Philippe
Wanner
Université de Genève
Quelle formation avez-vous suivie en démographie à l'UCL ? En quelle année ? Quelle formation aviez-vous avant, et quelle expérience professionnelle aviez-vous éventuellement ?
Après une formation en économie politique effectuée à la Haute Ecole des HEC de Lausanne et quelques années de pratiques dans une banque suisse (qui fait souvent l'actualité...), j'avais envie de travailler dans un domaine un peu plus social et humain. Louvain-la-Neuve était un choix qui s'est imposé rapidement, d'une part car la formation semblait très diverse et riche, ensuite en raison de la proximité avec mon pays, la Suisse, où j'avais une activité de programmeur informatique qui me permettait de financer mes études. J'ai d'abord fait ce qui à l'époque s'appelait le DESS et le DEA, puis après ces deux formations et un peu de recul, j'ai entrepris une thèse de doctorat.
Quel a été votre parcours (professionnel) après vos études à l'UCL ?
Une fois de retour en Suisse, j'ai travaillé quelques années dans le domaine de la santé publique et de l'épidémiologie du cancer. Puis, j'ai été engagé à l'office fédéral de la statistique et suis parti ensuite quelques mois à New York, à la Population Division des Nations Unies. De retour en Suisse au début des années 2000, j'ai travaillé dans un institut de recherche sur la migration.
Quelles sont vos activités actuelles ?
Je suis professeur de démographie à l'Université de Genève, et je suis plutôt spécialisé dans la démographie appliquée
Quels souvenirs avez-vous de votre passage en démographie à l'UCL ?
De multiples et bons souvenirs. La qualité des cours, la personnalité des enseignants, le caractère toujours très serviable de l'ensemble du staff. Venant d'une Haute Ecole où le fossé entre enseignants et étudiants était important, j'ai été tout de suite séduit, mais aussi impressionné, par la disponibilité des professeurs, par les portes toujours ouvertes. Ce souvenir reste ancré dans mon esprit, ceci d'autant plus que le monde est petit et que où l'on aille, on croise forcément d'anciens louvanistes avec qui on se sent attaché par un fil invisible mais incassable.
Un dernier mot...
Louvain-la-Neuve, c'est un esprit particulier, et la démographie présente également une dimension particulière. Au-delà de la matière, des cours qui ressemblent certainement à ceux enseignés dans d'autres universités, la démographie louvaniste m'a surtout appris une philosophie: celle de croire en ce que l'on fait, de ne pas avoir d'a priori lorsque l'on analyse un thème, de faire preuve de créativité et finalement de ne pas faire de concession en ce qui concerne l'éthique de la recherche