiles, les noms propres, etc.
- Faites des dessins, des figures, etc.
Attention : économie !
Un principe fondamental à rappeler : le principe d’économie. Ne recopiez pas tout de façon automatique (perte de temps), sélectionnez les informations, évitez la simple transcription.
(extrait de : Question(s) de méthode, Comment étudier à l’Université, 1998, pp. 84-85)
La discussion avec autrui est une manière irremplaçable de faire évoluer notre connaissance, en ce compris non seulement l'information et la compréhension mais aussi l'interprétation et la réflexion critique. Cela ne remplace toutefois jamais l'étude personnelle, qui reste l'activité fondamentale. Le travail en groupe n'est d'ailleurs utile qu'après une première prise de connaissance d'une matière.
Les relations d'entraide sont, sans compter leur valeur humaine intrinsèque, un remède tout à fait approprié à l'anonymat déprimant d'un grand auditoire. Il ne faut pas craindre d'aller au devant des occasions, qui sont nombreuses, de créer de tels liens. Ils peuvent donner naissance à de petits groupes de travail spontanés à géométrie variable. Il importe toutefois de ne pas se laisser enfermer dans les relations ou envahir au point de ne plus pouvoir assumer la solitude nécessaire à l'étude personnelle.
Il n’est pas rare que des étudiants souffrent de solitude. Cela peut paraître étonnant dans le milieu universitaire composé de jeunes en grand nombre mais cette regrettable réalité ne favorise guère la réussite de celles ou ceux qui en sont victimes.
Que chacun se sente concerné : en s’efforçant de favoriser le contact, la rencontre, l’entraide, tout étudiant participe à un climat général qui facilite les choses. La réserve ou la timidité n’est pas toujours aisément vaincue si ce climat n’existe pas.
Tout le monde gagne à contribuer au bien-être des autres.
Si l’apprentissage des langues étrangères est, certes, une préoccupation majeure (surtout à l’heure du processus d’harmonisation européenne des études !), la connaissance de nos langues nationales demeure sans doute prioritaire pour celles et ceux qui se destinent aux études de droit en Belgique.
Cela dit, est-il besoin d’expliquer pourquoi il convient de recommander aussi aux apprentis juristes francophones de s’appliquer tout particulièrement à parfaire leur maîtrise du français ? Qu’elle soit écrite ou verbale, l’expression linguistique constitue leur outil essentiel. La rigueur est, en effet, de mise pour que les concepts et les raisonnements juridiques puissent être exactement explicités, compris et reproduits. La précision que favorisent la richesse du vocabulaire, une bonne orthographe, la capacité à utiliser les règles de syntaxe, est un gage de succès, en particulier dans les études de droit. Ce constat est encore renforcé aujourd’hui par la multiplication des examens écrits.
Ne craignez donc pas de passer le temps nécessaire à ouvrir le dictionnaire pour vérifier le sens ou l’orthographe d’un mot, à vous replonger dans une grammaire pour vous rafraîchir la mémoire de règles aussi élémentaires que celles de l’accord du participe passé ou des verbes pronominaux.
N’hésitez pas, au besoin, à vous faire aider pour combler certaines lacunes. Il serait regrettable que vos talents et votre goût pour le droit ne puissent s’épanouir à cause d’imperfections affectant votre langue maternelle.
La Faculté de droit a décidé, en 2003, de mettre à la disposition des étudiants les services d’un conseiller aux études.
Dans le cadre des diverses activités développées pour amener l’étudiant à gérer pleinement sa formation universitaire (apprentissage de l’autonomie, maîtrise des instruments de travail, de la gestion de son temps, d’une méthode de travail appropriée, ….), ce conseiller constitue une aide visant à favoriser l’insertion des étudiants, en fonction de leurs besoins, dans ces activités. Il peut fournir aux étudiants l’assistance et les conseils pédagogiques utiles au bon déroulement de l’année académique. Il assure en début d’année académique deux séances collectives de méthode de travail, l’une consacrée au travail durant l’année et l’autre à la période du blocus.
La plus grande autonomie offerte aux étudiants dans leur parcours universitaire, grâce à « la réforme de Bologne », peut nécessiter une information sur la diversité et le contenu des programmes et des conseils d’orientation (passerelles vers d’autres études, choix d’une mineure, etc…). N’hésitez pas à prendre contact avec le conseiller aux études pour lui soumettre vos questions. Son rôle consiste à fournir aux étudiants les informations et les conseils utiles dans le cadre des études de droit et à les diriger vers les services spécialisés de l’Université susceptibles de les aider lorsqu’une demande plus particulière le justifie.
Grâce au Conseil de l’enseignement et de la formation de l’UCL (CEFO) et dans le but de promouvoir la réussite des étudiants en Bac 1, le projet ADEPT offre à ceux-ci un appui documentaire et une aide individualisée procurée par des tuteurs (étudiants en Bac 2) dans les matières dispensées en première année de baccalauréat.
Au cas où une réorientation est souhaitée (après la session de janvier, par exemple), l’étudiant peut s’adresser au CIO. Celui-ci a la particularité de s’intéresser à toutes les questions d’orientation qui se posent lors de transitions, depuis la sortie de l’enseignement secondaire jusqu’à l’insertion professionnelle des diplômés.
Le CIO offre la possibilité de rencontres individuelles et dispose d’un espace de documentation.
Rencontres individuelles : les conseillers et les psychologues sont à la disposition des étudiants pour les aider à mieux identifier ce qui les anime, pour discuter de leurs projets et voir comment les réaliser, pour définir un premier objectif d’études ou de profession.
Espace de documentation : la documentation est mise en accès direct. Un conseiller se tient à la disposition des étudiants pour les guider dans leurs recherches. L’espace documentaire est structuré autour de trois thèmes :
- Les études supérieures (programmes des formations dans les Hautes écoles et dans les Universités, en Belgique et à l’étranger) ;
- Les professions (descriptions des professions, des secteurs d’activités, témoignages de professionnels) ;
- L’emploi (ouvrages d’aide à la recherche d’emploi, documentations sur les secteurs d’activités, les fonctions professionnelles, les employeurs).
ADRESSE : P. Ladeuze, 3 (Grand Place) à 1348 Louvain-la-Neuve.
TEL : 010/47 27 06
Le service d’aide comporte quatre équipes : l’équipe des psychologues, l’équipe sociale, l’équipe santé et l’équipe sport.
En outre, deux groupes spécialisés traitent de la vie socio-culturelle et des aspects liés à l’étudiant handicapé (Aide-Handi est un service qui met en place des mesures particulières d’accueil et d’encadrement pédagogique notamment à travers l’assistance d’accompagnateurs pédagogiques).
Le Service d’Aide se situe au « Point de Repère » (rue des Wallons, 10 ; tél. : 010/47 20 02). Il est à l’écoute de chacun des étudiants, pour un renseignement, une documentation, un rendez-vous avec l’un des membres de l’équipe.
Organisée par le Centre d’enseignement supérieur de Promotion et de Formation continuée du Brabant wallon (CPFB), avec l’aide de l’Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias de l’UCL (IPM) , la Formation-relais pour étudiants de l’enseignement supérieur vise à rencontrer les difficultés des étudiants qui abandonnent leurs études, après quelques semaines ou quelques mois passés à l’université ou dans l’enseignement supérieur, et pour qui aucune prise en charge n’est habituellement assurée en attendant la rentrée académique suivante.
Trois sessions sont organisées entre novembre et juin de chaque année pour permettre aux intéressé(e)s de bénéficier dès que possible de la formation sans risquer de perdre toute une année d’études.
Une partie importante des activités d’enseignement se déroule en groupes restreints pour permettre une approche personnalisée de la formation.
Les cours alternent avec les travaux de groupe, les exercices, les conférences, la recherche d’informations, les laboratoires d’informatique, les travaux personnels et des activités de découverte de milieux professionnels.
Pour plus de renseignements, adressez-vous aux conseiller aux études ou consultez leur site web.
Au départ des questions posées fréquemment par les étudiants, voici quelques lectures intéressantes :
- DE KETELE R., DE ROO-ADRIANS S., DRAIME J. e.a., Question(s) de méthode : comment étudier à l’université ?, 12ème éd., Centre d’orientation et de consultation psychologique et pédagogique, Louvain-la-Neuve, 2003. (Petit livre qui aborde les techniques et les méthodes d’étude en les situant dans le contexte de la vie universitaire. Disponible au Service d’Aide aux étudiants ou au Point de Repère à Louvain-la-Neuve)
- BLOCH C. et DEBREYNE-PIERSON C., Étudier et vivre à l’Université : suggestions pratiques pour l'adaptation à la première année d'université, Cahiers d’information de l’U.L.B., Bruxelles, Presses universitaires de Bruxelles, 1974, 41 p.
- DE ROO-ADRIANS S. et MEURIS G., Propos sur l’étude en 1ère candidature universitaire, Louvain, Service d’orientation et de consultation psychopédagogique, 1973, 32 p.
- BOULET A., SAVOIE-ZAJC L. et CHEVRIER J., Les stratégies d’apprentissage à l’Université, Sainte Foy, Presses universitaires du Québec, 1996, 201 p.
- BEGUIN Chr., Devenir efficace dans ses études, coll. « Agora », Laval (Québec), éd. Beauchemin, 1992, 199 p.
- GIORDAN A. et SALTET J., Apprendre à apprendre, Librio Inédit, 2007, 94 p.