Le métier d’enseignant dans le secondaire exige un engagement fort, du travail en équipe et beaucoup de travail personnel. La semaine d’un enseignant comporte en règle générale 20 à 22 heures de cours. Avec la préparation des cours et les corrections, on arrive facilement à plus de 40 heures semaine. A cela s’ajoutent les heures de déplacements quand l’enseignant est obligé de travailler dans plusieurs établissement scolaires pour compléter son horaire.
La nomination d’un enseignant n’est pas immédiate. Il est d’abord temporaire avant de passer temporaire prioritaire.
Un agrégé en philosophie, arts et lettres est parfois amené à donner d’autres cours que ceux pour lesquels il a été formé. Ainsi des historiens donnent-ils des cours de géographie ou des romanistes de cours d’histoire. Certains sont amenés à donner cours de religion. Il leur est alors demandé de suivre un certificat de complément requis par les autorités ecclésiastiques pour toute nomination à un poste d’enseignement religieux. Dans un établissement scolaire, le diplômé peut aussi remplir d’autres fonctions que celles d’enseignant, comme celles de bibliothécaire, d’éducateur, d’économe, de proviseur ou de directeur d’établissement.
Les difficultés du métier sont réelles: l’instabilité de l’emploi, parfois le manque de maîtrise des matières enseignées, les difficultés relationnelles avec certains parents, le désintérêt des élèves pour certaine matières, la gestion des problèmes de discipline, le partage de l’horaire dans plusieurs établissements scolaires, etc. Mais l’enseignement est une affaire de relation humaine. Il s’agit par tous les moyens de valoriser les élèves et de gérer l’hétérogénéité d’une classe. L’enseignement est aussi un métier physique. Il faut de la présence et donner une heure de cours prend beaucoup d’énergie. Le métier d’enseignant ne s’arrête pas aux murs de la classe. Il faut lire, être curieux de tout, s’enrichir pour enrichir sa pratique. C’est un métier qui s’apprend et les premières années de carrière sont souvent synonyme d’instabilités ce qui provoque le départ de certains jeunes enseignants débutants après seulement un ou deux ans d’enseignement.
Le jeune enseignant doit faire preuve de nombreuses qualités : pouvoir animer un groupe, avoir le sens de l’humour, être disponible, avoir de la souplesse, savoir gérer le stress, être motivé pour son travail, savoir gérer les conflits, maîtriser les techniques de communication, etc.
Comment postuler un emploi dans l’enseignement secondaire ?
Dans l’enseignement libre subventionné
- par candidature spontanée dans les écoles, en ayant soin de réitérer sa demande de manière régulière pour que les directeurs rétablissements sachent qui est les candidats encore en recherche d’emploi
- auprès des inspecteurs diocésains
- auprès des inspecteurs
- auprès des responsables de l’agrégation à l’UCL
- en s’inscrivant au service emploi facultaire
Dans l’enseignement de la communauté française
L’avis de recrutement est diffusé dans le Moniteur belge dans le courant du mois de janvier de chaque année. Les candidats doivent remplir le formulaire ad hoc (ils ne doivent pas rédiger de lettre de candidature ni envoyer de CV). Les étudiants d’années terminales peuvent introduire leur candidature. La démarche est à renouveler chaque année. L’ensemble des établissements scolaires du réseau de la Communauté française est réparti en 10 zones géographiques. Pour une désignation à titre temporaire, on peut poser sa candidature pour une ou plusieurs zones si on le souhaite. En revanche on ne peut pas émettre de choix d’école.
Dans l’enseignement officiel subventionné (provincial et communal)
Il faut faire acte de candidature auprès du pouvoir organisateur par lequel on souhaite être engagé.
On peut postuler simultanément dans plusieurs réseaux et/ou pouvoirs organisateurs.
Pour en savoir plus
- Petit guide du jeune enseignant, Ministère de la Communauté française, 2002 (à télécharger sur le site http://www.reseaucf.cfwb.be/index.php?id=guide)
- M. F. Degembe, Odyssée dans un archipel scolaire, Namur, Erasme, 1992.
- J.C.Hetu, M. Lavoie, S. Baillauques, Jeunes enseignants et insertion professionnel. Un processus de socialisation ? De professionnalisation ? De transformation ?,Paris-Bruxelles, De Boeck Université, 1999.
- E. Mangez, B. Delvaux, V. Dumont, F. Dourte, Les enseignants face à la transformation de leur métier, Charleroi, Cerisis, 1999.
- Le SIEP propose des guides par province reprenant la liste des établissements de l’enseignement secondaire. Voir http://www.siep.be