Traduction

Louvain-La-Neuve

La traduction est à la fois une technique et un art, une technique qui s’acquiert par l’étude approfondie des langues et de l’informatique et un art de savoir transposer d’une langue dans une autre des expressions et des nuances.

Le traducteur littéraire traduit des livres et doit donc s'adapter à la pensée et au style de l'auteur. Nul n’est mieux placé qu’un traducteur pour vivre et faire vivre un texte de l’intérieur. Il n’est jamais possible de rendre à 100% la qualité d’un texte dans une autre langue car celle-ci n’a pas les mêmes outils, la même culture. Il faut donc adapter la langue maternelle pour ne pas trop trahir le texte.

« On ne traduit pas de gauche à droite, en suivant la langue, mais seulement après s’être approprié la phrase. Elle doit être digérée de l’intérieur, toucher le cœur. Je lis le livre si souvent que les pages en sont trouées. D’abord, je le connais par cœur. Ensuite vient un jour où enfin j’entends la mélodie du texte » (Svetlana Geier, traductrice de Dostoïevski en allemand )

Beaucoup de traducteurs littéraires exercent une seconde occupation ; ils sont professeurs, journalistes, écrivains ou exercent d'autres professions et pratiquent la traduction en plus de leur activité principale. Ils travaillent en général en collaboration avec une maison d’édition.

Le traducteur littéraire doit avoir le don de l’écriture, une connaissance parfaite du français et doit être en empathie avec son texte.

Le Collège européen des traducteurs littéraires de Seneffe (installé dans les dépendances du château) accueille des traducteurs littéraires en résidence avec une priorité pour les traducteurs d’auteurs belges. Ils sont subventionnés par le Ministère de la communauté française de Belgique. Les candidats seront sélectionnés sur la base d’un dossier d’inscription accompagné d’un curriculum vitae (à adresser à Madame Wuilmart, 749 chaussée de Waterloo, 1180 Bruxelles)

Formation complémentaire. Le Centre européen de traduction littéraire (CETL) organise un cycle postuniversitaire. Les cours ont lieu le week-end sur une durée de 2 ans et consistent essentiellement en séminaires et ateliers animés par des praticiens. Les cours se donnent au Département de Traduction et Interprétation (ISTI-Cooremans) de la Faculté de Lettres, Traduction et Communication de l’ULB, 50 avenue Franklin Roosevelt 1000 Bruxelles, bâtiment NA (entre le bâtiment A et la nouvelle bibliothèque, derrière la faculté de droit). 

Le traducteur technique est spécialisé dans un domaine particulier, ce qui implique une connaissance approfondie des domaines dans lesquels il exerce son activité. Il doit être précis et rigoureux. On le retrouve dans le secteur médical, électronique, multimédia, télécommunications, informatique, agro-alimentaire, etc. C’est le secteur qui offre le plus de débouchés actuellement. Parmi les langues de travail, l’anglais est quasiment incontournable.

Le traducteur juré travaille pour les tribunaux et traduit tout document à caractère officiel. Après une enquête administrative, il prête serment devant un juge et s'engage à traduire fidèlement un texte d'une langue dans une autre langue et à respecter la Constitution et les lois du peuple belge.

Quelques traducteurs travaillent dans l'audiovisuel. Ils sont spécialisés dans les sous-titrages et doublages de films pour le cinéma ou la télévision.

Le traducteur travaille souvent à son domicile et doit disposer d'un bon équipement : ordinateur, accès Internet, adresse-mail, fax…Il a le plus souvent un statut d’indépendant. Dans ce cas, il se constitue une clientèle en prospectant lui-même le marché ou en accomplissant des travaux de sous-traitance pour un ou plusieurs bureaux de traduction. Certains traducteurs travaillent comme salariés. Le secteur privé et public offrent aux traducteurs un large éventail de possibilités d'emplois : parlements internationaux, ambassades, institutions bancaires, compagnies d'assurance et firmes diverses qui comptent un département traduction.

Le métier requiert d'être capable de savoir s'exprimer de façon claire, précise et rigoureuse, afin de restituer toutes les nuances du texte ou du discours d'origine, de s'adapter rapidement à des sujets, styles, situations ou publics différents , de comprendre, analyser, restaurer et restituer avec fidélité le style d’un texte ou d’un discours d'une langue à une autre, de rechercher la documentation nécessaire à la compréhension du sujet, de maîtriser une spécialité technique comme par exemple la politique, le droit, l’économie, les sciences, les techniques...
 


(Pour toute remarque, suggestion ou question relative à cette fiche-emploi, prendre contact avec Mme Anne Didier, Service Emploi)