Une observation attentive des activités de recherche dans le domaine de l’histoire des relations extérieures de la Belgique aux XIXe et XXe siècles conduit à constater qu’il existe dans les universités des deux communautés du pays ainsi qu’à l’étranger, un nombre significatif de travaux en cours ainsi que de projets en développement dans ce secteur.
Dans le même temps, malgré les occasions offertes par des colloques et ateliers, les plus jeunes chercheurs ne bénéficient pas toujours des mêmes opportunités que leurs aînés, notamment en termes de fréquence des rencontres, alors que plus que jamais la constitution d’un espace de la recherche requiert un maillage intense entre les individus.
Sans ignorer que les réseaux virtuels existent du fait des facilités de communication qu’offre Internet, le travail in vivo ne peut pas être ignoré pour autant.
Sachant combien l’historiographie de l’histoire des relations internationales a évolué, il est apparu, notamment au vu de la régulière absence de prise en compte du « cas belge » dans la littérature internationale, qu’un groupe de contact du F.R.S.-FNRS remplirait à la fois une fonction de forum et d’instrument pour un upgrading des résultats de la recherche.
Étant donné que nous vivons une européisation et une diversification des thèmes et angles d’approche du concept de relations extérieures, le souci est d’offrir par le biais de séminaires interuniversitaires puis, le plus rapidement possible, par celui d’une newsletter électronique, des lieux de présentation, confrontation, débat et information au sujet des recherches achevées, en cours et projetées. Dans ce sens, le groupe de contact se veut un instrument au service d’une communauté historienne, attentive aux travaux d’autres disciplines, dans le domaine de l’histoire des relations de la Belgique avec les mondes contemporains.
Cet intitulé désigne à la fois des champs géographiques et des secteurs.
Les séminaires organisés dans le cadre du groupe de contact porteront tantôt sur l’histoire des relations bilatérales de tel pays avec la Belgique, tantôt sur celles de cette dernière avec un groupe d’espaces nationaux ou encore une région du monde.
La diversification des champs géographiques va de pair avec celle des champs d’analyse de la vie internationale car celle-ci est l’objet de nouveaux regards en ces temps de mondialisation. Sans renoncer à l’étude des relations internationales centrée sur les États, l’historiographie témoigne que la recherche vise à mieux appréhender la diversité des segments qui composent la vie internationale et le mode de relation entre ces derniers. Elle témoigne aussi que l’interaction, à travers le temps, entre espace national, régional et global implique la prise en compte du caractère transnational de très nombreux phénomènes et circonstances historiques.
Le groupe de contact permettra une animation de la recherche qui, dans le respect de la liberté de chacun, constituera pour les chercheurs une valeur ajoutée en termes de méthodes et de thématiques de la recherche, ainsi que d’information.
Le groupe de contact est placé sous la présidence de Michel Dumoulin tandis que Catherine Lanneau en assure le secrétariat.