L'UCL est montée très tôt dans le train de la transition vers une université basse énergie et a débuté rapidement sa réflexion liée à la réduction de ses consommations énergétiques. Si bien qu’elle est aujourd’hui en avance sur son programme à l’horizon 2020 : à savoir la réduction de 20% de ses émissions de CO2 par rapport à 1990 pour le site de Louvain-la-Neuve et son poste ‘chauffage’. En parallèle, la réflexion se mène aussi pour ses autres sites. Chacun présentant des défis particuliers.
Ce premier challenge relevé l’est notamment grâce à la mise en place progressive d’un ‘plan stratégique énergie’, basé, entre autres, sur le scénario NégaWatt. Cette logique globale -déjà existante- vise à atteindre un optimum énergético – environnemental en trois étapes successives : consommer moins, consommer mieux, produire mieux. « Ce plan nous permet d’ordonner les chantiers, de lister les priorités », explique Didier Smits, responsable de la Cellule énergie et environnement du patrimoine immobilier.
En plus d’une volonté bien ancrée d’incarner la transition énergétique, l’UCL a l’obligation de respecter les mesures imposées par les législateurs. En Wallonie, après ce premier palier de réduction énergétique d’ici à 2020, l’obligation est d’atteindre -40% des émissions d’ici à 2030 et de - 80 à 95% d’ici à 2050. Des objectifs colossaux inatteignables sans une vision à long terme. L’UCL a donc choisi d’attaquer la problématique de toutes parts. Elle mise donc sur :
En amont de toute démarche, un inventaire détaillé des déperditions énergétiques de chaque bâtiment de l’université a été établi. En a découlé une liste d’actions prioritaires. Parmi celles-ci : l’application de la sobriété énergétique, la traque aux pertes d’énergie inutiles et ensuite le souci de l’efficacité énergétique. Des pistes concrètes ont été activées comme l’optimisation de l’utilisation de la cogénération et l’affinement à la baisse des températures des réseaux de chaleur en fonction des besoins saisonniers.
La gestion des investissements
a) En matière de construction et de rénovation du patrimoine immobilier
Le patrimoine immobilier de l’UCL représente près de 400.000 m2. Une surface énorme qui participe grandement à l’empreinte carbone globale de l’UCL. Si les nouvelles constructions sont naturellement imaginées très basse énergie, les anciennes enceintes nécessitent des rénovations tantôt légères, tantôt lourdes. Remplacement de châssis, amélioration du système de ventilation, isolation… chaque bâtiment est fiché pour en connaître la moindre faiblesse. Sans dénaturer la valeur architecturale, les bureaux et auditoires sont peu à peu rénovés suivant un ordre de priorité. L’objectif : se rapprocher autant que possible du standard « basse énergie ». Un but suivi de près et envisagé de manière réaliste.
b) En matière de renouvellement des installations techniques
A Louvain-la-Neuve, le réseau de chaleur permet l’exploitation d’une centrale de cogénération depuis 1999. Cette installation, renouvelée en 2010 permet à l’Université d’accroitre son efficacité énergétique. Mais l’UCL anticipe d’ores et déjà son renouvellement à l’horizon 2022, une transition nécessairement renouvelable, de type biomasse. Chaque site universitaire est étudié pour y apporter les solutions les plus adaptées. A Bruxelles ou Mons, des installations photovoltaïques sont notamment imaginées en version pilote pour minimiser l’apport énergétique issu des énergies fossiles.
Tout changement technique se doit nécessairement d’être couplé à des modifications comportementales. Une traque aux locaux chauffés inadéquatement a notamment été menée en amont de ce processus énergétique global. Des démarches de sensibilisation continuent d’être diffusées. A titre d’exemple, des invitations à la bonne utilisation des bâtiments rénovés sont diffusées à tous les membres du personnel concernés. Autant d’actions qui coûtent peu mais pèsent de manière conséquente dans la balance énergétique.