"Il n’est guère de matière si vaste que celle des monumens de l’Antiquité". Étude et réception de l’Antiquité romaine au siècle des Lumières : perspectives croisées.

CEMA

06 octobre 2017

Louvain-la-Neuve

Salle du Sénat académique

Au cours du siècle des Lumières, le continent européen est marqué, dans son ensemble, par un « universel retour à l’Antiquité » (M. Fumaroli) dans les domaines de l’art, de la culture ou encore de la recherche scientifique. L’histoire romaine figure parmi les sujets de prédilection des intellectuels du 18e siècle qui souhaitent aborder cette période dans une optique nouvelle : les travaux et les dissertations, souvent illustrés, se veulent en effet plus critiques et plus concis que les sommes volumineuses composées au cours des 16e et 17e siècles. À la même période, l’étude des vestiges antiques (monuments, inscriptions, monnaies, représentations iconographiques…) connaît une véritable révolution, notamment grâce aux campagnes de fouilles menées dans la péninsule italienne et au développement de nouvelles approches prônées par des autorités de renom telles que Bernard de Montfaucon ou le comte de Caylus.

Un grand nombre d’intellectuels du siècle des Lumières vont se pencher sur ce passé romain, dans le cadre d’études individuelles ou de recherches collectives de grande ampleur : les contacts entre érudits sont nombreux et parfois institutionnalisés par la création d’Académies qui favorisent l’émergence de projets collaboratifs. Bien souvent, ces recherches sont soutenues par les autorités politiques, soucieuses de promouvoir les Lettres, les Arts et les Sciences dans leur(s) état(s) et d’en accroître ainsi le rayonnement culturel.

L’objectif poursuivi lors de cette journée d’étude sera d’approfondir les questions de l’interprétation et de la réception de l’histoire romaine dans l’Europe du 18e siècle : il s’agira donc d’étudier l’appropriation de l’Antiquité classique par les intellectuels des Lumières mais aussi, plus généralement, leur rapport au passé. La perspective envisagée, internationale, envisagera prioritairement les espaces français, italiens et belges. Elle est également résolument  interdisciplinaire puisqu’il s’agira de réunir des spécialistes issus de différentes disciplines afin de traiter de cette thématique par le biais de divers aspects d’ordre historique, culturel et archéologique.

La journée d’étude comportera une session abordant la réception des textes des auteurs antiques au XVIIIe siècle, deux sessions portant sur le développement de l’antiquarisme et d’une forme de « proto-archéologie » à cette période et une session de présentation de posters par des doctorants et de jeunes chercheurs.

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