2008-2009

Conférences 2008-2009

La Société Philosophique de Louvain a le plaisir de vous inviter à la série de conférences qu'elle organise cette année académique 2008-2009.

Comme les années précédentes, les conférences sont centrées sur un ouvrage récemment paru.

Elles seront suivies d'un débat introduit par un répondant.


Vendredi 7 novembre 2008 - de 16 h 30 à 16 h 30 - salle du Conseil ISP (a.124)

Jerrold Levinson (University of Maryland), Contempler l'art

Autour de son livre : Contemplating Art. Essays in aesthetics. Oxford, Clarendon Press, 2006.

Répondants : Arnold Burms (KUL) et Danielle Lories (UCL)


Vendredi 21 novembre 2008 - de 16 h 30 à 18 h 30 - salle du Conseil ISP (a.124)

Gilbert Gérard (UCL), Hegel et la fin de la philosophie

Autour de son livre : Le concept hégélien de l'histoire de la philosophie. Paris, Vrin, 2008.

Répondants : Jean-Renaud Seba (ULg) et Olivier Depré (UCL)


Mardi 3 février 2009 - de 16 h 30 à 18 h 30 - salle du Conseil ISP (a.124)

Cécile Laborde (UCL), Laïcité et républicanisme critique. À propos de l'affaire du foulard

Autour de son livre : Critical Republicanism. The Hijab Controversy and Political Philosophy. Oxford University Press, Oxford Political Theory series, 2008.

Répondants : Hervé Pourtois (UCL) et Fabienne Brion (UCL)

The first comprehensive analysis of the philosophical issues raised by the hijab controversy in France, this book also conducts a dialogue between contemporary Anglo-American and French political theory and defends a progressive republican solution to so-called multicultural conflicts in contemporary societies. It critically assesses the official republican philosophy of laïcité which purported to justify the 2004 ban on religious signs in schools. Laïcité is shown to encompass a comprehensive theory of republican citizenship, centered on three ideals: equality (secular neutrality of the public sphere), liberty (individual autonomy and emancipation) and fraternity (civic loyalty to the community of citizens). Challenging official interpretations of laïcité, the book then puts forward a critical republicanism which does not support the hijab ban, yet upholds a revised interpretation of three central republican commitments: secularism, non-domination and civic solidarity. Thus, it articulates a version of secularism which squarely addresses the problem of status quo bias--the fact that Western societies are historically not neutral towards all religions. It also defends a vision of female emancipation which rejects the coercive paternalism inherent in the regulation of religious dress, yet does not leave individuals unaided in the face of religious and secular, patriarchal and ethnocentric domination. Finally, the book outlines a theory of immigrant integration which places the burden of civic integration on basic socio-political institutions, rather than on citizens themselves. Critical republicanism proposes an entirely new approach to the management of religious and cultural pluralism, centerd on the pursuit of the progressive ideal of non-domination in existing, non-ideal societies.


Mardi 3 mars 2009 - de 16 h 30 à 18 h 30 - salle du Conseil ISP (a.124)

Augustin Berque (EHESS, Paris), La pensée paysagère

Répondant : Bernard Stevens (UCL) et Pierre Marchal (UCL)

La pensée paysagère - Apparue en Europe à l'aube des temps modernes, la notion de paysage est inséparable du complexe de tendances qui caractérisent la modernité. Le paysage est cependant une gageure du point de vue dualiste qui s'est peu à peu imposé avec le paradigme occidental moderne classique, ou cartésien-newtonien, dont naquit et continue de s'alimenter la civilisation moderne : il outrepasse manifestement la distinction sujet-objet, et son espace n'est jamais neutre, ni universel. Plus curieusement encore, l'histoire montre que la faculté d'en faire un objet de pensée accompagne une incapacité toujours plus grande à créer de beaux paysages, comme ceux que nous ont légués les innombrables générations qui n'en avaient même pas la notion. Ainsi, l'avènement de la pensée du paysage, qui nous caractérise, s'est accompagné de la perte de cette pensée paysagère qui caractérisait les civilisations prémodernes et dont sont nés ces paysages que nous révérons, mais que nous ravageons partout sur la planète. Il s'impose donc de reconcevoir non seulement cet objet de pensée : le paysage, mais avec lui la définition même de la réalité.


Mardi 21 avril 2009 - de 16 h 30 à 18 h 30 - salle du Conseil ISP (a.124)

Des archives et une histoire pour éclairer le parcours de l'ISP

Échange à l'occasion de la parution de
Françoise Mirguet et Françoise Hiraux, L'Institut supérieur de philosophie de Louvain (1889-1968). Inventaire des archives - Introduction historique. Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant, 2008.

L’Institut supérieur de philosophie de Louvain, créé en 1889, est né du souci du Pape Léon XIII de restaurer la pensée catholique en s’appuyant sur la pensée de Thomas d’Aquin. Son fondateur Désiré Mercier, professeur de philosophie à Malines puis à l’Université catholique de Louvain, fait évoluer ce projet néo-thomiste.

L’Institut est le contemporain des bouleversements successifs induits par l’avènement de la modernité qui engendrent l’ouverture de grands chantiers philosophiques. Le premier, à la fin du 19e siècle, concerne la question des fondements de la connaissance, de la certitude et de la vérité. Il s’élargit à partir des années 1920 à l’exploration de l’être et de l’existence. Après 1945, les événements et l’agir humain deviennent autant d’interrogations directement adressées aux philosophes. Dans la dernière décennie du 20e siècle, face à l’instabilité généralisée des situations, des savoirs et des communications, la problématisation de la pensée philosophique trouve une nouvelle dimension.

Les fonds de l’Institut supérieur de philosophie et les fonds privés de ses membres, rassemblés et confiés aux Archives de l’Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve constituent un matériau documentaire précieux qui ouvre à l’histoire de l’Institut, dans ses dimensions matérielle, institutionnelle, intellectuelle et personnelle. Ils couvrent tout son parcours depuis 1889 jusqu’à 1968, moment de la création de l’Institut supérieur de philosophie (ISP) et du Hoger Instituut voor Wijsbegeerte (HIW).


Renseignements : 010 47 46 16 ou 010 47 87 87