Ce jeudi 22 mars, Burno Hellendorff , chercheur conjoint à l’Egmont - Royal Institute for International Relations et à EPC - European Policy Centre, a donné une conférence sur la crise nucléaire coréenne.
Plus une semaine ne passe sans que la crise nord-coréenne s’invite dans les médias.
Après une année 2017 marquée par les progrès fulgurants du programme balistique et nucléaire nord-coréen, et un début d’année 2018 ayant consacré un retour timide aux négociations, il est temps de s’interroger sur les enjeux de la crise pour la diplomatie et la stabilité régionale : quels scénarios attendre après les JO ? Une solution diplomatie est-elle encore envisageable ?
Au cours de cette conférence, les participants ont pu interagir avec le conférencier et poser leurs questions, les unes plus intéressantes que les autres.
Selon Bruno Hellendorff : « Les arguments principaux qui me semblent importants, intéressants, qu'on a mis en évidence, c'est d'une part que la Corée du Nord était rationnelle et qu’il était possible, mais aussi indispensable de négocier.
Mais également ce qui a attiré l'attention de beaucoup de gens, c'est la complexité des enjeux techniques, des enjeux stratégiques, des compétitions de grandes puissances et c'est effectivement là, je pense, que l'essentiel des enjeux contemporains se concentrent.
Comment les grandes puissances réagissent à la menace que constitue la Corée du Nord ? Ses missiles, ses armes nucléaires et avec quels instruments diplomatiques est-ce que l'on va réussir à, si non solutionnée, en tout cas, gérée cette crise. »
Toujours selon B. Hellendorff, cette crise nucléaire nous concerne tous : « On va voir donc en avril, des enjeux tout à fait fondamentaux, non seulement pour la Corée, pour la région, mais également pour l'Union européenne. Et dans une certaine mesure pour nous. Pourquoi ? Parce que le nucléaire nous concerne, c'est un dossier mondial dans lequel il nous faudra d'une certaine manière, en tout cas, avoir des initiatives et c'est là, à mon sens, tout l’intérêt d'événement comme aujourd'hui. C'est de pouvoir commencer à disséquer des enjeux internationaux très actuels, mais également très très importants. »
Avec la participation du Mundaneum, l'Institut Egmont, et le CECRI (Centre d'études des crises et des conflits internationaux).
