Rencontre avec Elisabetta Rosa dans le cadre des jeudis de l'action territoriale
Jeudi 16 mars à 12h30 CREAT - Bâtiment Vinci - Louvain-la-Neuve
Quelles relations existent entre la ville et les marges ? Peut-on considérer les marges comme une partie constitutive de la ville plutôt que comme altérité qui dérange et fait peur ? Comment fonder une vision performative des marges, capable de saisir les possibilités inattendues, d’éloignement des dystopies actuelles ?
Interstices, friches industrielles, terrains vagues, bâtiments vides : ces espaces délaissés et abandonnés, en réserve ou en attente de transformation, sont souvent investis par d’autres dynamiques qui échappent en partie aux systèmes du pouvoir planificateur. Ils se configurent ainsi comme des espaces-ressources et ce, non seulement pour les investisseurs, mais aussi pour des groupes ou des individus vulnérables. C’est notamment le cas des Roms en condition de précarité qui trouvent dans ces espaces la possibilité de s’installer et de construire leur accès à la ville.
Ce jeudi de l’action territoriale sera consacré aux marges urbaines et à la manière dont ces espaces participent à la transformation de la ville. Le choix d’étudier la ville à travers les marges procède de l’idée que la compréhension d’un système peut se faire à partir de ses dimensions marginales et les pratiques qu’elles portent. Selon cette interprétation, on considère que les marges urbaines révèlent un fonctionnement sociétal et politique plus général, sa complexité, ses contradictions et contestations, qui ne sauraient se saisir autrement.
Elisabetta Rosa, urbaniste-géographe, débute un post-doctorat au CREAT (UCL-LOCI) avec le projet Bruxelles à travers ses marges. Les « sans-abris » entre pratiques urbaines et transformations de la ville financé par Innoviris dans le cadre du programme ATTRACT.
Titulaire d’un doctorat en Aménagement du territoire et développement local obtenu à l’Ecole Polytechnique de Turin, elle a ensuite travaillé en France à l’Université Aix-Marseille et à l’Université de Tours.
Ses recherches portent sur les marges urbaines et l’habitat précaire, et sur leur relation avec les transformations urbaines et les systèmes de planification.
Renseignements : Alain Malherbe