L'Atelier d'Érasme, une collection des Presses universitaires de Louvain
Née d'une collaboration entre l'Université catholique de Louvain et l’Université de Lyon II, l’Atelier d’Érasme, collection à comité de lecture, est un espace de réflexion intergénérationnelle. Elle rassemble des chercheurs travaillant au carrefour entre les récits historiques, les traditions littéraires, et les livres en tant que miroir à la fois des auteurs et des lecteurs. Citoyen de l’Europe, Érasme circule entre une nouvelle vision du monde et ses acteurs institutionnels et culturels ; il s’interroge face aux autorités à partir de son statut de spécialiste du texte. À son image, la collection propose un questionnement du passé à partir de recherches collectives ou individuelles, en lien avec l’historiographie la plus récente et ses enjeux culturels, notamment celui du genre et des interactions genrées.
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Aurélie Prévost ed., L'Amitié en France aux XVIe et XVIIé siècles. Histoire d'un sentiment, Presses Universitaires de Louvain, 2017. ISBN : 978-2-87558-521-9. Résumé
Puisant à des sources très diverses, cet ouvrage s’intéresse à la fois à la réception des idées philosophiques, à la pratique de l’amitié et à sa représentation au cours des XVIe et XVIIe siècles en France. Sans ignorer l’histoire de Montaigne et La Boétie mais loin de s’y limiter, il s’attache à découvrir, notamment grâce aux écrits du for privé, aux testaments, mais aussi aux dictionnaires, aux proverbes, aux emblèmes, etc., comment les hommes ont tissé des liens amicaux et les ont décrits. À cette époque, l’amitié ne relève pas encore exclusivement de la sphère de l’intime. Elle est au coeur de la réflexion politique. Les tensions de la société de l’époque moderne transparaissent à travers ces multiples histoires masculines.
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Alessandro Serra ed., La mosaïque des dévotions. Confréries, cultes et société à Rome (XVIe - XVIIIe siècles), Presses Universitaires de Louvain, 2016. ISBN : 978-2-87558-495-3. Résumé
Ce volume propose une étude des confréries de l’époque moderne qui croise l’approche de l’histoire sociale avec les perspectives spécifiques de l’histoire du culte et des dévotions. Structures fondamentales de la sociabilité urbaine à l’époque moderne, les confréries, qui doivent aussi être tenues pour des agents essentiels de la diffusion de dévotions nouvelles et renouvelées autant que des gardiens jaloux de cultes anciens, transforment les divers objets de leur vénération en éléments sémantiques constitutifs de dynamiques identitaires en constante évolution. La Rome des XVIe-XVIIIe siècles offre un excellent observatoire pour analyser ce type de mécanismes. Capitale de l’Église universelle et théâtre de la diplomatie européenne, la ville du pape finit par abriter au XVIIIe siècle plus de cent soixante confréries. Grâce au rôle de guide que tiennent ces compagnies pour les confréries du monde catholique par le système des archiconfréries et des agrégations, en raison aussi de l’existence d’un ample réseau de communautés « nationales », dont chacune revendique sa propre spécificité cultuelle, c’est presque toute la typologie des associations laïques de la catholicité qui se trouve représentée à Rome. Le panorama des cultes qui en résulte, extrêmement varié et fragmenté, se présente donc comme une véritable mosaïque dévotionnelle, dont ce livre se propose de réassembler les tesselles.
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Anne Charon, Sabine Juratic, Isabelle Patin ed., L'annoncefaite au lecteur. La circulation de l'information sur les livres en Europe (15e - 16e siècles), Presses Universitaires de Louvain, 2016. ISBN : 978-2-87558-509-7. Résumé
L’information sur les livres disponibles a circulé sous de multiples formes dans l’Europe de l’Ancien Régime (correspondances, articles et comptes rendus dans les périodiques, projets de bibliothèques modèles, catalogues). Dans cette grande activité bibliographique, le souci d’annoncer les parutions se combinait souvent avec celui d’analyser, de juger, de dresser une topographie du monde des lettres. L’Annonce faite au lecteur explore ce domaine. Il s’intéresse à quelques grands acteurs de la mise en relation du monde des livres et du public des lecteurs, ainsi qu’aux supports de l’information et de la publicité. Il fait ressortir l’évolution qui a eu lieu entre Renaissance et Lumières avec l’adaptation des modes d’information aux attentes d’un lectorat disséminé dans toute l’Europe et de plus en plus diversifié.
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Grégory Ems ed., L'emblématique au service du pouvoir. La symbolique du prince chrétien dans les expositions emblématiques du Collège des jésuites de Bruxelles sous le gouvernorat de Léopold-Guillaume (1647-1656), Presses Universitaires de Louvain, 2016. ISBN : 978-2-87558-460-1. Résumé
Au XVIIe siècle, les élèves du collège jésuite de Bruxelles exposaient publiquement dans la rue les emblèmes qu'ils réalisaient, notamment à la gloire de la dynastie habsbourgeoise au pouvoir. Consacrée au gouvernorat de Léopold-Guillaume de Habsbourg (1647-1656), cette enquête vise à identifier les raisons qui ont conduit les jésuites à choisir l’emblématique pour formuler un éloge, à travers lequel la Compagnie de Jésus diffusait ses valeurs et ses idéaux. La célébration d’un prince est en effet un exercice délicat, d’autant plus complexe et périlleux que Léopold-Guillaume n’était pas le souverain légitime des Pays-Bas méridionaux, mais travaillait au service de son cousin, Philippe IV d’Espagne. Après avoir replacé le corpus dans son contexte, ce premier volume fait le point sur la manière dont l’éloge se déploie au sein du mode de pensée particulier qu’est l’emblématique afin de mettre au jour les caractéristiques et les qualités du genre. Une place de choix est réservée dans l’étude aux décors éphémères produits pour les expositions afin d’examiner comment les emblèmes étaient mis en valeur lors de leur diffusion. Un second volume (en ligne) propose une édition critique inédite, accompagnée d’une traduction française des textes en grec ancien et en latin, des 208 emblèmes qui composent les expositions de 1647, 1648 et 1651, où la figure de Léopold-Guillaume occupe une place centrale.
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Philippe Martin ed., La correspondance. Le mythe de l'individu dévoilé ?, Presses Universitaires de Louvain, 2015. ISBN : 978-2-87558-353-6. Résumé
La correspondance est souvent considérée comme un document exceptionnel. Elle serait la porte ouverte vers le secret des individus, l'occasion de découvrir les personnalités, d’observer les choix intimes… Les universités d’été de Ferney-Voltaire ont souhaité rediscuter cet apriori. La publication de correspondances montre les limites de cette source, la difficulté de réunir des corpus cohérents et la nécessité de contextualiser les textes. Écrire des lettres, c’est aussi prendre une posture, se positionner face aux cadres culturels de l’échange…
En privilégiant une approche pluridisciplinaire, ce volume s’intéresse autant à des anonymes qu’à des écrivains ou à des politiques connus. Il montre que l’idée du dévoilement des secrets de l’intime par la correspondance est souvent un mythe. |
Silvia Mostaccio, Marina Caffiero, Jan De Maeyer, Pierre-Antoine Fabre, Alessandro Serra ed., Échelles de pouvoir, rapports de genre. Femmes, jésuites et modèle ignatien dans le long XIXe siècle, Presses Universitaires de Louvain, 2014. ISBN : 978-2-87558-332-1. Résumé
Cet ouvrage est consacré aux différentes échelles du pouvoir exercé par les femmes et sur elles-mêmes de la part des autorités ecclésiastiques et civiles engagées dans le contrôle des congrégations religieuses féminines inspirées du modèle ignatien. Les cas d'étude ici considérés se réfèrent à la période qui va de la suppression de la Compagnie de Jésus (1773) aux premières décennies du XXe siècle, c'est-à-dire ce que l'historiographie a défini comme « le long XIXe siècle ». Cette perspective de longue durée permet de saisir les dynamiques d’adaptation et d’évolution de ces échelles de pouvoir face à la situation politique et religieuse des divers contextes géographiques, de l’Europe occidentale jusqu’aux Amériques.
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