Notre Institut organise un cycle de conférences à destination du grand public. Le but ? Partager et vulgariser nos travaux de recherche et faire connaître ce que ceux-ci peuvent apporter à la société.
Entrée: GRATUITE, sans inscription au préalable.
Des attestations de présence seront disponibles uniquement aux personnes présentes à la conférence.
Prochaines conférences
Prochaine conférence en octobre 2018; en construction
Conférences passées
Femmes et hommes au travail: disparités dans le vécu et inégalités de santé. Annalisa Casini, Professseure UCL
Le 24 avril 2018
Il est bien connu qu’hommes et femmes n’exercent pas les mêmes métiers ni n' occupent les mêmes positions hiérarchiques au travail. Dans cet exposé, nous nous pencherons sur les mécanismes psychosociaux qui ont pour résultats de façonner ces destins professionnels si différents.
Nous verrons ainsi comment les places distinctes occupées par les unes et les autres sont à la source d’importantes disparités dans leur vécu au travail et d’inégalités dans leur santé et bien-être respectifs.
Le résumé en vidéo :
Vidéo d'invitation à la conférence :
Comment l'enfant apprend à lire ? Et comment l'aider dans son apprentissage ? Marie Van Reybroeck, Professeure UCL
Le 23 janvier 2018 de 18h30 à 20h00. Place Cardinal Mercier, 10-1348 Louvain-la-Neuve. Auditoire Socrate 11
Au démarrage de la première primaire, l’enfant va vivre une expérience importante, bien souvent attendue avec impatience : il va enfin apprendre à lire ! Autant de motivation est assurément un levier, car l’apprentissage de la lecture constitue une réelle transformation de pensée pour l’enfant. Il va en effet devoir apprivoiser une nouvelle logique, jongler avec des concepts abstraits que sont les lettres et les sons. Que sait-on actuellement de cet extraordinaire apprentissage ? Dans cet exposé, nous verrons ce que la psychologie cognitive et la recherche scientifique apportent comme éclairage en vue de mieux comprendre l’apprentissage de la lecture. Comment l’enfant acquiert-il la lecture ? Quelles sont les étapes principales de l’apprentissage ? Quels sont les processus cognitifs lui permettant de lire ? Quelles activités lui proposer pour l’aider dans son apprentissage ? Pourquoi l’enfant doit-il avoir de bonnes compétences en langage oral avant d’apprendre à lire ? Quelles activités lui proposer en maternelle pour favoriser l’apprentissage de la lecture ? Plusieurs études d’interventions menées dans des classes ont ainsi permis de démontrer que certaines approches pédagogiques sont plus efficaces que d’autres.
Le résumé en vidéo :
Vidéo d'invitation à la conférence :
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"La perception des visages, une prouesse du cerveau humain" Valérie Goffaux, Chercheuse qualifiée FNRS, Professeure UCL
Le 12 décembre 2017 de 18h30 à 20h00. Place Cardinal Mercier, 10-1348 Louvain-la-Neuve. Auditoire Socrate 10
Avec presqu’un tiers de son cerveau dédié au sens de la vision, on peut dire que l’Homme est un être fondamentalement visuel. Dans la profusion de choses que nous voyons à tout moment, le visage humain occupe une place prépondérante, non seulement parce que nous voyons chaque jour un grand nombre de visages, mais surtout parce que le visage apporte des informations cruciales sur l’autre : son identité, sexe, âge, son état émotionnel, ses intentions (etc). Le traitement rapide et précis de ces informations est crucial pour un fonctionnement adapté au sein de la société humaine. En réponse à ce besoin d’adaptation sociale, le cerveau humain a développé des mécanismes visuels capables d’extraire les informations faciales en moins de 200 millisecondes avec une précision exceptionnelle. Ceci pourrait ne pas vous étonner. En effet, quoi de plus simple et rapide que de déterminer si un visage vous est ou non familier? Cependant, malgré les décennies de recherche menées à ce sujet, nous ne comprenons pas encore comment notre cerveau reconnaît les visages. Preuve en est le fait que les algorithmes artificiels de reconnaissance faciale sont
encore loin d’égaler l’efficacité de l’être humain.
Valérie Goffaux vous présentera un aperçu des connaissances actuelles de ce domaine ainsi que des avancées récentes réalisées par les chercheurs de l’institut.
"Sommes-nous tous fous? " Les diagnostics psychiatriques, pour le meilleur et pour le pire.
François NEF, Psychologue clinicien, Professeur UCL
14 novembre 2017 de 18h30 à 20h00. Place Cardinal Mercier, 10-1348 Louvain-la-Neuve. Auditoire Socrate 11
En 2013, la cinquième édition du « Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux » (DSM-5), la bible en psychiatrie, est publiée.
Avec cette nouvelle version apparaît clairement le risque d’une pathologisation de comportements normaux et d’une médicalisation excessive de la détresse humaine.
L’exposé traitera des questions suivantes :
•le rapport entre le normal et le pathologique en santé mentale ;
•la légitimité et l’utilité des diagnostics psychiatriques en psychologie clinique et en psychothérapie ;
•les limites des classifications psychiatriques ;
•les alternatives possibles pour des traitements psychologiques adéquats.
Le résumé en vidéo :
François NEF, Psychologue clinicien, Professeur UCL Avec Nadine Fraselle
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"Nos stéréotypes sont-ils irrationnels? Vers un décryptage de nos représentations? Prof. Vincent Yzerbyt
23 mai 2017 de 18h30 à 20h00. Place Cardinal Mercier, 10-1348 Louvain-la-Neuve. Auditoire Socrate 11
Le regard que nous portons sur les autres groupes ne cesse d’inquiéter et de fasciner. Tantôt nous envions autrui, tantôt nous le dénigrons. Si nous admirons certains, nous infantilisons d’autres. Cette dynamique de représentations et d’images se situe au cœur de notre vie sociale car elle régule nos ressentis et nos conduites, avec des effets parfois redoutables, souvent insoupçonnés. Quels sont les facteurs qui génèrent et façonnent les stéréotypes à propos des uns et des autres ? Les stéréotypes sont-ils forcément négatifs ? Et si des stéréotypes positifs se font jour, ont-ils nécessairement des conséquences désirables ? Comment les visions stéréotypées au sujet de notre groupe et des autres servent-elles nos intérêts? Et sommes-nous insensibles à ce que les autres pensent de nous ? A l’heure où les thèmes de la diversité mais aussi des conflits intergroupes ne cessent de défrayer la chronique, cet exposé examinera la manière dont la recherche en psychologie sociale aborde ces questions vitales pour nos interactions sociales.
La thérapie basée sur la résistance non-violente: une application pratique et concrète en famille et école. Prof. Haim Omer
Conférence libre et gratuite. Mercredi 19 avril 2017 de 19h30 à 21h30. Place Cardinal Mercier, 10- 1348 Louvain-la-Neuve ( Auditoire Socrate 11)
La thérapie basée sur la résistance non-violente a été initialement prévue pour les familles dont un des enfants présente des comportements violents ou autodestructeurs.
Elle s’adresse aujourd’hui aussi aux enfants souffrant de troubles anxieux et dépressifs. Très vite, l’équipe d’Haim Omer s’est rendue compte de l’importance de la collaboration avec les enseignants et les parents. Cette collaboration faisant désormais partie intégrante des principes de ladite thérapie, des interventions concrètes pour les professeurs et les parents sont à présent proposées. Ces principes et applications pratiques, tant au sein du le milieu familial que scolaire, seront abordées par Haim Omer lors de la conférence.
Haim Omer est psychologue, psychothérapeute, chercheur et enseignant à l’Université de Tel Aviv (Israël). Il a 40 ans d’expérience dans l’accompagnement des parents dont les enfants ou les adolescents démontrent des comportements violents, autodestructeurs ou encore des troubles anxieux. Il a formé de nombreux professionnels de la santé mentale dans le monde entier.
En 2011, il a créé l’école de la résistance non-violente en Israël.
Peut-on apprendre à être empathique ?
Professeur Emmanuelle Zech
La qualité relationnelle, c’est-à-dire la capacité d’être empathique, chaleureux, respectueux et authentique dans une relation, est un des principaux facteurs de réussite d’une thérapie. Plusieurs centaines d’étudiants par an poursuivent des études en psychologie, ce qui génère un défi en termes de formation. Comment sensibiliser à cette dimension fondamentale de la thérapie et aider des intervenants à développer leur écoute ? Cet exposé vous montrera quatre méthodes innovantes développées et testées dans notre université (formation structurée, site en auto-apprentissage, jeux de rôle débriefés, groupes expérientiels). Il intéressera toute personne qui a la conviction que ces apprentissages les plus essentiels ne se font pas assis sur les bancs de l’université.
Le burn-out parental: le comprendre, l'éviter et s'en sortir.
Pr. Moïra Mikolajczak & Isabelle Roskam.
Le 21ème siècle confronte les parents à une situation paradoxale inédite dans l'histoire: la pression sur les parents n'a jamais été si forte et le temps disponible pour exercer ses responsabilités parentales n'a jamais été aussi restreint. On veut être un bon parent, bienveillant, attentif, chaleureux, disponible (en un mot, parfait !) et, en même temps, on culpabilise de ne pas passer assez de temps auprès de ses enfants, d’avoir été trop expéditif, de ne pas avoir assez écouté, de s'être emporté pour trois fois rien… Pas étonnant qu'un nombre grandissant de parents s'épuisent dans le rôle parental.
Cette conférence s’adresse à tous les parents (ou grands-parents!) qui cherchent à comprendre ce qu’est le burn-out parental, à quel point ils en sont proches ou éloignés, comment on en arrive là. Et surtout, comment éviter que cela se produise et/ou comment s'en sortir.
Des éclairages et des témoignages issus de plusieurs études de terrain vont vous aider à mieux comprendre le contexte socio-culturel inédit dans lequel la parentalité s'exerce aujourd'hui, ce qu'est le burn-out parental, en quoi il se différencie du burn-out professionnel et de la dépression, comment il se développe et quelles en sont les conséquences sur le parent, son conjoint et ses enfants.
Perdre et retrouver la vue : Prodige et vertige de l’étonnante plasticité du cerveau.
Prof. Olivier Collignon, Chercheur qualifié FNRS.
Environ un tiers de notre cerveau est impliqué dans le traitement visuel. Que deviennent ces régions chez les personnes aveugles ? Sont-elles laissées inoccupées ? Non ! Ces régions normalement « visuelles » se réorganisent et s’impliquent dans le traitement d’informations auditives et tactiles. Cette étonnante plasticité cérébrale permet aux personnes aveugles de mieux entendre, sentir, toucher. Mais est-ce que cette plasticité est uniquement bénéfique ? Elle pose en effet un certain nombre de questions en cas de restauration visuelle, car ces régions ne sont plus habilitées pour ce type d’information. Comprendre cette fascinante capacité de plasticité du cerveau est fondamental aujourd’hui plus que jamais étant donné les progrès fulgurants que nous vivons en matière de restauration sensorielle.
La dépression chez l'adolescent : la famille comme ressource thérapeutique et lieu de partage social des émotions
Jan De MOL et Lindsay POLOME
Les émotions de l’enfant et de l’adolescent : Les comprendre, les accueillir
Sandrine DEPLUS et Nadège BURLET, psychologues et psychothérapeutes.
Binge Drinking et Binge Gaming : de nouvelles formes d'addictions ?
Joël Billieux et Pierre Maurage, Professeurs UCL. Laboratoire de Psychopathologie Expérimentale (LEP).
L'adolescence et le début de l'âge adulte ont de tout temps été caractérisés par l'émergence de comportements excessifs et de conduites à risque. Ainsi, le binge drinking, un mode de consommation d'alcool caractérisé par des épisodes de consommation intenses mais espacés, est depuis longtemps observé chez les étudiants. Plus récemment, le développement du concept d'addictions comportementales (c’est-à-dire d’une conduite addictive non liée à l’ingestion d’une substance psychoactive), a favorisé la conceptualisation d’une variété de conduites potentiellement problématiques (comme l’utilisation excessive des technologies de l’information et de la communication et des jeux vidéo) à la lumière du modèle biomédical de l’addiction. Cette conférence visera à proposer un état des lieux de ces conduites excessives chez les adolescents et jeunes adultes et à en explorer les facteurs causaux et les conséquences. Elle visera également à offrir une vision critique de la notion d'addiction et à proposer une nouvelle voie d'approche de ces conduites, centrée sur les processus psychologiques impliqués.
Être reconnu et valorisé au travail :
Pourquoi et comment ?
Florence Stinglhamber, Professeur UCL.
Bon nombre de travailleurs considèrent aujourd’hui la reconnaissance au travail comme un élément essentiel de leur environnement professionnel. Dans cette conférence, nous aborderons ce qui peut être entrepris aux différents niveaux de l’entreprise pour que les travailleurs se sentent reconnus et valorisés. Nous verrons ensuite quelles sont les conséquences positives de la reconnaissance au travail et, a contrario, les conséquences négatives d’un manque de reconnaissance, et ce tant pour les travailleurs que pour leurs employeurs
La dyscalculie ou quand on n' a pas la bosse des math.
Marie-Pascale Noël, Professeur UCL
Certaines personnes éprouvent énormément de difficultés à comprendre les cours de mathématiques alors qu’elles présentent une intelligence normale et suivent un enseignement de qualité. Ce trouble d’apprentissage est appelé la « dyscalculie ». Les difficultés sont visibles dès les classes primaires. Les personnes avec une dyscalculie ont du mal à comprendre le sens des nombres ou à résoudre des calculs. Dans les plus grandes classes, ces enfants vont montrer une difficulté à comprendre le sens des nombres décimaux ou fractionnaires, être perdus lors de la résolution de problèmes etc. A l’âge adulte, ces personnes peuvent avoir du mal à gérer des activités de la vie quotidienne qui impliquent des nombres comme vérifier la monnaie rendue dans un magasin, par exemple. Dans cet exposé, nous verrons ce que la psychologie cognitive et les neurosciences ont apporté comme éclairage sur ce trouble d’apprentissage.
Orientation scolaire et professionnelle : quels chemins pour trouver sa voie ?
Frédéric Nils, Professeur UCL
Quatre perspectives se sont tour à tour imposées dans le champ de l’orientation scolaire et professionnelle. Dans le contexte actuel de la formation et du travail, chacune présente des apports particuliers pour le cheminement dans la carrière scolaire et professionnelle. La conférence proposera une analyse et des suggestions pratiques destinées à tout un chacun.
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Combattre les inégalités en santé : les apports de la psychologie.
Stephan Van den Broucke, professeur UCL
En Belgique, l’espérance de vie des individus les moins scolarisés est de 7 ans inférieurs à celle des individus les plus instruits. Selon l’OMS, les causes de ces inégalités de santé sont essentiellement de nature sociale et incluent des circonstances matérielles défavorables, des styles de vie malsains, le stress psychosocial et l’accès limité à un traitement sanitaire approprié.
Un obstacle majeur au développement de mesures efficaces pour réduire des inégalités de santé est la méconnaissance des processus psychologiques liant les conditions sociales aux inégalités de santé. La conférence considérera les diverses variables psychologiques et comportementales et leur importance comme médiateurs ou modérateurs potentiels de la corrélation entre statut socio-économique bas et mauvaise santé.
La non-discrimination a-t-elle de beaux jours devant elle ? Une analyse des effets des politiques antidiscriminatoires actuelles.
Ginette Herman, professeur de psychologie sociale et du travail à l’UCL, Julie Ringelheim, chercheur qualifié au FNRS et Professeur invité de droit international des droits de l’homme et sociologie du droit à l’UCL.
« Désolé, nos clients préfèrent des vendeurs d’ici ». « Vous savez, ce n’est pas vraiment un emploi pour une femme ». « En fait, ce logement ne convient pas aux grandes familles » « Vous le voyez bien, ce bureau est difficilement accessible aux personnes handicapées ». « Toutes les fonctions dans notre entreprise nécessitent une excellente maîtrise du néerlandais ».
Ces phrases banales témoignent d’une réalité : la discrimination est un phénomène toujours actuel dans notre société. Depuis une douzaine d’années pourtant, les lois et les politiques visant à combattre la discrimination ont été sensiblement renforcées en Belgique et dans les autres Etats européens. Mais quels sont les effets de ces politiques ? Les acteurs économiques modifient-ils réellement leurs pratiques ? Les victimes de discrimination parviennent-elles à obtenir réparation en justice ? Les mesures dites d’action positive ou de discrimination positive facilitent-elles l’accès à l’emploi ou à l’enseignement supérieur des groupes stigmatisés ? Par ailleurs, ces politiques n’entraînent-elles pas des « dommages collatéraux » ? Et dans quelle mesure la montée en force du thème de la non-discrimination transforme-t-elle les représentations de la justice sociale ? Telles sont les questions abordées dans l’ouvrage pluridisciplinaire Politique antidiscriminatoires dont deux des auteurs viennent présenter les grandes lignes.
Penser autrement le vieillissement et la maladie d'Alzheimer
Pr. Martial Van der Linden, Universités de Genève et de Liège
Selon la conception médicale dominante, la maladie d’Alzheimer est décrite comme une maladie ayant des symptômes spécifiques et une cause précise, qui la distinguent d’autres maladies neurodégénératives ainsi que du vieillissement normal. Elle est présentée comme un état épidémique qu’il faut vaincre à tout prix : il faut ainsi placer tous ses efforts afin d’en trouver la cause neurobiologique, d’élaborer des procédures permettant de la diagnostiquer le plus tôt possible et d’identifier des traitements pharmacologiques à appliquer précocement pour en différer la survenue et finalement la guérir. Nous présenterons les nombreuses et importantes limites de cette conception, laquelle conduit à une médicalisation croissante du vieillissement. Nous montrerons également en quoi l’évolution plus ou moins problématique du vieillissement cérébral et cognitif paraît dépendre de très nombreux facteurs (environnementaux, psychologiques, biologiques, médicaux, sociaux et culturels) qui interviennent tout au long de la vie. Ce changement de conception nous amènera à considérer que nous partageons tous les vulnérabilités liées au vieillissement cérébral et cognitif et que des modifications importantes s’imposent dans la manière d’envisager les « défis liées à l’âge », que ce soit dans l’évaluation, l’intervention psychologique et sociale, la prévention ou les structures d’hébergement à long terme.
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Entre raison et folie : psychologie et psychopathologie de l'expérience religieuse
Franklin Rausky, Professeur à l'Institut Universitaire d'études juives Elie Wiesel. Discutants : Vassilis Saroglou et Philippe Lekeuche, Professeurs à l’Institut des sciences psychologiques de l’UCL.
Le 18ème siècle avait exploré les formes extrêmes de la spiritualité décrites par les philosophes des lumières comme expression d’un fanatisme véhément.
Au 19ème siècle, les aliénistes annexent l’extase et la mystique, stigmatisées comme des symptômes d’une aberration mentale intense.
Au 20ème siècle, avec Freud et la psychanalyse, la religion comme « névrose collective de l’humanité » fait irruption dans le champ des idées.
Le 21ème siècle commençant semble à la fois plus modeste dans ses prétentions explicatives et plus conscient de la complexité de l’expérience religieuse dans sa pluralité et sa diversité où la transe, l’extase, la méditation, la prière côtoient d’inquiétantes dérives de fanatisme, de vandalisme, de terreur où la foi voisine avec la folie.
Gérer nos conflits et nos divergences d'intérêts : Les déterminants psychologiques de nos comportements en négociation
Stéphanie Demoulin, Professeur UCL
Souvent confinés à l’étude des techniques permettant de vendre une encyclopédie en 24 volumes à une octogénaire récalcitrante ou à l’art de marchander son salaire, nombreuses sont les recherches qui traitent de la négociation sous un angle exclusivement utilitariste. Mais la négociation ne se limite pas à la recherche du bénéfice maximum. Elle traverse toutes les dimensions de la vie humaine. Nous négocions tous les jours, dans toutes les sphères de notre existence : au travail, avec la famille, les amis… Dès qu’il s’agit de partager des biens matériels mais aussi de résoudre une divergence d’intérêts, de concilier différentes envies, rêves, goûts, couleurs…
Stéphanie Demoulin s’appuie sur l’extraordinaire richesse des expériences menées en psychologie sociale pour explorer la figure de la négociation dans le champ des activités interpersonnelles. L’idée étant de permettre aux participants à la conférence – négociateurs de profession ou pas – de comprendre les mécanismes qui, au-delà de la dialectique coûts/bénéfices, régissent les échanges entre les individus, les institutions, le monde…
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Pourquoi bégaie-t-on ? Les nouvelles théories neurologiques et leurs conséquences thérapeutiques.
Bernadette Piérart, Professeur Emérite UCL, Professeur Invité UCL
Le bégaiement est un trouble relativement fréquent (1% de la population). De nombreuses personnes célèbres en ont souffert comme Démosthène, Lewis Caroll, Churchill ou encore le roi Georges V d'Angleterre. Si certaines personnes n'en souffrent que de manière transitoire durant l'enfance, le bégaiement constitue un handicap permanent pour de nombreuses autres. Ses conséquences psychologiques et sociales peuvent être importantes. L'origine du trouble, longtemps considérée comme psychologique, est décrite depuis peu comme multifactorielle, intégrant des facteurs génétiques de susceptibilité, des dysfonctionnements cérébraux, une motricité orale fragile, difficultés encore alourdies par le vécu douloureux de la personne qui bégaie et par le regard social sur ce trouble du langage.
Le pour et le contre du bilinguisme : Du mythe à la réalité scientifique
Arnaud Szmalec, Psycholinguiste, Professeur UCL
Il y a quelques décennies, le bilinguisme était encore souvent considéré comme un danger pour le développement du langage, induisant un risque accru pour des troubles comme le bégaiement. Aujourd'hui, plus de la moitié de la population mondiale est considérée bilingue, et cette proportion ne fait qu'augmenter en ces temps de globalisation et d'ouverture culturelle. Cette tendance pose plusieurs questions. Comment le cerveau humain arrive-t-il à gérer la maîtrise de plusieurs langues ? Le bilinguisme est-il potentiellement dangereux ? En plus de l'avantage de parler plusieurs langues, y a-t-il d'autres avantages au bilinguisme ? Peut-on devenir bilingue à tout âge ou existe-t-il une période durant laquelle le cerveau se trouve dans une condition optimale pour acquérir une seconde langue ? Quels sont les points auxquels doivent être attentifs les parents qui appliquent une éducation bilingue à leurs enfants ? Durant cet exposé, Arnaud Szmalec résumera l'état actuel de la recherche scientifique sur le bilinguisme et répondra aux questions soulevées par l'audience.
L'alexithymie, Comment le manque d'émotions affecte notre santé.
La psychanalyse n'est ni scientifique ni empirique ! Une croyance tenace mais erronée
Mardi 19 avril 2013 Susann Heenen-Wolff, psychanalyste, Professeur de psychologie clinique à l'UCL, discute le bien-fondé de ce reproche. Elle met notamment en exergue le caractère empirique du procédé psychanalytique et retrace comment les concepts psychanalytiques émergent de la méthode et de l’expérience clinique
Timidité, peur et anxiété chez l'enfant : quand s'inquiéter, quand consulter ?
Mardi 19 février 2013 Mandy Rossignol, chargée de recherches FNRS, Isabelle Wodon, psychologue à Erasme
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Les jeunes enfants difficiles: évaluation et facteurs de risque
Mardi 22 mai 2012 Prof. Isabelle Roskam, Professeur UCL
"Les comportements d'agitation, d'agressivité, d'opposition et de provocation ne sont pas rares chez les jeunes enfants. Lorsque leur fréquence ou leur intensité dépasse un certain seuil, ces enfants qualifiés de difficiles, posent question tant à leurs parents qu'à leurs enseignants et éducateurs. Comment faire pour évaluer les enfants précocement? Comment identifier ceux pour qui une intervention s'impose? Ces troubles du comportement tendent-ils à perdurer? Quels sont les facteurs de risque associés à ces difficultés? Comment agir sur les troubles eux-mêmes et comment prévenir l'apparition de troubles secondaires? Tant de questions que la conférence abordera en y apportant des réponses éclairées par un vaste programme de recherche auquel des centaines d'enfants et de familles ont participé. Il est le fruit d'une étroite collaboration entre chercheurs et cliniciens concernés par ces enfants difficiles et par la souffrance de leurs proches."
Nombres et cerveau: sommes-nous tous des matheux ? (sans le savoir)
Mardi 24 avril 2002 Mauro Pesenti, Professeur UCL
Pourquoi l'être humain est-il sensible au nombre d'éléments présents dans son environnement ? D'où lui vient cette faculté d'inscrire une partie de son histoire personnelle et collective dans un univers mathématique ? Comment peut-il reconnaître et traiter les nombres, et les utiliser pour réaliser mentalement ou par écrit diverses computations ? Cette capacité fait-elle de lui un être vivant à part sur la planète ou la partage-t-il avec d'autres espèces animales ? Comment ces processus sont-ils inscrits dans son cerveau ? Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées durant cette conférence. Mauro Pesenti y proposera une synthèse des connaissances actuelles sur les mécanismes impliqués dans le traitement des nombres et le calcul, il mettra en perspective des travaux réalisés chez l'animal, l'enfant et l'adulte, et présentera un aperçu diversifié de recherches en cours dans notre Institut et des débats théoriques qu'elles nourrissent.
Choisissons-nous vraiment ce qu'on mange ? Influences psychologiques dans l'alimentation quotidienne
Mardi 27 mars 2012 Olivier Corneille, Professeur UCL avec la collaboration d'Univers-Santé.
Begique-België : un état, 2 mémoires collectives ?
Mardi 13 mars 2012 Olivier Luminet, Professeur UCL
Ces derniers temps, l’entité « Belgique » a régulièrement été remise en question dans la presse tant belge qu’internationale. L’incapacité des différents partis élus à former un gouvernement pendant près de deux ans, l’impasse des négociations et surtout l’apparente impossibilité des ses deux principales communautés linguistiques – Flamands et francophones – à trouver un terrain d’entente ont soulevé de nombreuses questions, dont celle de la scission du pays. Les non initiés ont découvert des mots barbares comme « BHV », « facilités linguistiques » et autres « transferts communautaires » (qui trouveront leur explication dans ce livre !).
Comment en est-on arrivé là ? Comment expliquer ces désaccords profonds et apparemment inconciliables ? C’est comme si Flamands et francophones formaient deux entités séparées qui n’auraient jamais connu une histoire commune et partagée. Dans cet ouvrage, des experts se penchent sur la question. Ils sont politologue, historien, critique littéraire ou encore psychologue (clinique, social ou cognitif). Cette interdisciplinarité est l’originalité et la force de leur démarche. Tous ensemble, ils apportent un regard à la fois scientifique et dépassionné sur les troubles qui agitent ce petit pays. Leur postulat est que la mémoire collective est au fondement à la fois de l’identité collective et de l’action collective. Chacun, à sa manière, nous explique les mécanismes qui ont amené Flamands et francophones à développer une mémoire collective distincte.
Ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Ariane Bazan, Marnix Beyen, Elke Brems, Iona Apetroaia Fineberg, Susan Heenen-Wolff, William Hirst, Olivier Klein, Laurent Licata, Aurélie Mercy, Valérie Rosoux, Charles B. Stone, Nicolas Van der Linden, Laurence van Ypersele et Anne Verougstrate.
Peut-on vieillir au travail ?
Mardi 28 février 2012 En collaboration avec la Fondation Roi Baudouin. Donatienne Desmette, Professeur UCL, Lauréate du Prix 2011 décerné par le Fonds Marie-Thérèse de Lava, géré par la Fondation Roi Baudouin.
L’enjeu socioéconomique de la prolongation de la vie active ne peut se concevoir indépendamment de la question du vieillissement et de ses implications au travail. Au-delà des dimensions individuelles et des conditions de travail, cette conférence pose la question du regard que la société porte sur le travailleur vieillissant et de la possibilité de rester dans l’emploi lorsque l’on est considéré comme « âgé ». Les pratiques RH en matière de diversité des âges et leur influence sur la qualité des relations entre travailleurs jeunes et travailleurs âgés seront également mises en perspective à partir de résultats de recherche.
Emotion & psychothérapie
Mardi 22 novembre 2011 Pierre Philippot, Professeur UCL
Les émotions sont au coeur de la relation psychothérapique, tant du point de vue du client qui les vit et en souffre, que du point de vue du psychothérapeute qui les observe, les utilise et souvent aussi, les vit. Des évolutions récentes des connaissances de la psychologie clinique et de la psychologie des émotions font que la psychothérapie accorde maintenant une place fondamentale à l’émotion, tant comme « objet » auquel s’intéresse le thérapeute, que comme « outil », utilisé dans le processus de changement psychothérapique. La conférence expliquera ce qui fait que les émotions peuvent parfois être une source de souffrance et de détresse mais aussi en quoi elles peuvent être un puissant moteur de changement et d’épanouissement. Les nouvelles approches psychothérapiques basées sur l’émotion seront présentées.
Faut-il avoir peur de la violence à l'école ?
Mardi 31 mai 2011 Benoît Galand, Professeur UCL
Qu'est-ce que la violence à l'école ? Est-elle en augmentation ? Doit-on craindre pour la sécurité de nos enfants ? Les enseignants exercent-ils un métier « dangereux » ? La violence à l'école est-elle un problème purement individuel ou aussi un problème collectif ? Que peuvent faire les professionnels de l'enseignement pour prévenir les violences scolaires ? Comment réagir si mon enfant est impliqué dans un problème de violence à l'école ? Voilà les principales questions qui seront discutées lors de cette conférence, à partir de travaux de recherche menés en Communauté française et au niveau international.
Etre plus heureux...Pourquoi ? Comment ?
Mardi 26 avril 2011 Moïra Mikolajczak, Professeur UCL
• Changement drastique des mentalités au cours des 50 dernières années: devoirs → droits (ex. Déclaration universelle des droits de l’homme, 10 décembre 1948:“Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, …”)
• 1950-2000: Tout le monde a le droit d’être heureux → tout le monde veut être heureux
• 2000-present: Tout le monde a le devoir d’être heureux
(Glissement subtil du droit au bonheur vers le devoir du bonheur →on se culpabilise si on est pas heureux) →recherche frénétique du bonheur
Sommes-nous tous des fondamentalistes ? Psychologie du radicalisme religieux ordinaire
Mardi 29 mars 2011 Vassilis Saroglou, Professeur UCL, Responsable du Centre de psychologie de la religion
Les complexes physiques : comment les comprendre et les soigner ?
Mardi 22 février 2011 François Nef, Docteur en psychologie, Thérapeute comportementaliste au Consultations Psychologiques Spécialisées, IPSY, UCL.
Le réentrainement attentionnel
Mardi 21 décembre 2011 Alexandre Heeren, chercheur à l'Institut de recherche en sciences psychologiques de l'UCL
l'alcool chez les jeunes, entre plaisir festif et addiction
Mardi 23 novembre 2010, Pierre Maurage, chercheur à l'Institut de recherche en sciences psychologiques de l'UCL
Le binge drinking désigne un type de consommation d’alcool consistant en l’absorption rapide de grandes quantités, avec pour objectif d’arriver aussi vite que possible à un état d’ébriété. Ce phénomène s’est récemment développé et touche actuellement 40 à 60% des jeunes adultes européens. Bien que souvent considéré comme une composante indispensable des soirées étudiantes, le binge drinking est potentiellement néfaste pour la santé à court, moyen et long terme, et représente désormais un problème majeur de santé publique.
Durant cette conférence, nous définirons d’abord ce qu’est le binge drinking et cernerons l’ampleur actuelle de ce phénomène chez les jeunes en général et chez les étudiants de l’UCL en particulier. Ensuite, nous en aborderons les conséquences aux plans personnel, cognitif et cérébral, avant d’ouvrir le débat en proposant des pistes d’intervention et de prévention visant à limiter l’accroissement de cette pratique.
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La rationalité de nos décisions en question : Déterminants psychologiques qui influencent nos préférences et choix
Mardi 26 octobre 2010, Olivier Corneille, Professeur UCL
Contact :
Nadine Didier nadine.didier@uclouvain.be