L’université se caractérise par une double ségrégation sexuelle :
- horizontale : les filles et les garçons ne s’engagent pas dans les mêmes filières d’études. Cette tendance constitue un facteur important des difficultés que rencontrent les femmes pour progresser sur le marché du travail, puisqu’elles demeurent concentrées dans des orientations aux débouchés moins rémunérateurs (sciences humaines et sociales, services), et restent peu présentes dans les domaines de la production et des sciences exactes et naturelles qui permettent une meilleure insertion professionnelle.
- verticale : En dépit d’une féminisation croissante de la population étudiante (55% d’étudiantes en Belgique), le pourcentage de femmes aux échelons les plus élevés de la carrière académique et dans les instances décisionnelles (y compris scientifiques) demeure trop faible, tant par rapport au nombre de femmes qualifiées pour ces postes, qu’au regard de la moyenne européenne(*).
La ségrégation est l’ennemie de l’excellence, puisque l’université ne forme et ne recrute pas ses élites sur l’ensemble de l’effectif. La promotion des femmes à l’université est dès lors un enjeu majeur pour la poursuite de l’excellence académique et scientifique.
Le groupe UC-Elles a développé une expertise liées aux causes de ces phénomènes et aux stratégies qui permettent d’y remédier. Ses membres se sont engagé(e)s dans différentes actions et consultations pour qu'à l’instar d’autres universités belges et européennes, l’UCL se dote enfin de structures et d’une politique de promotion de l’égalité des femmes et des hommes, en vue d’assurer leur participation équilibrée dans toutes les filières, missions, et à tous les niveaux.
(*) Pour l’Europe, voir She figures 2012 http://ec.europa.eu/research/science-society/document_library/pdf_06/she-figures-2012_en.pdf
Pour la Belgique, voir les rapports MEULDERS et al., Alma mater, homo sapiens I et II, Bruxelles, Dulbea
Coordination Egalité dans la représentation : Pascale Vielle (pascale.vielle@uclouvain.be)