Projets de recherche

LARHIS

 

Le projet s’intéresse à la problématique du retour du religieux dans l’Égypte contemporaine en contexte urbain depuis les années 1970. L’étude consistera en une comparaison entre les attitudes des chrétiens et des musulmans dans deux espaces contrastés du Caire : un quartier de classe moyenne (Shubra) et un quartier informel (Manshiyyat Naser). Les dynamiques propres à chaque communauté seront mises en évidence ainsi que les interactions entre les fidèles des deux religions. Le but de l’enquête est de décentrer le regard – le plus souvent focalisé sur l’islam – pour dégager les facteurs communs ou divergents (sociaux, économiques, religieux ou politiques) qui permettent d’expliquer la forte communautarisation qu’a connu l’Égypte durant les 40 dernières années. Pour y arriver, je procéderai à une enquête de terrain auprès de groupes mixtes chrétiens/musulmans (des associations, des écoles ou des partis politiques par exemple), mais aussi dans des milieux regroupant les membres d’une même communauté comme des familles ou des associations pieuses. J’aborderai ainsi les dynamiques interconfessionnelles dans le contexte postrévolutionnaire et les stratégies de tension ou de cohabitation mises en œuvre par les coptes et les musulmans. Le volet historique du projet visera, quant à lui, à retracer la dynamique constitutive du lien social et religieux. L’histoire des acteurs et associations suivis dans le cadre de l’étude de terrain sera ainsi retracée minutieusement, notamment au travers de récits de vie. Je serai également attentif à retracer la perception de ces deux quartiers qui ont été évoqués dans de nombreux articles de presse, dans des films documentaires ou de fictions et même dans des romans. Cette démarche s’inscrit dans une perspective d’histoire régressive, recourant à la fois aux documents écrits et aux témoignages oraux.

Chercheur: Gaétan du Roy
Directeurs: Vincent Legrand & Silvia Mostaccio
Financement: FNRS, chargé de recherches (2015-2018)

Avec la fin de la guerre froide, on assiste à une reconfiguration des relations entre l’Union européenne et l’Afrique. Jusque-là, elles se concevaient surtout comme une coopération commerciale et économique, visant le développement du continent africain. Avec la naissance de la PESC (Politique étrangère et de sécurité commune), la relation UE-Afrique va prendre une forme davantage politique et diplomatique. Celle-ci se déclinera en diplomatie incitative, encourageant les transitions démocratiques ; en diplomatie coercitive, sanctionnant les régimes violant les droits de l’homme ; et troisièmement, en une diplomatie préventive et de gestion de crise, élaborée suite au génocide rwandais, en 1994. Dans ces trois dimensions, l’aide au développement constitue tantôt un moyen d’encouragement, tantôt de sanction ou encore de prévention. Notre objectif sera donc d’analyser, au départ d’études de cas soigneusement sélectionnées, en quoi le retour en force d’une dimension plus strictement politique dans la relation eurafricaine va en affecter les acteurs (étatiques et institutionnels) et les composantes (structures organisationnelles, diplomaties et politiques de sécurité nationale et européenne, coopération au développement). Dans la PESC comme dans les accords de coopération avec les pays africains, le poids des États membres de l’UE est prépondérant : les décisions se prennent à l’unanimité en Conseil des ministres, et le « Fonds européen de développement » ne relève pas du budget communautaire, mais est alimenté par les contributions négociées des États membres. Ceux-ci disposent donc d’une importante marge de manœuvre face à la Commission européenne, laquelle prône avant tout la rationalisation des procédures et des critères d’octroi de l’aide, ainsi que la cohésion des diverses politiques touchant à l’Afrique, conformément à son objectif d’intégrer toutes les voix européennes dans un processus collectif commun, voué à offrir une « plus-value » sur les capacités nationales. Au fur et à mesure des élargissements, le poids politique ou économique de chacun des Etats membres est réévalué, le jeu d’équilibre des forces se renouvelle et par conséquent les intérêts privilégiés varient eux aussi. À certains moments, les différents types de politiques, à l’échelon européen et national convergent, s’influencent voire se renforcent mutuellement, au fur et à mesure que l’Union européenne s’efforce de prôner la cohérence entre les différents volets de son action extérieure (PESC, coopération au développement et politique économique et commerciale). Dans d’autres situations, au contraire, ces politiques rivalisent et se court-circuitent. Par exemple, lorsque le respect de critères politiques ou de valeurs communes (démocratie, droits de l’homme, État de droit, « bonne gouvernance ») vient conditionner les subventions et les aides aux pays africains, la sauvegarde des objectifs privilégiés par les politiques de coopération - visant avant tout à lutter contre la pauvreté et les difficultés socio-économiques de la société civile africaine – est parfois mise en cause.

Chercheuse: Anne-Sophie Gijs
Directeur: Vincent Dujardin
Financement: chargée de cours UCL (2015-2018)

Bien que la Première Guerre mondiale fût un conflit global, peu de choses sont connues sur ses répercussions dans les différents niveaux de la société en dehors du contexte européen. Alors que les historiens soulignent de manière répétée le besoin d'examen des histoires transnationales et des connexions entre les analyses européennes et non-européennes de la Grande Guerre, les recherches actuelles continuent à se focaliser sur le théâtre européen ainsi que sur les acteurs historiques « majeurs » du « front ouest ». Les histoires de la jeunesse et des autres membres de la société civile restent largement « à la périphérie » du corpus de la littérature sur la Première Guerre mondiale. Afin de s'attaquer à ces lacunes, ce projet utilise deux mouvements de jeunesse globaux – le Scoutisme et le Guidisme – comme outil analytique pour examiner, dans un cadre de travail transnational, les répercussions et les héritages laissés par la Grande Guerre sur l'enfance et la jeunesse. La méthodologie de cette étude s'appuie sur quatre thèmes distincts, néanmoins reliés : (1) la notion de guerre apprise au travers de jeux et d'activités dans ces mouvements ; (2) le rôle des scouts et des guides dans la commémoration de la guerre ; (3) l'impact de cette mémoire culturelle de la guerre répandue par ces deux mouvements dans l'entre-deux-guerres ; (4) les appropriations politiques des scouts et des guides comme ambassadeurs de la paix dans l'après-guerre. En se basant sur l'analyse de récits oraux et d'archives laissés de côté par les historiens, ce projet a pour ambition de combler les vides dans les études de l'histoire de la jeunesse, des études de genre, de l'histoire impériale ainsi que des études transnationales sur la Première Guerre mondiale. Ce faisant, nous chercherons à ouvrir de nouvelles voies de recherche historique transnationale et globale sur l'enfance et l'adolescence et à contribuer à une meilleure compréhension de la « globalité » de la Première Guerre mondiale.

Chercheuse: Christina Jialin Wu
Directrice: Laurence van Ypersele
Financement: FNRS, chargée de recherches (2015-2018)

Profitant des derniers développements de l’historiographie dans les « security studies », cette recherche a pour objet l’étude des questions de sécurité nationale en Belgique entre 1839 et 1870. Loin de se limiter aux aspects politiques et militaires de la question, elle abordera toutes les menaces auxquelles l'État doit faire face, prenant dès lors en compte l'importance des facteurs culturels, linguistiques, religieux et moraux. La place des concepts de « sécurité », de « peur » et de « menace » est ici centrale, et fera l'objet d'une attention toute particulière.​ La problématique de cette thèse s’articule autour d’une série de questions : de quelle manière le sentiment d'insécurité se manifeste ? Comment et par qui il est relayé au sein du pays ? Quels sont les éléments considérés comme dangereux pour la sécurité de la Belgique, et comment ont été perçues ces différentes menaces par l'opinion publique et par les autorités politiques ? Quelles ont été, enfin, les politiques élaborées et mises en place pour y répondre ?

Chercheur: Christophe Chevalier
Directeur: Vincent Dujardin
Financement: FSR

L'Europe se positionne aujourd'hui clairement comme un acteur des politiques urbaines, bien qu'elle n'en ait formellement pas la compétence. La recherche vise à identifier et comprendre les mécanismes qui, depuis le début de la construction européenne, sont à l'oeuvre au sein des institutions européennes pour tenter d'influencer la fabrique des villes : quels en sont les acteurs-clés ? Quelles ont été les dynamiques à l'oeuvre ? Quels objectifs ont été poursuivis ? Avec quels résultats ? Comment les différentes compétences de la CEE, puis de l’UE, ont-elles influencé l'aménagement urbain, intentionnellement ou non ? Retracer le parcours de l'émergence de cette thématique permettra, dans un deuxième temps, d'analyser la manière dont l'Europe est parvenue, et dans quelle mesure, à prendre sa place parmi les acteurs urbains, bousculant la tension historique entre villes et états dans l'exercice du pouvoir territorial.

Chercheuse: Mathilde Collin
Directeurs: Vincent Dujardin & Bernard Coulie

L'objet de la thèse doctorale consiste à étudier de manière interdisciplinaire les métamorphoses de la politique industrielle européenne entre 1974 et 2002 en étudiant le cas de la sidérurgie, ainsi que d’analyser ses effets sur la structure de branche durant cette période. C’est-à-dire entre le début de la crise de la sidérurgie européenne et l’année durant laquelle fut créé le champion européen Arcelor, après la fusion le 18 février 2002 d’Acelaria, Arbed et Usinor, et l’expiration du traité CECA, initiant une nouvelle ère pour la sidérurgie européenne. Dans cette étude, une attention particulière à l’analyse du rôle des réseaux économiques et sociaux sur les transformations de la politique sidérurgique européenne et le changement de structure de la branche.

Chercheur: Dimitri Zurstrassen
Directeurs: Vincent Dujardin & Eric Bussière
Financement: UE (Projet HistCom3)

Bien que le scoutisme soit une plateforme importante façonnant des idées sociétales sur les identités et rôles du genre, peu de choses sont connues sur la manière dont ce mouvement se développa dans les colonies et comment son succès survécut au colonialisme. En effet, pourquoi et comment le scoutisme, un instrument colonial conçu pour préparer les enfants européens à leur futur rôle dans l'empire, devint si populaire chez les enfants indigènes ? Pourquoi les états post-coloniaux, malgré leur hostilité à l'encontre des influences coloniales, se ré-approprièrent-ils le scoutisme ? Quels étaient leurs buts ? Cette thèse a pour ambition de répondre à ces questions. Située au croisement de l'histoire de l'enfance et du genre, de la politique et de l'interaction Occident-Orient, cette thèse s'attaquera aux paradoxes liés au scoutisme en Malaisie britannique ainsi qu'aux nombreuses questions qui en découlent. En s'appuyant sur de nombreuses archives en grande partie inexplorées, ce travail aborde l'influence du scoutisme sur les interactions Occident-Orient et l'histoire de son utilisation pour la gestion du genre et de la sexualité en adoptant une perspective à la fois comparative, trans-coloniale et trans-nationale.

Chercheuse: Christina Jialin Wu
Directeurs: Paul Servais & Laura Lee Downs
Financement: FNRS (Thèse défendue en 2015)

 

La période 1885-1962 a vu de nombreux Belges et autres Européens, docteurs en droit ou non, partir pour l’État indépendant du Congo, le Congo belge ou le Ruanda-Urundi afin d’y exercer des fonctions dans la magistrature. Malgré l’important rôle social qu’ils ont joué dans ces territoires africains sous tutelle de la Belgique, l’étude de ce personnel qui compose l’appareil judiciaire reste peu abordée dans l’historiographie belge. Le projet « Belgafrican Magistrates Social Networks » se propose dès lors d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l’histoire de la magistrature coloniale belge.

S’inscrivant directement dans la continuité du projet FRFC-Belgafrima consacré à la « prosopographie des magistrats coloniaux belges (1885-1962) », il vise à étudier, sous l’angle de l’analyse des réseaux et groupes sociaux, le profil collectif de la magistrature de l’État indépendant du Congo (EIC), de la Belgique et du Ruanda-Urundi de 1885, date de la fondation de l’EIC, à 1962, marquée par la fin du régime mandataire au Ruanda-Urundi. La notion de « magistrature » envisagée comprend tant le personnel habilité à rendre la justice (juges, procureurs, administrateurs territoriaux) que les structures institutionnelles (cours et tribunaux) sur lesquelles s’articule l’exercice de la justice. À partir de cette définition large de la magistrature, le projet entend mettre en évidence les liens existant entre la magistrature coloniale et l’administration territoriale dans la mise en œuvre du système judiciaire, ainsi que les réseaux qui se développent par l’activité quotidienne de ces magistrats.

L’objectif principal du projet est donc de dépasser la constitution d’un répertoire biographique ou d’un dictionnaire et de proposer une véritable prosopographie des magistrats « belgafricains », en y incluant une dimension réticulaire et une approche trajectorielle. La méthodologie envisagée pour ce faire, l’analyse des réseaux sociaux (SNA), repose sur l’exploitation de l’application informatique « prosopographie et répertoire des magistrats belges, 1795-1960 » accessible à travers le portail just-his.be. Elle permet entre autre de générer une cartographie des individus et des liens qu’ils tissent entre eux. Ces liens étant à la fois caractérisés par leur nature (familiale, amicale, professionnelle, etc.) et inscrits dans le temps. L’outil prosopographique continuera à être développé tout au long du projet. Cette approche réticulaire sera couplée avec une analyse des trajectoires selon la méthode de l’appariement optimal « Optimal Matching Analysis », afin de dégager des logiques de carrière en fonction de critère multiples.

En parallèle de ce travail de cartographie, un indispensable travail de contextualisation sera également mené afin de comprendre le rôle, la pensée et l’héritage de ces différents magistrats. Partant d’une approche culturelle et sociale, le projet entend en effet étudier le processus de formation d’une magistrature coloniale, à travers notamment le cas d’Antoine Sohier. Ayant commencé sa carrière de magistrat au Congo belge et ayant poursuivi celle-ci à son retour en Belgique, l’étude de son profil est en effet particulièrement intéressant car il permet de saisir ce qui a pu se jouer à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec le rapatriement du cadre suite aux indépendances.

Doctorantes: Amandine Dumont & Pascaline Le Polain
Coordinateurs: Xavier Rousseaux, Aurore François & Nathalie Tousignant
Financement: FNRS - PDR (2014 - 2018)

Malgré l’important rôle social qu’il a joué dans les territoires africains sous tutelle de la Belgique entre 1885 et 1962, le personnel qui compose l’appareil judiciaire reste peu abordé par l’historiographie belge. Ce projet vise à étudier, sous l’angle de l’analyse des réseaux et groupes sociaux, le profil collectif de la magistrature au Congo belge et au Ruanda-Urundi entre les années 1920, notamment marquées par la « seconde reprise » et la volonté de la Belgique de faire progresser la colonie, et 1962, date de la fin du régime mandataire au Ruanda-Urundi. S’appuyant sur différentes sources (législatives, normatives, dossiers de carrière des magistrats,…), la thèse entend principalement dégager le profil sociologique et les logiques de carrière de ces magistrats, notamment par l’étude de leurs trajectoires. Il s’agira également de mettre en évidence les liens existant entre la magistrature coloniale et l’administration territoriale dans la mise en œuvre du système judiciaire.

Chercheuse: Amandine Dumont
Directeurs: Xavier Rousseaux & Aurore François
Financement: FNRS - PDR

Que la ville moderne ait fourmillé d’animaux est une certitude : hommes et « bestiaux » s’y côtoient dans une promiscuité toute particulière, faisant émerger le problème de leur cohabitation. C’est sur cette relation homme-animal que l’on se penche dans le cadre de cette thèse, ainsi que sur les conséquences et les motivations d’une telle proximité. Mobilisant des sources écrites et iconographiques, la recherche se focalise sur la place et le rôle de la « bête » en ville, dans sa relation avec l’environnement urbain et les hommes qui y vivent : cet élément constitue une perspective enrichissante pour éclairer le rapport de l’homme à la nature. À la tête des deux grandes entités présentes aux temps modernes sur le territoire de l’actuelle Belgique, Bruxelles et Liège sont les deux centres urbains sur lesquels il a été décidé de se focaliser. Le choix d’une chronologie de longue durée – XVIIe-XVIIIe siècles – s’explique notamment par la volonté d’étudier les transformations des usages et des perceptions de l’animal au cours des siècles : ces transformations sont révélatrices de changements sociaux de plus grande ampleur.

Chercheur: William Riguelle
Directrices: Silvia Mostaccio & Isabelle Parmentier
Financement: Mandat d'assistanat

Le projet consiste dans l’étude de deux congrégations féminines d’inspiration jésuite, fondées dans la France révolutionnaire et postrévolutionnaire, respectivement en 1791 et en 1820. Il s’inscrit au croisement de l’histoire culturelle et de l’histoire du genre, et se donne pour ambition de comprendre les raisons et le contexte de l’appropriation du modèle ignacien (faible en 1791 du fait de la suppression des jésuites, fort en 1820 grâce à la restauration de l’ordre) par des femmes répondant de manière active (via l’éducation des filles, la formation des maîtresses d’école, la direction spirituelle) aux besoins nouveaux d’une société en profonde mutation. Au centre du projet se trouve l’histoire du rapport entre les sexes tant au niveau individuel (fondatrice/inspirateur (ex)jésuite) que collectif (congrégations féminines/Compagnie de Jésus), dans ses enjeux institutionnels et culturels.

Chercheurse: Sarah Barthélémy
Directeurs: Silvia Mostaccio & Pierre-Antoine Fabre
Financement: FNRS

L’objectif de cette recherche est d’analyser ce que furent les rapports entre le monde catholique belge et le Vietnam dans son histoire récente (1945-1995). Si la Belgique entretient d’excellentes relations politiques et commerciales avec le Vietnam depuis maintenant 40 ans, quelles furent plus spécifiquement les relations entre les catholiques belges et un pays où le catholicisme peut être traditionnellement perçu comme un contre-pouvoir ? La thèse tente de comprendre ces relations sur base des différentes composantes qui caractérisent le monde catholique belge. La composante religieuse bien sûr mais aussi associative, politique, universitaire ou syndicale. L’histoire récente du Vietnam est jalonnée d’événements qui eurent pour incidence d’entraîner des prises de positions peut-être différentes au sein même ou entre ces composantes. Quelles furent-elles ? Et à quels moments en particulier ?

Chercheur: Amaury de Saint-Martin
Directeurs: Vincent Dujardin & Paul Servais

Quel est l’impact de l’intégration européenne sur les sociétés nationales ? C’est à cette question, large, que cette thèse ambitionne de donner une partie de réponse en se concentrant sur une catégorie spécifique d’acteurs à un moment donné : les syndicats belges et allemands entre 1972 (Sommet de Paris) et 1985 (entrée en fonction de la Commission Delors). Après un travail théorique autour du concept d’européanisation, les développements empiriques s’agencent autour de trois axes : 1) la perception syndicale de l’Europe, 2) leur action au niveau européen et 3) leur utilisation de l’Europe à des fins nationales. Transnationale, cette étude s’ancre également dans l’interdisciplinarité, entre histoire, science politique et droit.

Chercheur: Quentin Jouan
Directeur: Vincent Dujardin
Financement: FNRS

Thèse développée dans le cadre des recherches sur les familles et les sexualités.

Chercheuse: Noëmi Willemen
Directeur: Paul Servais

À l’intersection entre politique intérieure et politique extérieure, notre projet nous emmène vers l’histoire administrative. Le ministère des Affaires étrangères est un acteur ; il est aussi un très intéressant objet d’études. Notre intérêt porte plus spécifiquement sur la manière dont il change entre 1944 et 1989. La période est marquée par d’importantes évolutions. Celles-ci concernent autant la scène internationale (progrès du multilatéralisme, construction européenne, décolonisation…), que la scène intérieure (revendications linguistiques, réformes de l’Etat, politisation croissante de l’administration…). De même, nous ne pourrions négliger ni les évolutions technologiques (développement des moyens de communication, apparition de l’informatique…), ni les grandes mutations sociétales (démocratisation, évolution des rapports hommes-femmes…). Nous entendons étudier la manière dont le département est impacté par ces évolutions. Parvient-il à s’y adapter ? Ou tente-t-il d’y résister ? En mettant en lumière les facteurs et les acteurs de changement, nous dessinerons la difficile transformation d’une administration séculaire confrontée à un monde où le changement s’accélère.

Chercheur: Vincent Delcorps
Directeur: Vincent Dujardin
Financement: Mandat d'assistanat

La période moderne se caractérise par la redécouverte de l’Antiquité classique et par le développement d’un sentiment d’admiration à l’égard de cette période : les vestiges monumentaux remontant à cette époque ont alors suscité un intérêt certain au sein des milieux érudits et des populations locales. Cette recherche doctorale entend aborder la question de la réception et de la « survivance » des vestiges antiques situés dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège. Profitant des apports récents de l’historiographie anglaise et française en matière de réception des monuments antiques, elle ambitionne d’apporter un éclairage novateur sur l’impact de ces vestiges aussi bien dans l’espace que dans les imaginaires collectifs. Deux principaux axes de recherche sont envisagés : le premier porte sur l’impact paysager de ces vestiges et sur leur réutilisation à des fins utilitaires ; le second aborde la question de leur étude et de leur interprétation ainsi que leurs liens avec la construction des identités locales et régionales.

Chercheur: Olivier Latteur
Directrices: Françoise Van Haeperen & Isabelle Parmentier
Financement: Mandat d'assistanat