Ce 28 août a eu lieu la signature officielle du partenariat entre IBA et l’UCL, visant à accroître l’offre de formation en protonthérapie des étudiants en ingénierie biomédicale. Une discipline à l’avenir prometteur au vu de la croissance du nombre de patients pouvant bénéficier de cette nouvelle thérapie.
La protonthérapie est une forme novatrice de radiothérapie qui irradie de manière très ciblée les tumeurs malignes, endommageant ainsi moins de tissu sain adjacent. Elle a le vent en poupe dans le monde entier pour le traitement du cancer chez des patients auprès desquels la précision de l’irradiation est importante, comme des enfants atteints du cancer, mais aussi des adultes souffrant d’un cancer situé près d’organes vitaux tels que le cerveau.
On estime aujourd’hui entre 150 et 200 le nombre de patients qui entrent chaque année en ligne de compte pour la protonthérapie en Belgique. Pour répondre à la demande croissante, le premier centre belge de protonthérapie est en construction et ouvrira ses portes mi-2019 sur le site de Gasthuisberg à Leuven. Un centre résolument belge, puisqu’il est le fruit d’une collaboration clinique et scientifique entre cinq hôpitaux universitaires et leurs hôpitaux de réseau, dont les Cliniques universitaires.Saint-Luc et que les appareils de protonthérapie seront livrés et installés par la firme belge IBA, le leader du marché pour cette technologie.
Dans ce contexte, développer la formation des ingénieurs en protonthérapie est plus que jamais nécessaire. C’est ainsi que: dès la rentrée 2017-2018, l’offre de formation dans ce domaine va s’étoffer au sein de l’Ecole Polytechnique de Louvain (EPL), et en particulier de son Master Ingénieur Civil Biomédical, avec le.soutien de la firme IBA.
Les étudiants sont de plus en plus intéressés par une formation combinant technologies médicales et sciences du vivant, comme l’atteste la montée en puissance de la filière « Ingénieur biomédical » avec une centaine d’étudiants en baccalauréat ayant choisi ce domaine en majeure et ou mineure et 32 inscrits aux deux années de master. Elle attire aussi certains jeunes qui sont attirés par le domaine médical sans avoir nécessairement la vocation de médecin ou d’infirmier. « S’il veut pouvoir développer la technologie qui permettra de mieux diagnostiquer et de mieux soigner les patients, l’ingénieur biomédical doit pouvoir dialoguer avec le médecin autour des questions de santé et donc disposer d’une solide formation en biologie et anatomie. La protonthérapie en est une illustration parfaite, puisqu'elle mélange une technologie de très haut vol avec la volonté de soigner une pathologie complexe. », précise le professeur Renaud Ronsse.
Le partenariat permettra aussi à l’EPL de proposer des stages pratiques au sein d’IBA, de développer des cas pratiques qui seront utilisés dans la formation en protonthérapie et d’organiser des séminaires et conférences ouverts aux étudiants et au personnel d’IBA.
De son côté, IBA, se réjouit de ce partenariat: « IBA est une Spin-Off de l’UCL. Ce partenariat vient naturellement renforcer les liens qui nous unissent depuis plus de 30 ans maintenant. Mais c’est également l’occasion pour nous de concrétiser notre ambition forte en terme de développement durable en augmentant notamment l’impact positif d’IBA dans le domaine de l’éducation et de la formation, convaincus qu’il s’agit là d’un enjeu majeur de notre société, aujourd’hui et demain », Hugues Ronsse, Sustainability Program Director.