Etude Inter Universitaire UCL-KUL-ULB

Francophones et Néerlandophones face au conflit linguistique belge : Etude interuniversitaire UCL-KUL-ULB

Une équipe composée de chercheurs en psychologie sociale de la KULeuven (Batja Mesquita & Ellen Delvaux), de L'UCL (Bernard Rimé) et de l'ULB (Laurent Licata,Aurélie Mercy, & Olivier Klein) a mené en mai 2010 une étude portant sur les attitudes, perceptions et émotions de 1078 belges (francophones et néerlandophones) par rapport au conflit communautaire et à leurs relations à l'autre communauté linguistique. Un premier rapport synthétique est disponible ici. Les principales conclusions de l'étude sont accessibles ici.
Ces résultats nous semblent particulièrement intéressants dans le contexte politique belge actuel marqué par une rupture de confiance entre les représentants politiques des deux communautés. On peut à cet égard souligner un attachement général à la Belgique de la part de la grande majorité de l'échantillon (même s'il est légèrement plus élevé chez les Francophones). On constate également une surestimation des émotions négatives attribuées à l'autre groupe vis-à-vis du sien (chaque groupe linguistique se croit l'objet d'émotions plus négatives que celles qui sont exprimées réellement par l'autre groupe).  En ce qui concerne les souhaits d'avenir , on remarque un désir de davantage d'autonomie des régions de la part des deux communautés, mais, paradoxalement, une autre option vient se superposer à la précédente dans tous les groupes (à l'exception des sympathisants de la NVA): celle qui envisage que "les régions vont se rapprocher pour fonder un gouvernement plus unifié". Par ailleurs, les membres des deux communautés considèrent que les Néerlandophones ont davantage souffert des actions des Francophones au cours de l'Histoire de Belgique que l'inverse.