L’univers du narratif radiophonique est en plein développement. Il vit une nouvelle naissance. C'est l'occasion de pouvoir faire le point sur les différentes composantes de la relation radio/récit, que ce soit avec un regard historique (de « l’âge d’or » à nos jours), une lecture narratologique ou littéraire, une analyse sémio-pragmatique, une mise en perspective sociologique, ou une interprétation socio-économique et stratégique.
L’univers du narratif radiophonique est en plein développement. Il vit une nouvelle naissance.
À priori, on aurait toutefois tendance à estimer le contraire. En effet, dans le domaine du fictionnel, le narratif n’est-il pas limité à des productions de « niches » réservées à quelques rares chaînes culturelles ? Et dans le secteur du documentaire, le récit parvient-il sans difficulté à occuper quelques cases de programmation tardives sur des radios généralistes et à prendre une petite place sur certaines radios associatives ?
Pourtant, le narratif renaît.
Sur les radios hertziennes, il bénéficie aujourd’hui une légitimité dans la mise en scène de l’information radiophonique, où le reportage retrouve petit à petit des lettres de noblesse. Il investit aussi de plus en plus le secteur de la publicité radio. Son implantation dans la production documentaire revêt de nouvelles formes. Sous des formes plus testimoniales, il s’immisce dans les programmes de talk. Et l’on parle d’un possible retour de la fiction radiophonique, dont la nature reste toutefois à imaginer.
Sur les nouveaux supports radiophoniques, le narratif commence aussi à s’installer, que ce soit sur les webradios ou dans les banques de données de programmes. Il occupe là de nouveaux espaces, avec un nouveau langage.
À la création de la radio, le récit était au cœur du mode d’énonciation de ce média. Par la suite, il en a été largement écarté. Aujourd’hui, les deux éléments sont occupés à se réapprivoiser.
L’occasion est donc unique de pouvoir faire le point sur les différentes composantes de la relation radio/récit, que ce soit avec un regard historique (de « l’âge d’or » à nos jours), une lecture narratologique ou littéraire, une analyse sémio-pragmatique, une mise en perspective sociologique, ou une interprétation socio-économique et stratégique.