XIIIe Colloque Gesché, 3-4 novembre 2015
En finir avec le Diable ? Les enjeux d’une figure emblématique du mal
En supprimant le Démon, nous supprimons une énigme.
Or, il est très dangereux de supprimer les énigmes.
Adolphe Gesché
L’imaginaire religieux se plaît à donner figure à la démesure du mal. La Bible elle-même a l’habitude de nommer celui par qui mort de l’homme et opposition à Dieu prolifèrent : de séduction en tentation, de mensonge en homicide et d’injustice en violence, le jeu du Mauvais est démasqué et son empire défait. Cette figuration et cette nomination valent-elles davantage qu’une fable écrite tout juste pour faire peur ? Le moderne éclairé a-t-il d’autre choix que de congédier pour de bon le prince des ténèbres ? Pourtant un constat s’impose : l’image du diable fait de la résistance jusqu’en notre monde séculier.
Sur différents registres relevant des sciences humaines, le colloque testera une hypothèse : l’utilité du diabolique pour s’ajuster à la disproportion du mal dans l’histoire et décrire la situation de l’homme, otage de la fascination du néant. Le théologien lui-même peut-il, sans recourir au diabolique, parler du Dieu de l’alliance et du salut?
EN SAVOIR PLUS
Entretien de Paul Scolas (UCL) avec Philippe Cochinaux (CathoBel)
Entretien de Régis Burnet (UCL) avec Laurent Dehossay ("Un jour dans l'histoire")
Entretien de Paul Scolas (UCL) dans Vif Express : "Le Diable, un mal utile et nécessaire ?
Entretien de Paul Scolas (UCL) dans la Prem1ère : "La figure du Diable"