Vers des organisations du travail humaines (2/3)

BSPO

Suite de l'article écrit par Hubert Guillaud sur InternetActu.net

 

"Entreprise libérée" ou transformer l’organisation ayant pour bases la confiance et la liberté des salariés. (Isaac Getz etBrian M. Carney, Liberté & compagnie2012)

Retour sur la journée organisée par le Club How ayant pour but de faire témoigner des porteurs d’initiatives de l’enjeu développé par Isaac Getz : "construire des modes organisationnels uniques et propres à chaque entreprise, adaptés à leurs spécificités, co-construits avec les employés".

 

Questions soulevées :

- L’entreprise libérée est organisée plus que démocratique

"« Le service administratif et financier doit-il avoir son mot à dire sur la façon dont je gère la page Facebook de Scarabée ? » L’holacratie consiste à respecter le savoir faire et l’autorité des gens. C’est la meilleure personne au bon endroit qui décide, qui a le dernier mot. Si Hugo Mouraret peut prendre des avis sur la gestion de la page Facebook de la coopérative dont il est responsable, au final, c’est lui qui l’administre et qui a le dernier mot sur la façon de la gérer et les publications qu’il y partage. L’holacratie n’est pas non plus l’anarchie. « Quand on évoque les entreprises libérées, les gens pensent que tout est libre » C’est plutôt le contraire. Ici, il y a des règles, nombreuses, un système rigoureux, mais limpide. « C’est la rigueur qui permet de libérer l’autonomie et la créativité des personnes ». Se libérer, c’est se créer ses propres règles ! Dans son fonctionnement, l’holacratie est brutale, très contrainte, avec des processus très rigides, permettant en fait d’éviter tous les jeux de pouvoirs. Se lancer dans un tel système se révèle très lourd, car il y a un apprentissage à faire, un langage différent à apprendre, reconnaît Isabelle Baur."

- Peut-on vraiment être un manager humain ?

"Dominique Pon nous prévient tout de même : « Je déteste les conférences et le management. Je n’aime pas les gens qui expliquent leurs méthodes. C’est trop abstrait. Ces méthodes ne cessent de nous éloigner de ce que nous devrions tous chercher à être : des humains. Et c’est déjà suffisamment difficile comme ça ! Depuis longtemps, le management est essentiellement parternaliste et cherche surtout à infantiliser les gens. Aujourd’hui, il va même encore plus loin. Désormais, on cherche surtout à robotiser les gens en démultipliant les processus, les règles et les méthodes. Le vocabulaire même de l’entreprise ne cesse d’en oublier voire d’en nier la dimension humaine, affective, humaine. »"


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Publié le 28 mars 2017