Les étudiants ingénieurs de l'EPL ...en Norvège

Par Gauthier Robert étudiant en KIMA22
Cette actualité s'inscrit dans une série de témoignages que la faculté diffusera tout au long de l'année sur la vie des étudiants participant à des programmes d'échange.

Arrivé le mi-août, à Trondheim, sous une pluie diluvienne avec le thermomètre affichant difficilement les 15 degrés, je me suis demandé ce que je venais faire là. Ce fut les seuls jours de pluie en trois semaines. Chose qui n'arrive pratiquement jamais. Cela m'a permis de découvrir la ville et les alentours, ainsi que la «Norges teknisk-naturvitenskapelige universitet» (NTNU) ou l'université norvégienne de sciences et de technologie. C'est là que j'ai décidé d'étudier pendant six mois.

La ville est entourée de petites montagnes, ce qui fait d'elle la seule « grande » ville à 300km à la ronde. Grâce à cela, en 10 minutes de marche, il est possible de se perdre et de se retrouver face à un décor à la « Into The Wild ». Malgré la situation géographique de Trondheim, qui se situe proche du cercle polaire arctique (63°25' N), le climat est plus chaud que dans le centre du pays, mais détrompez-vous, il fait quand même froid. Il gèle déjà pendant la nuit alors que nous sommes fin septembre. Cependant, du fait de sa haute latitude et quand le soleil et la météo le permettent, le ciel nocturne offre un des plus grandioses spectacles de la nature, les aurores boréales. Bien que plus difficilement observables en été, il est également possible avec beaucoup de chance et de patience de les admirer. Toutefois, grâce aux longues nuits d'hiver, 3 heures de soleil par jour en décembre, il est plus aisé de les contempler pendant cette période. Cette nuit totale rendrait dépressives de nombreuses personnes, mais la neige faisant son apparition aux alentours de fin-octobre illumine la ville.

Concernant la vie quotidienne, vous en aurez pour votre portefeuille. Ici, tout coûte en moyenne deux à trois fois plus cher qu'en Belgique, cela peut même atteindre dix fois le prix belge. Comptez deux euros le litre de lait, trois euros le pain ou encore cinq euros les 500g de fromage râpé. Mais le plus déconcertant est le prix de la bière. La moins chère coûte environ cinq euros le litre. Vous l'aurez compris la vie est très chère, cependant, l'université a pensé à tout, ils ont mis à disposition des bus gratuits pour la Suède (1h30 de bus à travers des paysages de montagnes) afin de permettre aux étudiants de faire leurs courses de façon plus économique.

À propos de l'université, tout est très moderne et leur organisation est irréprochable. Tout est extrêmement bien défini. Pour ne citer qu'un exemple, en deux minutes, ils te prennent en photo et tu possèdes ta carte d'étudiant électronique. Néanmoins, un des aspects les plus interpellant est l'absence de pause-midi, il est théoriquement possible d'avoir cours de 8 h 15 à 20h sans aucune interruption excepté les inter-cours. Il n'est donc assez fréquent de voir des étudiants manger une pizza ou une assiette de pâtes en plein cours. Par chance, mon horaire de cours est plus que satisfaisant.

Par contre, il faut rendre, chaque semaine, des travaux qui font office de droit d'entrée pour l'examen. Ça force le travail et à revoir son cours mais d'un autre coté cela empêche de rater les cours pour partir une semaine visiter le pays. Car oui, une semaine est nécessaire pour vraiment découvrir le pays, car l'on perd déjà deux jours de voyage, vu que les premières «grandes» villes, tel que Bergen ou Oslo se trouvent à 1000 km de Trondheim. Cela n'empêche pas de visiter le pays, les célèbres fjords et leurs glaciers ou encore la Laponie sont plus proches.

Tout comme l'UCL, NTNU dispose d'un service sportif très développé. Pour une modique somme, il est possible de pratiquer tous les sports offerts par l'université. Mais, ici, ce n'est pas le football, le tennis ou encore la natation qui sont mis à l'honneur, mais plus la course d'orientation, le ski de fond ou le télémark. Mais l'activité principale des norvégiens est le Cabin trip. Cela consiste à partir faire une randonnée dans la montagne et à louer pour un week-end, pour cinq euros par personne, un chalet, totalement coupé du monde (aucune habitation à 20 km à la ronde), sans eau ni électricité.

Publié le 02 octobre 2013