En cette rentrée 2017, l’UCL propose un programme préparatoire à destination des réfugiés, une initiative unique en FWB. Au programme, apprentissage du français de niveau universitaire (pour pouvoir comprendre des matières pointues en auditoire), suivi de quelques cours en élèves libres et un accompagnement individualisé. L’objectif ? Préparer ces étudiants à entamer des études universitaires, pour, in fine, leur donner les outils pour participer activement à la reconstruction de leur pays.
Depuis deux ans, l’UCL propose une série d’initiatives en faveur des réfugiés : conférences, moocs, cours de français, recherche. Ce qui change ? En cette rentrée 2017, l’UCL a décidé de structurer l’ensemble de ces actions en un programme préparatoire, avec comme objectif pour les participants, le suivi d’un cursus universitaire. Pourquoi ? Apprendre le français, pour fonctionner dans la vie quotidienne est une chose. Maîtriser la langue de Molière pour suivre ensuite une formation universitaire, c’est aller un pas plus loin. Mener de front études supérieures et apprentissage d’une nouvelle langue est complexe. L’UCL mise donc sur cette année de transition afin de permettre à l’étudiant d’avancer pas à pas et de mettre toutes les chances de son côté pour réussir ensuite son parcours universitaire. Soit, une adaptation progressive pour maximiser les chances de réussite.
L’objectif de l’UCL est double :
- jouer pleinement son rôle sociétal en participant à la formation de tous les citoyens, quel que soit leur profil et leur situation, à fortiori, en temps de crise ;
- permettre l’accès au savoir en temps de crise, soit former les réfugiés afin de leur permettre de jouer un rôle actif dans la reconstruction de leur pays. Selon la prorectrice à l’international de l’UCL, Dana Samson « c’est inimaginable qu’en temps de crise toute une génération soit coupée de l’enseignement supérieur. Il est donc vital de former cette nouvelle génération, pour lui permettre d’agir et d’élargir son avenir. Ce programme constitue un tremplin vers l’université et un futur meilleur. »
A qui s’adresse cette année préparatoire ? Aux réfugiés qui avaient déjà entamé une formation dans leur pays mais ont dû l’interrompre ; aux réfugiés en âge de débuter une formation ; aux réfugiés désireux de se réorienter professionnellement en débutant une nouvelle formation universitaire.
Quels prérequis sont nécessaires ? Une maîtrise minimale du français (niveau A2) ; un statut de demandeur d’asile, de réfugié, ou de protection subsidiaire ; une formation antérieure au moins équivalente à des études secondaires ; un projet précis d’études universitaires que l’étudiant veut entamer par la suite. L’UCL compte accueillir une vingtaine d’étudiants en 2017-2018. Elle redirigera les autres demandes vers les structures/associations ad hoc (la volonté est de ne pas fermer de portes).
Concrètement, l’année préparatoire s’articulera autour de 3 axes :
- l’apprentissage du français (cours classiques, cours en ligne et tables de conversations) ;
- la familiarisation du système universitaire : les étudiants réfugiés devront suivre quelques cours (en fonction de leur futur choix d’étude), en tant qu’élève libre (ceci implique de passer un examen) ;
- un accompagnement individualisé, pour favoriser l’intégration sociale de l’étudiant et l’aider dans ses démarches administratives d’admission à un programme d’études régulier.
Pour permettre la mise en place de cette année préparatoire, l’UCL mobilise une vingtaine de personnes : service d’aide aux étudiants (assistants sociaux, psychologues), maîtres de langue, professeurs, assistants, équipes pédagogiques et administratives, kots à projets (MigraKot).