Promoteur : Xavier Rousseaux
Copromoteurs : Jonas Campion et Veerle Massin
ou en copromotion avec un collègue de l’UCL, l’Université de Namur ou de l’Université Saint-Louis - Bruxelles
Les sujets proposés par l’équipe du Centre d’Histoire du Droit et de la Justice (CHDJ) portent sur l’histoire de la justice en histoire médiévale, moderne et contemporaine. Ils sont fondés sur l’analyse d’archives issues pour l’essentiel de dépôts publics en Belgique.
Diverses méthodes sont possibles :
- analyse de textes normatifs,
- étude quantitative et qualitative de sources sérielles (comptabilités judiciaires, lettres de grâce, dossiers de procès, registres de sentences ou de prisons, dossiers personnels, etc.),
- approche prosopographique (biographies individuelle ou étude collective d’un groupe social).
Divers niveaux d’échelle sont privilégiés : de l’étude micro-historique (un parcours criminel, une localité, une institution) à une approche transnationale (extradition, circulation d’idées).
Les thèmes de recherche sont nombreux :
- Criminalité, justice et répression dans une ville ou une région rurale des anciens Pays-Bas (Brabant, Hainaut, Namur, Luxembourg) ou de la Principauté de Liège (entre 1350 et 1795), pour les « départements belges » (1795-1815), le royaume de Pays-Bas (1815-1830) ou la Belgique contemporaine (1830-). Ces études partent d’une juridiction (échevinage, prévôté, justice de paix, conseil de justice, tribunal correctionnel, cour d’assises, cour d’appel).
- Une forme de criminalité : homicide, duel, insultes, blessures, vol, mœurs, sorcellerie, banditisme, criminalité organisée, etc.
- Un type de peine : amende honorable, exécutions capitales, mutilations, emprisonnement, amende, etc.
- L’étude d’une population cible de la justice : femmes, vagabonds, soldats, migrants, chômeurs, jeunes, aliénés, etc.
- Les acteurs de justice : juges, sergents, bourreaux, jurés, gendarmes, experts, etc.
- Les traces, places et lieux de justice : prisons, tribunaux, lieux d’exécution, commissariats, etc.
- Les rapports de pouvoir entre acteurs de la justice et justiciables : pratiques infrajudiciaires, politiques de grâce, pratique de négociation, interactions lors des exécutions publiques
- L’économie de la justice : coûts et recettes de justice
- Les rapports entre normalité et exception : crises économiques, crises de légitimités (troubles du XVIe siècle, troubles prérévolutionnaires, occupations militaires (villes de garnison), dominations coloniales, etc.)
- Réformes, justices transitionnelles et recompositions politiques : révolutions, guerres et sorties de guerre, ainsi que les refondations pénales (Ordonnances criminelles Philippe II, réformes de Joseph II, de la fin de l’ancien régime et des révolutions)
- Les représentations du crime et de la justice : images de justice, presse, littérature, BD, cinéma, statistiques, romans, séries historiques, etc.
- La genèse et mise en pratique d’une loi : ex. législation sur la grâce, ordonnance Caroline, Ordonnance criminelles, abolition de la torture, violence sexuelle, vagabondage, avortement, prostitution, drogue, libération conditionnelle, terrorisme, etc.
- L’histoire de la justice civile, commerciale et du travail (transports et œuvres de loi, tribunaux de commerce, conseil de prud'hommes).
- Les transferts, circulations des savoirs, des hommes et des pratiques : traductions d’ouvrages de doctrine (Damhouder, Beccaria, Lombroso, etc.), transposition de ces ouvrages dans la pratique, extraditions, réseaux internationaux.
- Phénomènes transfrontaliers (frontière franco-belge, hollandaise, allemande) : furie iconoclaste, persistance de pratiques traditionnelles (duel, sorcellerie, « haine de cense ou maugré», « charivaris »), contrebande.