L’étude « Transition vers la parentalité, dépression et soutien conjugal » portait sur le fait de devenir parent et, plus précisément, sur le rôle du soutien du partenaire pour le bien-être de l’autre partenaire.
Devenir parent est généralement considéré comme un heureux évènement par la majorité des couples et leurs familles. Toutefois, les études scientifiques montrent des résultats un peu plus nuancés. En effet, selon certains auteurs, la période de « transition vers la parentalité » peut constituer une véritable crise pour le couple conjugal. Le passage du statut de « couple » au statut de « parents » entraîne de multiples réaménagements au niveau de l’individu et du couple. Certains parents rencontrent également des difficultés émotionnelles, comme des symptômes dépressifs. Face à ces difficultés, le soutien que peut apporter le partenaire constitue une ressource capitale. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes intéressés au rôle du soutien du partenaire pour le bien-être de l’autre conjoint pendant la période de « transition vers la parentalité ».
Cinquante-trois couples qui se préparaient à devenir parents ont répondu aux questionnaires à deux moments différents : lors du troisième trimestre de la grossesse et trois mois après la naissance de l’enfant. L’analyse des données a mis en évidence deux conclusions importantes :
- Premièrement, le soutien conjugal du partenaire est une ressource importante pour faire face aux réaménagements engendrés par l’arrivée du bébé. Par exemple, le soutien que les papas reçoivent de leur partenaire est important pour leur bien-être psychologique. Les résultats montrent également que la quantité de soutien échangée entre les partenaires reste relativement stable au cours de la période de « transition vers la parentalité ».
- Deuxièmement, il est important d’étudier le vécu des deux partenaires conjugaux. Beaucoup d’études se sont centrées sur le vécu individuel de la parentalité et, principalement, celui de la maman : par exemple, le vécu de la grossesse, les phénomènes de « baby-blues » ou de dépression du post-partum. Le vécu du papa est souvent mis de côté et est très peu reconnu. Les résultats de cette étude ont permis de mettre en évidence que le couple traverse ensemble cette période de « transition vers la parentalité » et que les conjoints s’influencent l’un l’autre. Il n’est donc pas correct de tenir compte du vécu que d’un seul parent.
Nos résultats sont extrêmement importants car ils nous permettent de comprendre et donc de mieux accompagner les couples (mettre un lien qui renvoie vers le CPS) qui se préparent à devenir parents pour la première fois.