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30 septembre 2015 : Marta Albelda (Val.Es.Co, Universitat de València) ~ (local ERAS 75)
The role of evidentials as a genre markers
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20 octobre 2015 : Anne-Sophie Romainville (UCL) ~ (local ERAS 75)
La compétence métadiscursive au centre d'une analyse sociolinguistique des difficultés scolaires
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24 novembre 2015 : Aurélie Marsily ~ (local ERAS 75)
Caractère direct vs. indirect de la formulation de requêtes: une analyse pragmatique contrastive (espagnol / français)
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1er décembre 2015 : Laura Collazo Durán (Universidade de Vigo) ~ (local ERAS 75)
Discursive representation of actors in two new Spanish social movements: Indignados and Mareas
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15 décembre 2015 : Lucie Vercruyssen-Rousier (Univ. de Neuchâtel et de Paris Ouest Nanterre la Défense) ~ (local ERAS 75)
Existe-t-il des liens entre le vieillissement, les habiletés (socio)cognitives et le choix des expressions référentielles ? − Etude psycholinguistique au sein de narrations−
Mots-clés : expressions référentielles, jeunes adultes, séniors, narrations, habiletés (socio)cognitivesRésuméLors d’une interaction verbale, le locuteur doit effectuer des choix linguistiques corrélativement à l’information qu’il souhaite communiquer – la question étant, pour le marquage de la référence, d’utiliser le marqueur le plus optimal parmi un vaste ensemble pour permettre à l’interlocuteur d’identifier le bon référent (Clark et Bangerter, 2004). D’un point
de vue linguistique, la référence s’établit par l’association du sens conceptuel du nom (sens lexical) et du sens instructionnel du déterminant (Gary-Prieur, 2011). Selon les approches cognitives de la référence (Ariel, 1990 ; Gundel, Hedberg et Zacharski, 1993), le sens instructionnel des déterminants permet de spécifier à l’interlocuteur l’endroit où le référent doit être cherché en mémoire. Ainsi, les expressions référentielles sont intrinsèquement liées à l’accessibilité cognitive du référent qu’elles ciblent dans la représentation du discours. Notons néanmoins qu’aucune des approches cognitives de la référence ne tient véritablement compte des expansions présentes dans les expressions référentielles (mis à part la distinction d’une description définie plus ou moins longue dans l’échelle d’accessibilité ; Ariel, 1990). Or, les expansions dans les expressions référentielles nominales, essentiellement analysées selon leurs constructions syntaxiques et sémantiques (Schnedecker, 2002), permettent de spécifier le référent en question (Berrendonner, 1995 ; Charolles, 2002). Cette spécification est d’autant plus nécessaire dans des contextes d’ambiguïté référentielle (Clark et Bangerter, 2004 ; Clark et Wilkes-Gibbs, 1986). Relevons également que l’utilisation du marqueur le plus optimal, pour permettre à l’interlocuteur d’identifier le bon référent, nécessite un ensemble d’habiletés cognitives et sociocognitives, potentiellement coûteuses en ressources de traitement, en particulier, la capacité à inhiber son propre point de vue pour adopter celui d’autrui (Hupet et al., 1993 ; Sandoz et al., 2014). Ces habiletés, variables d’un individu à l’autre sont sensibles à l’âge (Charlton et al., 2009).
Cette présentation a pour objectif de spécifier les conditions d’apparition des expressions référentielles avec ou sans expansions en considérant le contexte référentiel des séquences imagées (nombre et sexe des personnages) en fonction des étapes de discours (introduction, maintien et changement de référent) contribuant à l’accessibilité cognitive du référent dans les narrations produites par de jeunes adultes (19-39ans) et séniors (59-79ans).
Plus spécifiquement, il s'agira d’examiner si (i) le type d'expression référentielle et si (ii) la présence d’une expansion dans une expression référentielle peuvent être prédits par l'étape de discours, le contexte référentiel de la séquence imagée et le vieillissement. Il sera également question d'examiner si l'utilisa tion des expressions référentielles est liée à des habiletés (socio)cognitives.Dans cette communication, je présenterai d’abord le cadre théorique qui ancre ces travaux, à l’interface de la cognition (habiletés (socio)cognitives) et de la syntaxe (expressions référentielles). J'exposerai ensuite les choix méthodologiques retenus pour la constitution du matériel expérimental1 ainsi que pour l’annotation et l’analyse des données. La dernière partie spécifiquement conçu pour le projet du Fonds National Suisse (FNS) n°140269, conduit sous l’égide de Marion Fossard, Professeur de Logopédie à l’université de Neuchâtel, intitulé : Discours et théorie de l'esprit : utilisation d'indices référentiels et prosodiques pour évaluer l'attribution de connaissances aux autres en situation d'interaction verbale de la communication sera consacrée à l'objectif de la présentation, i.e. spécifier les conditions d’apparition des expressions référentielles avec ou sans expansions.
Références
Ariel, M. (1990). Accessing Noun-Phrase Antecedents. London: Routledge.
Berrendonner, A. (1995). Quelques notions utiles à la sémantique des descripteurs nominaux. Travaux neuchatelois de linguistique 23, 9-39.
Charlton, R. A., Barrick, T. R. & Markus, H. S. (2009). Theory of mind associations with other cognitive functions and brain imaging in normal aging. Psychology and Aging 24 (2), 338-348.
Charolles, M. (2002). La référence et les expressions référentielles en français. OPHRYS.
Clark, H. H. & Bangerter, A. (2004). Changing ideas about reference. In I. A. Noveck & D. Sperber (ed.), Experimental pragmatics (pp. 25-49). Palgrave Macmillan.
Clark, H. H. & Wilkes-Gibbs, D. (1986). Referring as a collaborative process. Cognition 22, 1-39.
Gary-Prieur, M. N. (2011). Les déterminants du français. OPHRYS.
Gundel, J. K., Hedberg, N. & Zacharski, R. (1993). Cognitive status and the form of referring expressions in discourse. Language 69, 274-307.
Hupet, M., Chantraine, Y. & Nef, F. (1993). References in conversation between young and old normal adults. Psychology and Aging 8, 339-346.
Sandoz, M., Démonet, J. F. & Fossard, M. (2014).Theory of minde and cognitive processes in aging and Alzheimer type dementia : a systematic review. Aging & Mental Health 18, 815-827.
Schnedecker, C. (2002). Les adjectifs "inclassables", des adjectifs du troisième type ?. Langue Française 136, 3-19.
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3 mars 2016 : Ferran Suner Munoz ~ (local ERAS 74)
A cognitive approach to teaching grammar with animationsRésuméIn cognitive linguistics, grammar is described as a meaningful and conceptually motivated system which is closely linked with the processes of imagery and metaphorization. In this context, it is assumed that embodied experiences (e.g. force, dynamics, space, etc.) as well as general cognitive principles (e.g. figure-ground principle) are used in the verbalization of scenes and experiences as a conceptual basis. Although these concept-based explanations have great potential for the visualization of grammatical principles in the context of second language (L2) teaching, only very few systematic attempts have been undertaken to demonstrate their pedagogical added value. The presentation will therefore sketch out the major aspects of an approach to a concept-based animated grammar of German which sets out to apply a broad range of cognitive linguistic principles to foreign language learning in such areas as voice, modal verbs and light verb constructions.
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8 mars 2016 : Stefan Pfaender & Daniel Alcón (U. Freiburg) ~ (local ERAS 75)
Corpora administration : "moca3": Multimodal oral corpora analysis - co-constructions et 'synchronisations corporelles'RésuméIn this presentation we will introduce the multiple administration and analysis options of moca3. Quite genereally, moca's main objective is to provide intuitive, personalized access to spoken language corpora while keeping data protection in mind. We will provide some basic technical information and then focus on practical aspects of using moca3. Changes in moca3 include a new database structure, a new user management system, advanced search options, and more fine-grained tools for the administration of metadata.
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26 avril 2016 : Mikko Haule (Univ. Helsinki) ~ (local ERAS 74)
Étude contrastive des connecteurs causaux français et finnoisRésuméDans ma présentation, je donnerai un aperçu de mon projet de thèse doctoral et des résultats obtenus jusqu’à présent. Mon étude traite l’usage des connecteurs causaux français parce que, puisque et car et des connecteurs causaux finnois koska et sillä dans différents types de corpus ainsi que les équivalents de ces connecteurs dans les traductions finnoises et françaises. J’analyse les occurrences des connecteurs surtout selon des classements basés sur le niveau de subjectivité.
Dans la présentation, je traiterai surtout les classements que j’ai utilisés dans l’analyse et je comparerai l’usage des connecteurs français et finnois à l’échelle de subjectivité dans un corpus littéraire. Je présenterai également les équivalents de ces connecteurs dans les traductions français-finnois et finnois-français en prenant en compte le niveau de subjectivité et d’autres facteurs, entre autres les tendances des traducteurs différents à choisir un connecteur précis.
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24 mai 2016 : Isa Hendrikx (UCL) ~ (local ERAS 75)
The impact of foreign language input on the acquisition of intensifying constructions: a case study from CLIL and non-CLIL learners in French-speaking BelgiumRésuméOur contribution presents the first results of a research project on the acquisition of Dutch and English intensifying constructions by Belgian French-speaking secondary school pupils. This study forms part of a broader interdisciplinary project on Content and Language Integrated Learning (CLIL) in French-speaking Belgium. CLIL classrooms provide greater input frequency of the foreign language than traditional education. Comparing the two education systems allows us to measure the impact of foreign language input on L2 acquisition in general, and on intensifying constructions specifically.
From a constructional perspective (cf. Tomasello, 2003; Goldberg, 2010), foreign language acquisition is presumed to be more complex than L1 acquisition because of the competition between the specific constructions of the foreign language with the L1 constructions (Ellis & Cadierno, 2009), which can lead to “constructional transfer”. We can thus hypothesize that French-speaking learners of Dutch and English will i) underuse typical Germanic means of intensification such as ‘elative’ compounds [<N> [ADJ]]ADJ (e.g. ijskoud/ ice-cold) (Hoeksema, 2012) and ii) overuse syntactic constructions frequently used in French, like adverbial modification [[ADV] [ADJ]]AP (e.g. tout rouge, ‘completely red’) and adjectival reduplication [[ADJ] [ADJ]]AP (e.g. rouge rouge ‘completely red’) (Riegel, Pellat, & Rioul, 1994: 620, 622). As CLIL programs can be considered closer to L1 acquisition because of their inherent usage-based approach, we can also expect a more native-like acquisition of intensifying constructions by CLIL pupils.
To test these hypotheses, we analyse the language productions of 300 5th graders in French-speaking Belgium: 200 CLIL learners of Dutch or English, and 100 learners of Dutch or English in non-CLIL education. We compare the results to similar productions by Dutch and English native speakers. Each group carries out two (already piloted) tests (Authors, 2015): the first one consists of a “fill-the-gaps-exercise” in which an adjective has to be intensified; the second one is the production of a written text (email) on a topic prompting the use of intensifiers. A first pilot study on intensification in Dutch (Authors, 2015), carried out with French-speaking learners of Dutch, confirms that native speakers of Dutch use more morphological intensifying constructions than native speakers of French, who favour syntactic constructions. Learner Dutch can be situated ‘in-between’ as, for instance, compared to natives in Dutch, the French-speaking learners use fewer compounds and more intensifying adverbs, which could be a result of “constructional transfer” from French.
In our talk, we present the detailed outcomes of the quantitative and qualitative analysis of the data. Besides the analysis of the construction types, we also examine the extent of lexical variation and productivity of the intensifiers in the different language groups (type/token ratio, number of hapax legomena), compare the most frequent intensifiers, and observe possible difficulties related to collocational specialization. The comparison of the results obtained by the CLIL and non-CLIL learners, compared to the native productions by Dutch- and English-speaking students, allows us to assess the impact of CLIL education - in terms of foreign language input - on the degree of nativelike production of intensifiers.
References
Authors (2015).
Ellis, N., & Cadierno, T. (2009). Constructing a Second Language. Introduction to the Special Section. Annual Review of Cognitive Linguistics, 7, 111-139.
Goldberg, A. (2010) [2006]. Constructions at Work. The nature of Generalization in Language. Oxford: Oxford University Press.
Hoeksema, J. (2012). Elative compounds in Dutch: Properties and developments. In Oebel, G. (Eds.), Intensivierungskonzepte bei Adjektiven und Adverben im Sprachvergleich, (pp. 97-142). Hamburg: Verlag Dr. Kovac.
Riegel, M., Pellat, J.-C., Rioul, R. (1994). Grammaire méthodique du français. Paris: Presses Universitaires de France.
Tomasello, M. (2003). Constructing a language: A Usage-Based Theory of Language Acquisition. Boston: Harvard University Press.