28 avril 2018
10:15
Bruxelles
Palais des Académies, Rue Ducale, 1
La production in vitro d’embryons fait partie de l’arsenal des techniques de reproduction assistée disponibles pour certains de nos animaux domestiques, mais ne poursuit pas les mêmes objectifs que dans l’espèce humaine : il s’agit surtout de conserver et d’amplifier une génétique d’intérêt. Cette technique est particulièrement développée dans l’espèce bovine où elle permet théoriquement d’augmenter le gain génétique annuel. Sa mise au point s’avère par contre particulièrement difficile dans des espèces comme le chien ou le cheval. A côté des applications en reproduction/sélection animale, l’embryon produit entièrement in vitro à partir d’ovocytes immatures provenant d’ovaires collectés en abattoir constitue un modèle de choix pour mieux comprendre l’embryon précoce et l’impact de modifications de l’environnement sur son métabolisme et son développement. De plus ce modèle animal s’avère, à ces stades précoces du développement, bien plus proche de l’embryon humain que l’embryon de souris. Grâce au modèle d’embryon bovin in vitro développé dans notre laboratoire nous étudions notamment l’impact de la composition du milieu de culture ou de différents stress sur le développement précoce, ce qui nous a permis de mettre en évidence d’importantes différences entre embryons mâles et femelles dès la première semaine de développement.