When organizing our discourse we can draw on linguistic structuring markers, such as connectives, discourse markers or frame markers (Hansen 1998, Schourup 1999), or on (marked) information structure constructions (e.g. clefting) (Lambrecht 1994, Grobet 2002). What is the impact of the nature of the medium (spoken vs. written) and of the style of the discourse at hand (formal vs. informal) on the choice of one linguistic expression or the other? While medium seems to play a role in the discrimination between text types (e.g. casual coffee conversation between colleagues, business meeting, e-novel), what about the potential impact of extra-linguistic parameters, such as emotional weight or spatio-temporal distance between the interlocutors, on the structuring of those texts?
These questions bring us face to face with the limits of the traditional dichotomic representation opposing speech and writing on the sole basis of the medium at hand. Therefore, we propose to consider discourse structure not only from the perspective of variation between the written and the spoken mode, but also from the perspective of variation on a continuum from formal to informal ways of communicating.
In linguistics and psycholinguistics, these issues raise a number of questions:
- Which role do speech and writing play in the rise of structuring markers in diachrony? How can we trace the evolution of typical “spoken” markers in the history of a language that is primarily written?
- What is the added value of contrastive (cross-linguistic) studies of discourse structuring markers?
- The constant evolution of new information technologies has led to the diversification of the means of communication. Does this imply that on-line press, texting language, chat, or videoconferencing have modified our linguistic behaviors? What is the impact of these new information technologies on discourse structuring?
- Is discourse processing different in speech and writing contexts, and what is the specific role of discourse structuring markers in production or comprehension?
- How does a native or non-native speaker learn to structure their discourse as a function of text type? What is the role of discourse structuring markers on comprehension? How can these specific markers be accounted for in the learning process?
Conference themes
We particularly encourage papers that address the links between written/spoken discourse structuring and one of the following research areas:
- Discourse and pragmatic markers
- Linguistic change and grammaticalization
- Segmentation and linearization of discourse
- Information structure (saliency, accessibility, topic/comment, etc.)
- Phraseology, collocation and formulaic language
- Sociolinguistic variation
- New media and computer-mediated communication
- Cognitive linguistics and psycholinguistics
- Contrastive and cross-linguistic studies
- Language acquisition and teaching
- Multidimensional/multimodal approaches (syntactic, semantic, prosodic, gesture, etc.)
- Methodological issues (corpus, experimental, etc.)
Proposal types
There will be two different categories of presentation:
- Full paper (20 minutes + 10 minutes for discussion)
- Poster
The posters are intended to present research still at a preliminary stage and on which researchers would like to get feedback.
Pour organiser notre discours, nous pouvons recourir à des marques linguistiques structurantes, entre autres aux marqueurs cadratifs, connecteurs et marqueurs de discours (Hansen 1998, Schourup 1999) (par ex. donc, voilà quoi, prenons l’exemple, premièrement, néanmoins) ou aux constructions marquées au niveau informationnel (par ex. il y a, c’est… que) (Lambrecht 1994, Grobet 2002). Dans cette optique, quel serait l’impact de la nature du support (phonique vs. graphique) et du niveau stylistique des textes (informel ou formel) sur le choix de telle ou telle marque structurante ? Si le support semble à première vue jouer un rôle discriminant entre types de textes (par ex. entre une conversation entre collègues dans la cafétéria du bureau, deux copains qui chattent et le dernier roman électronique d’un auteur à la mode), qu’en est-il de l’impact potentiel de paramètres extralinguistiques, tels que la charge émotive ou la distance spatio-temporelle entre les interactants, sur la structuration de ces mêmes textes?
Ces questions nous mettent face aux limites d’une représentation dichotomique qui oppose traditionnellement l’oral et l’écrit sur la base du seul type de support en cause. C’est pourquoi nous proposons d’envisager dans ce colloque la structure du discours, non seulement du point de vue de la variation entre medium langagiers, mais aussi du point de vue de la variation des textes sur un axe entre les pôles informel et formel de la communication langagière.
Cette problématique trouve de nombreux échos en linguistique :
- Quel rapport l’oral et l’écrit entretiennent-ils dans les phénomènes d’émergence des marques de structuration en diachronie? Comment peut-on retracer l’évolution de marques ‘orales’ dans une histoire de la langue exclusivement ‘écrite’ ?
- Que peuvent nous apprendre des approches contrastives interlangagières sur le fonctionnement des marques de structuration du discours ?
- Avec la constante évolution des nouvelles technologies, les moyens de communication et leurs supports se sont diversifiés. Peut-on pour autant dire que la presse en ligne, le langage sms, le chat, ou les vidéoconférences, ont modifié nos comportements langagiers ? Quel serait l’impact de ces nouveaux supports sur la manière de structurer notre langage ?
- D’un point de vue psycholinguistique, les processus en jeu sont-ils comparables, en situation de production et de réception, pour les marques de structuration de textes plus informels ou plus formels, ayant un support phonique ou graphique ?
- Comment un locuteur natif ou non natif apprend-il à structurer son discours en fonction du type de textes (en production) ? Quel est le rôle de ces marqueurs dans la compréhension langagière (en réception) ? Comment intégrer les spécificités de ces marques dans un curriculum d’apprentissage ?
Thèmes du colloque
Nous encourageons les auteurs à soumettre une contribution pouvant apporter un nouvel éclairage sur la structuration textuelle de l’oral et/ou de l’écrit, en lien avec l’une des thématiques suivantes (de manière non exhaustive):
- Marqueurs de discours, marqueurs pragmatiques
- Changement linguistique et grammaticalisation
- Segmentation et linéarisation textuelle
- Structure informationnelle (saillance, anaphore, deixis, thème/ rhème, etc.)
- Phraséologie, collocation et figement
- Variation sociolinguistique
- Nouveaux media et communication médiatisée
- Linguistique cognitive et psycholinguistique
- Analyses contrastives et interlangagières
- Acquisition et enseignement des langues
- Approches multidimensionnelles/ multimodales (syntaxe, sémantique, prosodie, gestualité, etc.)
- Méthodes de recherche (corpus, expérimental, etc.)
Types de présentation
Les contributions peuvent être de deux types :
- Communication orale (20 minutes + 10 minutes de discussion)
- Poster
Les posters feront état de recherches en cours et seront l’occasion pour les participants d’avoir un retour sur l’état de leur travail.