Construction en Pisé

Bruxelles Saint-Gilles, Louvain-La-Neuve, Tournai

Un atelier de mise en oeuvre avec la technique du pisé a été réalisé avec les étudiants de la Faculté et d’autres participants. Il a été orchestré par Cédric Evrard, avec l’aide d’Elie Pauporté. L’objectif était de construire en 4 jours un pavillon dont la conception est le résultat d’un concours ouvert aux étudiants des 3 sites de LOCI. Plus de 5 jours ont été nécessaire au final, sans compter les jours de préparation et de rangement. Les lauréats, Paul-Edouard Bacqueville, Jean Delepaul et Antoine Payen, ont été présents avant, pendant et après la construction. Merci à eux pour leur engagement! Ce pavillon abrite le parking à vélo et un lieu de convivialité à l'entrée du bâtiment des écoles Saint-Luc. Il est couvert depuis mars 2017 d’une toiture.

Vue d'ensemble de la semaine


Réalisé par Paul-Edouard Bacqueville, Jean Delepaul et Antoine Payen


Construction en terre crue

Quelle terre a-t-on utilisé ?

Le soubassement du pavillon est construit avec les blocs de terre comprimée (BTC) stabilisés à la chaux (5%) de la société Argio maçonnés au mortier chaux/ciment. La terre utilisée était une terre recyclée d’excavation et de démolition qui a été criblée et tamisée en usine. Les raisons étaient son coût réduit et la facilité d’un mélange préparé homogène. Il nous semblait aussi intéressant d’utiliser une terre de réemploi comme démonstration d’une valorisation possible d’un « déchet » en matériau de construction « noble ». Lors de la comparaison de la courbe granulométrique de cette terre (ci-dessous) à la courbe théorique (p=100 (d/D)^0.23), il est apparu un manque de gravier et de liant (argile). Nous avons fait le choix de compléter cette terre d’environ 25% d’argile pure broyée pour améliorer ce mélange sans multiplier les manipulations avec les étudiants sur le chantier. Cependant, l’idéal aurait été de compléter encore avec des graviers (8/31.5) et des cailloux de plus de 30mm de diamètre. Le manque de squelette et l’absence de silts (remplacée par de l’argile pure) a eu des conséquences sur le retrait : des fissures de 5mm sont apparues tous les 5m. La granulométrie de grande dimension aurait mieux distribué ces fissures sur la longueur et le retrait aurait été moindre si une part d’argile avait été substituée par des silts.
Granulometrie