Le métier d’archéologue de terrain
La recherche archéologique passe par trois étapes : la prospection des sites, la fouille des sites et l’analyse des résultats des fouilles et leur publication.
La fouille, qui attire beaucoup d’étudiants, ne constitue qu’un moment passager dans le travail de l’archéologue. C’est un travail en plein air souvent long et pénible. Le travail le plus important vient après, c’est celui de la synthèse (la somme des analyses, des résultats des fouilles) et les publications, conférences ou expositions qui en découlent.
En Belgique, l'archéologie est régionalisée. En Wallonie, c'est le Ministère de la Région Wallonne qui gère les fouilles et en délivre les permis. Mais les fouilles manquent de moyens humains et financiers. Et pourtant les missions sont de plus en plus nombreuses. La Direction de l’Archéologie du Ministère ne pouvant pas engager de personnel complémentaire, même contractuel, elle est contrainte de confier une partie des recherches archéologiques à des tiers (ASBL, universités ou établissements scientifiques fédéraux).
L’archéologue intervient souvent sur de petits chantiers, pour des durées limitées, dans le cadre de projets de parkings, de construction d’autoroute, de tracé de TGV, de constructions immobilières. Les fouilles préventives visent alors à récolter les éventuels objets archéologiques qui pourraient s’y trouver pour prévenir leur destruction. Dans ce cas les déplacements se limitent au territoire national. Les contraintes de temps sont lourdes. Les archéologues doivent agir vite pour ne pas retarder les travaux d'aménagement. Les fouilles préventives constituent environ 85 % de l’activité archéologique de terrain.
Il est indispensable d'acquérir une bonne pratique en participant à des chantiers.
L’archéologue peut se spécialiser, selon ses intérêts, dans différents domaines comme l’archéologie gallo-romaine, ou l’archéologie classique ou l’archéologie industrielle, etc.
Profil
Outre la vocation, sont requises une vaste culture para-scolaire et toutes les qualités du chercheur : l’intuition, l’imagination, le sens de l’observation et de la méthode, la persévérance dans l’effort.
Le sens du travail en équipe est important, comme le goût du plein air et une bonne santé pour supporter n’importe quel temps. La connaissance des langues est nécessaire, notamment de l'anglais, l’allemand, de l’italien et du grec moderne. Enfin, la capacité de décrire constitue une des qualités primordiales pour le travail de l’archéologue.
Pour en savoir plus
- Des formations spécifiques sont organisées au Centre des métiers du patrimoine à la Paix-Dieu (province de Liège)
- Offres d'emploi
(Pour toute remarque, suggestion ou question relative à cette fiche-emploi, prendre contact avec Mme Anne Didier, Service Emploi)