Gestion de l'eau


L’eau a été insérée d’emblée dans le projet de Louvain-la-Neuve. Le lac en est l’exemple le plus parlant. Mais il n’est en réalité qu’une partie de l’iceberg…

La gestion de l’eau

Au sein d’une zone urbanisée classique, 90% des eaux pluviales suivent la voie d’écoulement de surface. A Louvain-la-Neuve, ce pourcentage se réduit à 37%. Un record, unique en Belgique, rendu possible grâce à la réflexion menée en amont par les concepteurs de la ville dans les années 60. Louvain-la-Neuve est une ville sortie des champs, implantée au cœur d’une vallée, sur le bassin versant de la Dyle, affluent majeur de l’Escaut et pensée pour minimiser son impact sur le cycle de l’eau via un trio d’attentions qui portent sur :

Toits plats, jardins, pavés, parkings, espaces verts… ils ont été conçus pour permettre au maximum aux eaux de pluie de s’infiltrer en sous-sol et donc d’alimenter la nappe phréatique représentant près de 240 fois le volume du lac.

Ce lac artificiel sert de bassin d’orage récoltant les eaux de ruissellement, grâce à la perméabilité partielle de son site. Lieu de vivre ensemble, il est central dans la vie de la ville et est régulièrement vidé, nettoyé et réaménagé également dans un souci de protection et de préservation de la biodiversité.

Une autre particularité de la cité louvaniste réside dans son double réseau d’égouttage permettant une gestion performante des eaux usées produites sur le site. Celles-ci sont acheminées vers la station d’épuration de Basse-Wavre et rejetées ensuite dans la Dyle laissant intactes les eaux de ruissellement qui rejoignent le lac.

Via quatre captages, l’UCL puise entre 200 000 et 500 000 m3 d’eau par an pour un usage industriel, comme le refroidissement du cyclotron par exemple ou l’alimentation d’une partie des bâtiments académiques. Cette eau passe nécessairement par la station du bâtiment Lavoisier qui se charge de la potabilisation et de la distribution de l’eau. Celle-ci est traitée par filtration au charbon actif pour éliminer les polluants organiques potentiels. Une chloration garantit, elle, une innocuité bactérienne.

Ces captages s’insèrent évidemment dans une boucle, un cycle… La gestion efficace des eaux de ruissellement permet en effet l’infiltration en sous-sol du quadruple du volume du lac de Louvain-la-Neuve, permettant ainsi de maintenir le niveau de la nappe phréatique à son équilibre naturel.

Des mesures de qualité sont régulièrement effectuées sur les eaux, depuis la nappe jusqu’à leur distribution. Un puits de surveillance plonge notamment à 12 m de profondeur du lac afin de caractériser les eaux d’infiltration.

L’eau qui tombe sur le site est aussi analysée sur le plateau du Biéreau où a été installé un parc météo. Des équipements tels que des pluviomètres, des stations agro-météorologique, lysimétrique (mesure de l’évapotranspiration) notamment encouragent une caractérisation fine de l’eau de pluie.

Le double réseau d’égouttage de Louvain-la-Neuve est unique en Belgique. Son existence permet une gestion performante des eaux usées et un acheminement séparatif des eaux de ruissellement vers le lac. Efficace et dans le respect de l’environnement.

La sensibilisation à l’eau

La gestion raisonnée et raisonnable de l’eau dépend évidemment aussi de l’usage que l’on en fait. Une sensibilisation de l’ensemble de la communauté universitaire est essentielle et en ce sens, des organismes comme Univers Santé jouent un rôle crucial, amenant informations et conseils d’usage.

Depuis 2013, l’UCL collabore au Festival International du Film Eau et Climat. Chaque année, cet événement sensibilise étudiants et grand public à la problématique de l’eau et des changements climatiques via des films et des documentaires. 

Sélectionnés avec pertinence par des professionnels du secteur de l’audiovisuel, ces films font tous les ans quelques salles combles au Cinéscope de Louvain-la-Neuve. L’image est ici utilisée dans un but de sensibilisation, d’éveil des consciences, d’incitation à l’action en faveur d’une protection quotidienne de l’eau. Elle ouvre aussi un dialogue entre la recherche et la société civile.