Les théories de l’image et de l’art (Ralph Dekoninck – Sophie Lenaerts)

Objectifs généraux

Ce module de travail vise à renouveler notre compréhension d’un certain nombre d’enjeux théologiques et philosophiques présents dans les théories de l’art et des images de la seconde moitié du 16e siècle et de la première moitié du 17e siècle : il s’agit non seulement d’approfondir notre connaissance des fondements théoriques de ce type de littérature, mais aussi de mieux mettre en lumière la façon dont les arts visuels étaient conçus et perçus.

Plus spécifiquement, nous étudierons les interrelations entre, d’une part, les traités sur les images publiés dans la foulée du Concile de Trente qui, comme nous tenterons de le démontrer, sont profondément inspirés par la seconde scolastique, et d’autre part, des traités sur l’art qui, comme nous tenterons également de le démontrer, partagent avec les premiers de mêmes présupposés philosophiques et théologiques.

Partie I – Ralph Dekoninck

Partie II – Sophie Lenaerts

Cette partie du module sera consacrée aux influences de la seconde scolastique sur la littérature artistique du dernier tiers du XVIe siècle et du premier tiers du XVIIe  siècle. Nous aborderons cette étude en nous penchant plus spécifiquement sur une faculté créatrice, l’imagination, et sur la manière dont les théoriciens la conçoivent à cette période charnière. Nous travaillerons sur un ensemble de traités (Gabriele Paleotti, Giovanni Paolo Lomazzo, Federico Zuccari, Franciscus Junius…) exprimant une conception nouvelle de l’art et de l’image dans ce contexte post-tridentin. C’est en effet à cette époque que les théoriciens de l’art adoptent une approche plus métaphysique des grandes questions théoriques liées à l’image et à la création (facultés créatrices, rapports à la nature et à Dieu, inspiration, idolâtrie, statuts de l’image et de l’artiste…) en se distançant des problématiques techniques et biographiques auparavant prédominantes. Les concepts de phantasia, d’idea, de disegno et de concetto seront étudiés conjointement afin de définir la place qu’ils occupent au sein des facultés cognitives et créatrices de l’esprit et afin d’établir leurs liens avec la scolastique, et notamment avec le thomisme (emprunts de mots, d’idées, de cadres de pensée).

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