Lucie Lecomte nous raconte...

Louvain-La-Neuve

Lucie

Lecomte

Commission européenne

Quelle formation avez-vous suivie en démographie à l'UCL, et quelle formation aviez-vous avant d’entamer la démographie ?

J'ai suivi le master en démographie et développement en 2010-2012. Je venais alors de finir un bachelier en sociologie-anthropologie et en sciences politiques. Lors de ces trois premières années d'étude, j'ai suivi quelques cours de statistique de base, et réalisé des enquêtes en face à face pour un bureau d'études. Cette expérience m'a donné envie d'en savoir plus sur les analyses quantitatives. C'est pourquoi j'ai choisi la démographie. Après l’UCL, j'ai également suivi les cours du master en statistiques pour sciences sociales de la KUL.

Quel a été votre parcours après vos études à l'UCL?

J'ai travaillé pour l'Institut de Recherche sur le Développement (IRD), pour l'Institut National d'Etudes Démographiques (Ined), et pour la Commission Européenne. Mon premier emploi a été le poste de démographe-statisticienne pour les observatoires de population du Sénégal, auprès de l'IRD. J'ai travaillé 7 mois à Dakar et j'ai également réalisé plusieurs missions dans les villages. J'y ai effectué des tâches très diverses, liées à chaque étape de la réalisation d'enquêtes: collectes de données sur le terrain, préparation de bases de données, analyses de données, recherches bibliographiques, rédaction de rapports. Le projet principal portait sur la qualité des données démographiques au Sénégal. Plus précisément, j'ai mené une analyse de la qualité des âges déclarés dans le recensement. Alors que j'étais en contrat avec l'Ined,  j'ai finalisé ces analyses, et je les ai présentées publiquement à la Conférence sur la Population Africaine (UAPS) de 2015 à Prétoria. Par la suite, j'ai effectué un stage à la Commission Européenne, dans l'unité "analyses statistiques et économiques" de la direction générale des politiques régionales et urbaines. Les deux principaux projets auxquels j'ai participé étaient le rapport sur les villes d'une part et le rapport sur les régions moins développées de l'autre. Mes tâches ont été le calcul d'indicateurs, la réalisation de graphiques et l'élaboration de bases de données dans le domaine démographique, social, économique et de la mobilité. J'étais également en charge du formatage et de la mise en page du rapport sur les villes.

Quelles sont vos activités actuelles?

Actuellement, je cherche un emploi. J'ai beaucoup apprécié mon parcours professionnel jusqu'ici. C'est pourquoi je souhaiterais poursuivre dans les analyses quantitatives et la rédaction de rapports dans le domaine social, économique ou environnemental. Vous pouvez me contacter par email: lucie.lecomte@rocketmail.com

Quels souvenirs avez-vous de votre passage en démographie à l'UCL ?

Les étudiants ont des profils assez variés en termes d'expérience et d'origines. Certains ont déjà travaillé, d'autres non, une bonne partie est originaire d'Afrique tandis que l'autre vient de Belgique ou d'Europe. Les connaissances et savoir-faire des uns et des autres sont complémentaires, ce qui enrichit beaucoup les échanges entre étudiants. J'ai en effet pu bénéficier de l'expérience des étudiants qui avaient déjà travaillé, tandis que mes notes de cours étaient appréciées de ceux qui n'avaient pas étudié en Belgique auparavant.

Rubrique libre... (sur la démographie, l'UCL, une anecdote, un conseil... )

Les questions de population sont fortement liées à d'autres domaines de la société, comme la santé, l'économie, la mobilité et l'environnement. De ce fait, les démographes sont habitués à analyser les liens entre différents phénomènes. Ils sont généralement appréciés dans les bureaux d'études, les organismes publics ou la recherche. La démographie est une formation idéale pour ceux qui souhaitent apporter un point de vue interdisciplinaire sur les enjeux de notre époque.