Le but est de mettre en évidence les spécificités sociales et professionnelles de ces personnels, par comparaison avec leurs confrères de métropole, et d’ouvrir sur des comparaisons avec d’autres espaces coloniaux (notamment français et britanniques). Les données recueillies serviront à mieux comprendre les rapports de force entre administration, armée et justice. Elles nourriront aussi la réflexion sur les logiques d’émergence d’un droit belge « africain ». Le volet actuel s’inscrit dans la dynamique et le renouvellement récent des études coloniales dans lequel la question plus générale du développement d’un droit colonial et d’une justice spécifique, occupe une place fondamentale. En effet, la mise en œuvre du droit et le contrôle de son application par les forces de l’ordre et par la justice dénote de la puissance politique d’un Etat à prendre contrôle du territoire et des gens, à quadriller ce territoire et à y exercer les formes de régulation pour y maintenir sa domination. Étudier la magistrature se révèle un bon observatoire des pratiques, voire même de l’existence d’éventuels schémas successifs de colonisation. Les analyser par l’angle des biographies collectives est une manière de confirmer, d’infirmer ou de nuancer l’existence d’un « modèle d’État colonial belge », souvent confondu avec le projet personnel du roi Léopold II.
Responsables :
2011-2014 : Xavier Rousseaux (CHDJ), Axel Tixhon (FUNDP)
Chercheurs impliqués dans le projet (2007-2013) :
Aurore François, Catherine Goffin, Aude Hendrick, Laurence Montel, Françoise Muller, David Niget, Kirsten Peters, Enika Ngongo
Jobistes :
Camille Dohet (UCL), Inès Glogowski (UCL)
Planification :
01/01/2011 - 31/12/2014
Financement :
FRFC (FNRS)