Réalisé par Paul-Edouard Bacqueville, Jean Delepaul et Antoine Payen
Quelle terre a-t-on utilisé ?
Le soubassement du pavillon est construit avec les blocs de terre comprimée (BTC) stabilisés à la chaux (5%) de la société Argio maçonnés au mortier chaux/ciment. La terre utilisée était une terre recyclée d’excavation et de démolition qui a été criblée et tamisée en usine. Les raisons étaient son coût réduit et la facilité d’un mélange préparé homogène. Il nous semblait aussi intéressant d’utiliser une terre de réemploi comme démonstration d’une valorisation possible d’un « déchet » en matériau de construction « noble ». Lors de la comparaison de la courbe granulométrique de cette terre (ci-dessous) à la courbe théorique (p=100 (d/D)^0.23), il est apparu un manque de gravier et de liant (argile). Nous avons fait le choix de compléter cette terre d’environ 25% d’argile pure broyée pour améliorer ce mélange sans multiplier les manipulations avec les étudiants sur le chantier. Cependant, l’idéal aurait été de compléter encore avec des graviers (8/31.5) et des cailloux de plus de 30mm de diamètre. Le manque de squelette et l’absence de silts (remplacée par de l’argile pure) a eu des conséquences sur le retrait : des fissures de 5mm sont apparues tous les 5m. La granulométrie de grande dimension aurait mieux distribué ces fissures sur la longueur et le retrait aurait été moindre si une part d’argile avait été substituée par des silts.