2004-2008
Andreia Lemaître
La recherche stabilise le concept d’encastrement, demeuré fortement polysémique dans la littérature et rarement opérationnalisé, en étudiant l’encastrement politique des organisations d’économie sociale et solidaire. Il s’agit de l’inscription de ces organisations dans l’espace public et au sein des politiques publiques, selon une relation d’influence réciproque. C’est donc à travers une hypothèse de co-construction du champ qu’elle examine les processus d’institutionnalisation de ces organisations. Le concept d’encastrement est opérationnalisé dans un terrain Nord et un terrain Sud, où varient les formes d’action publique des organisations d’économie sociale et solidaire et les formes d’action publique de l’Etat. Ce sont les entreprises sociales d’insertion par le travail en Région wallonne et les coopératives populaires dans l’Etat de Rio de Janeiro.
Au-delà des conclusions propres à chaque étude de cas, des conclusions transversales sont formulées. Elles sont relatives à la manière dont les organisations d’économie sociale et solidaire combinent des dimensions qui tendent à demeurer séparées dans les analyses : une dimension économique – de production de biens et services –, une dimension sociale – de service à la collectivité – et une dimension politique – d’expression collective dans l’espace public, susceptible d’interroger les cadres institutionnels en présence et de s’inscrire dans le paysage des politiques publiques.
PUBLICATIONS :
Lemaître A. (2009), Organisations d’économie sociale et solidaire. Lectures de réalités Nord et Sud, Thèse doctorat, Louvain-la-Neuve, Presses Universitaires de Louvain.