La dépolitisation des citoyens ordinaires liée au processus d’intégration européenne
Promoteur : Virginie Van Ingelgom
Cette recherche porte sur la dépolitisation des citoyens ordinaires liée au processus d’intégration européenne, et considère l’Union européenne comme un miroir grossissant d’une crise plus générale de la démocratie. Ce projet poursuit un double objectif : étudier les sources de la dépolitisation des citoyens sur les enjeux européens, c’est à- dire les logiques politiques de production de la dépolitisation, et les effets sur la participation conventionnelle et non-conventionnelle de cette dernière, à l’heure où des formes nouvelles de participation délibérative se sont développées. Cette recherche pose donc la question des absents et des non-participants. Elle propose une recherche comparative qui combine des méthodes quantitatives (données d’enquêtes nationales et européennes ; échelle d’indifférence et mesures d’ambivalence produites par l’auteure ; construction de bases de données sur les participants et les absents aux dispositifs de délibération et aux élections) et qualitatives (focus groups, entretiens individuels) et des expérimentations (organisation de discussions politiques et publiques avec des citoyens aux attitudes indifférentes et/ou ambivalentes à l’égard de l’Union européenne). La recherche comporte deux axes principaux de recherche empirique : Qui délibère et qui participe au sein de l’UE ? Et comment les citoyens européens délibèrent-ils ? En élargissant la définition de la dépolitisation au-delà de la seule polarisation et en en proposant une analyse différenciée de la politisation par enjeu et par pays, cette recherche vise à comprendre les sources et les effets du désengagement croissant des citoyens européens à l’égard de l’intégration européenne.