Communiqué de presse conjoint UCL-ULB-ULiège-Médecins Sans Frontières
Les civils sont les premières victimes des conflits, des attaques et des catastrophes naturelles dans le monde, mais soigner des blessures de guerre ou des lésions multiples, dans un contexte d’urgence et avec des ressources limitées, requiert un entrainement spécifique pour les chirurgiens. C’est pourquoi un nouveau certificat en chirurgie humanitaire voit le jour dès la rentrée 2017-2018. Cette nouvelle formation interuniversitaire, unique en Belgique, sera coordonnée par l’UCL, et organisée en collaboration avec l’ULB, l’ULiège et l’organisation Médecins Sans Frontières.
Quelle plus-value pour les médecins belges ? La formation peut apporter aux chirurgiens pratiquant en Belgique des connaissances théoriques et pratiques utiles à la prise en charge des traumatismes (roulage, plaies par armes blanches et armes à feu), qui pourraient être mobilisées en cas de nouvel attentat ou tout autre plan catastrophe où un afflux de blessés se présente dans un hôpital (par exemple suite à l’accident d’un bus, un incendie grave ou l’écrasement d’un avion de ligne).
La spécificité de cette nouvelle formation en chirurgie humanitaire ? Elle sera dispensée par une équipe enseignante pluridisciplinaire qui réunit des spécialistes de terrain, les équipes de MSF, et des professeurs de l’UCL, l’ULB et l’ULiège, qui exercent dans le domaine de la chirurgie traumatique et obstétrique et de l’anesthésie-réanimation.
Pourquoi une collaboration universités-acteur de terrain ? Médecins Sans Frontières possède une connaissance approfondie des réalités de terrain auxquelles les chirurgiens sont confrontés lors de leurs missions, mais dépendent du recrutement de spécialistes expérimentés et compétents en matière de médecine humanitaire. Un profil peu fréquent, notamment en Belgique, où aucune formation de ce type n’existait ! Ce partenariat permet donc de réunir des acteurs complémentaires pour allier le terrain à la mission d’enseignement des universités, et ainsi combler un manque en termes de formation continue d’une part, et de ressources humaines d’autre part.
Quel est le public visé par cette formation ? Les chirurgiens et assistants (avec un minimum de 3 ans d’expérience clinique), Belges, européens et internationaux, qui souhaitent acquérir les compétences requises pour participer à des missions de chirurgie humanitaire (contexte de conflit, d’attentat ou de catastrophe naturelle).
Quels objectifs ? La formation, polyvalente et donnée en anglais, consiste en 4 modules de 3 jours, donnés à Bruxelles, au terme desquels les chirurgiens participant seront capables de :
- mener une variété de procédures chirurgicales et gérer les opérations d’urgence en parallèle (blessures de guerre ou lésions graves), ce qui est un réel atout, même en dehors du cadre d’une mission humanitaire, dans un contexte de menace terroriste par exemple ;
- devenir familier d’une variété de procédures d’anesthésie et de techniques de réanimation adaptées aux conditions du terrain et à un équipement basique ;
- comprendre les caractéristiques et les limites de la chirurgie dans un environnement instable et prendre des décisions en fonction ;
- identifier les sources de stress liées à ce type de mission et apprendre comment le gérer ;
- appréhender les éventuels problèmes liés à la sécurité ou aux différences culturelles.
INFOS : https://uclouvain.be/fr/etudier/iufc/program-humanitarian-surgery.html CONTACTS (presse) :
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Copyphoto : Hussein Amri – MSF